The Promised Neverland Vol.18 - Actualité manga
The Promised Neverland Vol.18 - Manga

The Promised Neverland Vol.18 : Critiques

Yakusoku no Neverland

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 22 Février 2021

Chronique 2 :

Norman a fini par mettre son plan à exécution. Le clan Geelan et la noblesse de la hiérarchie des démons a fini par s'entretuer, tandis que circule le poison qui mènera à l'extermination des démons. Emma et Ray sont parvenus à retrouver leur ami, mais semblent arriver trop tard. Pourtant, une lueur d'espoir subsiste pour faire renoncer Normal à sa machination, d'autant plus que l'alliance avec Mujika et Sonju permettrait de renverser la situation. C'est alors qu'une menace, plus grande que jamais, fait irruption dans la salle du trône où s'empilent les cadavres de démons...

En comptant ce volume, seulement trois tomes nous séparent de la conclusion de The Promised Neverland. Un élan de fin qui se faisait sérieusement ressentir par la direction de l'intrigue, plus grave que jamais, et mettant en jeu toute la société des démons via une course contre la montre plutôt prenante, mais parfois entâchée par des micro facilités. Une sensation que, malheureusement, nous retrouvons dans ce dix-huitième tome.

Car la bataille dans cette salle du trône de la famille royale démoniaque n'a pas encore atteint son terme, et doit transiter vers la partie finale de l'histoire sans perdre de temps. Ce seul volume vient alors aborder énormément de petits points cruciaux que le scénario se devait de résoudre, le premier d'entre eux étant l'hypothétique rédemption d'un Norman prêt aux pires atrocités pour donner à ses amis leur liberté tant mérité. Un point, comme d'autre, véritablement intéressant en terme de développement de personnages, mais qui s'avèrent beaucoup trop précipités et ponctués de grosses ficelles d'écriture presque navrantes. Outre un sentiment de déjà vu mille fois, c'est surtout la tonalité du récit qui retombe souvent à plat. Pourtant, le scénario de Kaiu Shirai prend différentes directions et cherche à explorer, via des flashbacks notamment, le plus de richesses possible. Tout est alors trop rapide et contraint l'ensemble à vite boucler certaines pistes, un gros dommage pour cette intrigue riche de bonnes idées.

Un bémol d'écriture qui ne concerne que quelques articulations de l'histoire, mais le reste du tome réserve heureusement de belles surprises. Son point d'orgue vient clairement de l'affrontement présenté, riche d'une ambiance horrifique démesurée grâce à la patte savamment dosée de Posuka Demizu. Grâce à des airs de Devilman, l'illustratrice confère à l'ensemble une portée presque effrayante et glauque, servant d'excellentes idées de mise en scène et donnant une forme délicieusement affreuse à un antagoniste démoniaque décisif. Et quand bien même l'issue du combat serait assez simple, là aussi, tout ce climax d'arc se révèle suffisamment prenant pour qu'on ne fasse pas la fine bouche.

Un arc majeur de The Promised Neverland se conclue donc, avec son lot de défauts mais aussi, et heureusement, ses très belles qualités. Il ne reste alors que deux volumes avant la conclusion d'une œuvre qui aura marqué ces dernières années, un ultime segment déjà alléchant pour toute les idées présentées, mais aussi son cadre. Espérons alors que les facilités seront moins présentes et sauront achever cette aventure dignement.


Chronique 1 :

Emma a beau être parvenue à conclure une nouvelle promesse qui devrait permettre aux enfants de s'enfuir dans le monde des humains, c'est l'effroi qui l'anime une fois arrivée à la capitale en compagnie de Ray et des autres, car il semble déjà trop tard: Norman a mis son plan à exécution, et les leaders de la société des démons se sont tous entretués. Legravalima, Geelan, les leaders des cinq familles régentes... Plus aucun membre de poids ne semble encore en vie pour pouvoir négocier, et il ne reste plus alors qu'à Norman et aux siens à poursuivre leur but d'éradiquer entièrement le monde des démons. Pourtant, Emma ne peut toujours pas se résoudre à penser que tout ceci est vraiment ce que veut Norman au fond de lui-même... Peut-il vraiment porter un tel fardeau sans craquer ? N'a-t-il pas besoin d'être sauvé, lui aussi ? Mais au milieu de ces beaux sentiments, une silhouette démoniaque ne tarde pas à se relever, loin d'avoir dit son dernier mot...

Si le début du tome est surtout marqué par une avalanche de paroles classiques mais assez fortes d'Emma et de Ray pour sortir Norman de ses plans (auto)destructeurs et montrer qu'ils veulent avancer à ses côtés, il faut tout de même avoue que Kaiu Shirai cède ici à l'une des petites facilités que l'on a déjà pu constater dans la série, cette fois-ci concernant le changement de comportement vraiment très rapide du blondinet de la bande. Mais à part ça, le rythme est toujours très bon pour nous happer en faisant "oublier" ce genre de petit écueil, en prime le scénariste aborde des éléments nouveaux voire une possible solution concernant les crises des sujets de Lambda (avec une exploitation réussie du personnage d'Adam, chose qui semblait bien préparée depuis l'arc de Goldy Pond), et surtout la recette repart de plus belle dès qu'une ennemie que l'on croyait morte se relève.

Là aussi, les auteurs cèdent quelque peu à une très grosse ficelle, cependant c'est pour la bonne cause, tant, au-delà de l'action et des difficultés propres à ce combat (entre autres parce que les membres de la famille royale ont deux noyaux), l'affrontement révèle encore pas mal de choses. En premier lieu, la confirmation de la gloutonnerie et de l'égoïsme de la Reine, donnant même lieu à quelques instants cruels où l'on voit ce que sont devenus bien des visages connus de la série. Mais aussi voire surtout pour le rôle essentiel que prend un personnage en particulier: Mujika. Dans un conflit entre démon et sang-mêlé, il ressort beaucoup de choses ici de Mujika, que ce soit sa bonté, sa vision des choses, ou encore tout ce qu'elle a traversé quasiment seule pendant des siècles, le tout aboutissant également à de brèves réflexions, classique mais prenantes, sur la différence, l'existence, le besoin de la respecter mais aussi de l'honorer quand on ôte la vie... Enfin, c'est également Sonju, le fidèle allié de Mujika, qui a droit à son petit traitement un peu plus approfondi: quels choix fera-t-il, tiraillé entre son statut, sa trahison passée pour suivre Mujika, et son lien fort avec cette dernière ?

Les nouvelles petites facilités passées, on a alors, une nouvelle fois, un divertissement qui fait très efficacement le job, et ce n'est pas la fin du volume qui dira le contraire, celle-ci entretenant encore l'intensité de plus belle. L'oeuvre de Shirai et Demizu reste bien pensée dans ses grandes lignes, addictive dans son rendu trépidant, et on espère bien que cela durera jusqu'à la fin, quand bien même l'ensemble s'est un peu rangé dans des atours plus classiques depuis un bon moment.
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

14.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs