The Promised Neverland Vol.3 - Actualité manga
The Promised Neverland Vol.3 - Manga

The Promised Neverland Vol.3 : Critiques

Yakusoku no Neverland

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 19 Octobre 2018

Critique 2


Nos héros continuent d'élaborer leur plan d'évasion et à chercher à en savoir plus, tout en prenant en compte les découvertes et évolutions autour d'eux, comme le double-jeu de Ray, la pièce secrète de Maman, le cas de Krone... ou, dans l'immédiat, l'énigme William Minerva, personnage mystérieux qui pourrait bien avoir glissé discrètement, au sein de la ferme, des indices sur la situation. Mais le temps et les événements semblent de plus en plus jouer contre eux: à à peine une semaine de leur plan d'évasion, les problèmes prennent de la consistance.


Tout d'abord via Don et Gilda, mis dans la confidence, mais qui ne connaissent pas encore toute la cruelle vérité. Aussi ont-ils choisi d'agir eux aussi, en s'arrangeant pour pénétrer dans la fameuse pièce secrète de Maman. Au-delà du danger, assez bien rendu, que représente cette infiltration pendant laquelle Maman pourrait débarquer à tout moment, ce qu'ils vont découvrir dans la pièce ne peut que les déstabiliser profondément. Emma et Norman leur ont-ils vraiment tout dit ? Tandis que Gilda aimerait avoir confiance en Emma, Don doute, et cela aboutit sur un petit conflit très intéressant, dans la mesure où il apporte plus de consistance aux deux camarades de nos trois héros. Ils comprennent bien que leurs amis ne leur ont pas tout dit pour les protéger, mais pourront-ils supporter d'être relégués ainsi, alors qu'ils aimeraient être utiles ? C'est, ainsi, un très bon passage que nous proposent les auteurs, d'autant plus que l'on y ressent bien la verve des échanges, des expressionsest des coups via les dessins toujours aussi dynamiques de Posuka Demizu.


Mais le meilleur reste encore à venir avec la suite, qui voit un personnage en particulier passer la vitesse supérieure dans ses plans: soeur Krone. Fouinant et comprenant la situation, elle est peut-être bien le personnage central d'une grosse partie de ce volume, tout d'abord en confrontant directement nos héros. Habile avec les mots, elle bluffe par sa manière d'essayer de déstabiliser les enfants dans leurs plans, annonçant vouloir se ranger de leur côté pour mieux piéger Isabella et récupérer sa place... Mais peut-on réellement faire confiance à une telle personne ? Ou Krone reste-t-elle surtout obnubilée par ses propres ambitions personnelles ? Norman n'est pas dupé, et le vainqueur pourrait bien être celui ou celle qui saura le mieux cerner les intentions de l'autre. Krone est ici d'autant plus intéressante révèle plusieurs informations (reste à voir si elles sont toutes vraies), qu'elle reste également intéressante dans ses facultés d'observation, et qu'elle amène des interrogations d'un autre ordre. Vaut-il mieux mener une vie confortable et plus humaine dans un monde de mensonges, ou refuser ce bonheur factice pour essayer de foutre en l'air l'horrible système qui est en place ? Le mieux est que Krone elle-même, au fil du tome, pourrait bien être amenée à voir ses réponses à cette question évoluer, car la situation va l'y obliger.


On en arrive alors au passage à l'action d'un autre personnage: Maman elle-même, qui risque de bouleverser beaucoup de choses en montrant à quel point elle est avisée. C'est sa confrontation avec Krone, tout d'abord, qui risque de prendre un tournant radical, en montrant déjà de quoi elle est capable derrière son habituel sang-froid. Au moment où on s'y attend le moins, Kaiu Shirai livre un retournement de situation très fort concernant Krone, tout en installant parfaitement un nouveau personnage mystérieux, mais semblant tirer bien des ficelles, celui de mère-grand. Mais il ne s'agit là que du premier tour de force de Maman dans ce tome, puisque sur les deux derniers chapitres centrés sur le repérage elle ne va cesser de faire basculer la situation, en se montrant toujours plus effrayante (notamment avec ce qu'elle fait à Emma), jusqu'à une dernière page qui précipite encore plus les choses et laisse sur un parfum complet d'inattendu.


Portée par les planches toujours aussi vives et bien mises en scène de Demizu, The Promised Neverland bluffe encore avec ce volume mené de main de maître. Shirai continue de penser à tout avec cohérence, chaque fin de chapitre amène son climax, nombre d'événements tendus ont lieu, et il y a constamment le fait que rien ne se passe comme prévu qui nous stimule au plus haut point. C'est d'autant plus prenant qu'absolument tout annonce un quatrième volume encore plus intense et imprévisible !


Critique 1


Dans l'orphelinat, il existerait une pièce secrète dans laquelle Maman se rend. Don et Gilda, qui ont partiellement été mis au courant de la vérité et qui prennent part au projet d'évasion, décident d'en savoir plus sur cette salle cachée, et parviennent à dérober furtivement la clé à Maman...


Le groupe d'évasion s'est agrandi de deux membres supplémentaires, Don et Gilda. Bien qu'on sente clairement que ces deux nouveaux camarades n'auront pas l'importance qu'ont Emma, Norman et Ray, le scénario leur donne une place importante dans ce début de 3e volume puisque le duo est au centre de la découverte d'une pièce secrète, l'occasion pour eux de faire une découverte qui chamboulera l'alchimie au sein du groupe. On apprécie alors que même des personnages plus secondaires comme Don et Gilda aient du relief, aussi on espère de la suite qu'elle sache mettre en avant davantage l'ensemble des enfants qui participeront à l'évasion.


Et contrairement au tome précédent, le plan pour s'échapper de Gracefield House progresse énormément dans ce tome, les jours étant désormais comptés. On voit alors mal cette partie de l'histoire s'étendre indéfiniment, une impression qui semble confirmée par les retournements de situation surprenant de ce troisième opus. Là encore, la force du scénario de Kaiu Shirai est de nous surprendre là où on ne l'y attend pas. Ainsi, l'entrée en action de Sœur Krone n'est que le point de départ à une succession d'événements et à une salve chapitre qui donnera des sueurs froides au lecteur jusqu'à la dernière page du volume. Car si Kaiu Shirai montre un grand talent pour faire monter la tension crescendo au sein de l'histoire, Posuka Demizu démontre un certain génie pour mettre cette ambiance en image, à travers un travail graphique minutieux tant sur la mise en scène que sur les expressions des personnages. Une fois n'est pas coutume, Sœur Krone est un personnage qui terrifie aussi bien par ses intentions qui ne sont jamais nuancées et clairement montrée comme négatives, et ses expressions faciales qui donneraient des cauchemars aux plus sensibles. Pourtant, même à travers ce manichéisme de Sœur Krone, le récit parvient à surprendre, propose des rebondissements inattendus et apporte même une certaine ambiguïté autour du personnage... ainsi qu'un élément déclencheur qui marquera une grande partie du récit.


Car si le plan d'évasion donnait l'impression de piétiner, la fin du tome le relance véritablement. Après les découvertes sur le cadre de l'orphelinat, il est temps pour Emma, Norman et Ray de concrétiser leurs préparatifs, donnant une véritable impression de progression au terme de cet opus. Non sans heurt puisque, encore une fois, l'intrigue de Kaiu Shirai ne laisse pas souffler le lecteur et apporte des surprises sur un rythme incessant. La toute fin du volume est même charnière pour la suite car plus le récit avance, et plus la sensation de danger autour du trio principal se fait ressentir. Une impression que cristallise l'ultime page du volume qui apporte un rebondissement inattendu et qui remet énormément de choses en question...


Après trois tomes, The Promised Neverland s'impose comme une pépite d'intensité portée par des personnages forts, bons comme mauvais, dans un univers encore mystérieux et pourtant tellement captivant. Plus les chapitres passent et plus les rebondissements sont étonnants, aussi celui qui conclut ce 3e opus rendra l'attente du 4e volume plus qu'insupportable !


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

17 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs