The Witch and the Beast Vol.8 - Actualité manga
The Witch and the Beast Vol.8 - Manga

The Witch and the Beast Vol.8 : Critiques

Majo to Yajû

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 07 Novembre 2022

Nos deux héros ont été séparés par l'attaque de la Reine de la Nuit, et Guido est retenu prisonnier par cette redoutable vampire qui veut le posséder entièrement. En compagnie de Danword, Ashaf cherche alors à obtenir une audience auprès de la Reine afin de récupérer son compagnon, mais Danword pourra-t-il vraiment rester calme face à celle dont il semble vouloir se venger depuis bien longtemps ? La réponse ne tarde pas à tomber: pour que la Reine accepte d'entendre leurs revendication, elle exige qu'ils fassent acte de soumission, de lui prêter allégeance en baissant la tête. C'en est trop pour le fier Danword, qui laisse éclater toute sa haine à l'égard de son interlocutrice....

C'est au bout de ce huitième volume que se conclut la partie au sein du quatrième sous-sol, et autant le dire tout de suite: toute cette dernière ligne droite donne avant tout dans l'action, avec deux combat, l'un opposant Danword, Ashaf et Oskar à la Reine de la Nuit, et l'autre confrontant un Guido déterminé à se libérer à plusieurs sbire vampiriques de la Reine. Le rendu a beau être globalement intense avec beaucoup des designs toujours aussi travaillés, des fonds généralement immersifs et une ambiance qui s'en nourrit très bien, on notera quand même quelques baisses de régime graphiques, ainsi que des découpages et des transitions entre les deux combats qui sont souvent un peu trop expéditifs, si bien que tout n'est pas toujours d'un limpidité exemplaire. Qui plus est, la bataille d'Ashaf est clairement moins mise en avant, malgré certaines idées classiques mais efficaces, à commencer par son utilisation de hachettes maudites se nourrissant de la vie de celui ou celle qui les utilise.

Néanmoins, le résultat reste globalement satisfaisant grâce à un point en particulier, à savoir la confrontation entre la Reine de la Nuit et Danword, ce dernier volant d'ailleurs largement la vedette à notre binôme principal pendant la majeure partie du tome, lui qui attend sa vengeance depuis un siècle. Sur le plan de l'action entre ces deux figures, on a un Danword incapable de régénérer ses blessures, alors que la Reine en est capable et peut avoir recours à la magie, en tant que bénéficiaire des faveurs de la fameuse sorcière que recherchent tant Ashaf et Guido, tout ceci étant largement suffisant pour faire monter la tension à quelques reprises. Ce sont néanmoins les révélations sur le passé des deux combattants qui captent le plus l'intérêt, car en pus d'y offrir une part sombre et une certaine intensité tragique, le mangaka Kousuke Satake sait surtout nuancer quelque peu ses deux personnages qui, derrière leurs différentes facettes dures, révèlent également des raisons d'agir un peu plus profondes voire compréhensibles. Si bien que l'auteur finit surtout par révéler un affrontement qui oppose avant tout un homme ne jurant que par l'honneur des vampires et par la force mais dont le désir de vengeance a des raisons plus humaines montrant qu'il a changé au contact de son épouse humaine, à une femme ayant avant tout voulu s'émanciper de sa condition et essayer de se faire aimer sincèrement sans y parvenir, au risque de se faire manipuler par Angela... Enfin, n'oublions pas les quelques petites informations lâchées sur les créateurs des sous-sols, et plus encore la place nouvelle que prend Oskar, qui n'est pas n'importe qui.

Malgré ses limites, cette dernière partie d'arc est plutôt efficace, intrigante et souvent bien grattée. The Witch and the Beast a beau avoir ses petits défauts, l'oeuvre possède toujours une atmosphère bien à elle, et le trait de Satake n'y est vraiment pas pour rien.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs