The Fable Vol.5 - Actualité manga
The Fable Vol.5 - Manga

The Fable Vol.5 : Critiques

The Fable

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 22 Décembre 2021

Chronique 2 :

Mis au vert pendant un an par son boss, avec l'interdiction de tuer pendant ce laps de temps, le tueur à gages prodige Fable continue de bien s'acclimater à sa nouvelle vie plus tranquille sous le nom de Satô (contrairement à sa "soeur" Yôko, qui s'ennuie toujours aussi mortellement). Notre homme trouve même un certain plaisir au sein de la petite boîte de design où il a dégoté du travail: il est certes payé une misère mais s'en réjouit et est content de ce train-train quotidien, d'autant plus que sa collègue Misaki se montre très prévenante à son égard. Cependant, tout n'est pas rose: notre héros, me^me s'il n'en dit rien pour l'instant, a percé à jour les penchants voyeuriste de son autre collègue Kainuma à l'égard de la jolie Misaki. Mais à cet instant, Satô ne sait pas encore que la jeune femme court un danger encore plus grand, car Kainuma n'est pas le seul à avoir découvert le passé de Misaki dans les photos de charme: Kojima est aussi sur le coup, et il est alors bien décidé à la faire chanter pour qu'elle rejoigne son projet de "delivery health"...

On sentait bien qu'avec l'entrée en scène de Kojima, Katsuhisa Minami préparait une intrigue un petit peu plus consistante après des premiers volumes qui posaient efficacement le cadre, l'ambiance mafieuse et surtout la part d'humour assez unique de l'oeuvre. Et ça ne manque donc pas, puisque le mafieux passe peu à peu à l'action, de façon toujours plus prégnante: épaulé par Takahashi qui s'est rangé à ses côtés pendant la convalescence d'Ebihara, l'ex-taulard prend désormais soin d'exercer son emprise sur la pauvre Misaki, pour essayer de la faire craquer et l'obliger à rejoindre son futur "service" de prostitution... et pour ça, quoi de mieux que de s'en prendre petit à petit à son entourage ? Des agressions "mystérieuses" commencent à avoir lieu à l'encontre des proches de la jeune femme, en l'acculant petit à petit, et en assombrissant donc également un petit peu plus le récit, tout en laissant facilement le lecteur s'inquiéter pour une Misaki à qui on s'est facilement attaché.

Mais il va de soi que Kojima, dont les méthodes vieilles de 15 ans ne sont plus du tout en adéquation avec la nouvelle politique du clan Maguro, ne peut pas être laissé ainsi impunément, et que certaines personnes du clan ont d'ores et déjà flairé ses embrouilles. D'un côté, Sunagawa, agacé par la disparition soudaine de l'homme à qui il avait confié sa propre affaire de deliheal, décide d'engager un tueur à gages aussi mystérieux qu'inquiétant, qui aura sans nul doute un rôle important par la suite. Quanr à Ebihara, lui aussi inquiet depuis sa chambre d'hôpital en sachant à quel point Kojima peut être un électron libre, décide de faire appel à notre héros, tout d'abord pour s'infiltrer dans "la Réserve" et vérifier que l'ex-taulard ne s'est pas emparé de l'arme qui y est cachée...

Ici, on peut donc tout simplement dire que l'auteur bouge minutieusement chacun de ses pions, jusqu'à faire se rejoindre chaque piste autour des frasques de Kojima. L'intrigue mise en place avance alors assez lentement dans sa globalité, mais rien n'y est oublié, pas même le cas Kainuma qui finit par avoir une utilité. Et puis, on n'a jamais le temps de s'ennuyer, entre des notes d'humour décalé certes moins visibles mais encore présentes de temps à autre, ou les quelques moments d'infiltration de Fable qui sont particulièrement bien mis en scène. Et à l'arrivée, les enjeux sont forts pour notre héros, puisque tout en devant éviter de passer à l'action brutalement (rappelons qu'il a interdiction de tuer et de se faire trop remarquer pendant un an), sa mission confiée par Ebihara doit en plus lui permettre de sauver sa précieuse collègue.

Bien que le ton soit un petit peu moins propice à l'humour, The Fable conserve donc tout son charme ici, en attendant un sixième volume qui s'annonce très prometteur, au vu des enjeux qui se sont doucement mais sûrement intensifiés.


Chronique 1 :

Après être sorti de prison, Kojima ne compte pas se limiter aux sages restrictions imposées par son clan, et est bien décidé à lancer son « Deliheal ». Sa cible prioritaire, c'est Misaki, dont Kojima a appris l'ancien emploi de modèle érotique. C'est par la contrainte que le mafieux sans vergogne tente de l'intimider, et n'hésite pas à s'en prendre peu à peu à son cercle proche. Bien que « Fable », s'accommode à son quotidien ponctué de petits riens, il découvre que sa collègue est dans l'embarras, tandis qu'Ebihara flaire le mauvais présage et demande à son locataire temporaire de l'aider dans ses recherches...

Après avoir croqué avec entrain et humour les premiers instants de Satô et Yôko dans leur nouvelle vie de citoyens ordinaires, Katsuhisa Minami a chamboulé la quiétude du récit dans l'opus dernier avec l'introduction de Kojima, un yakuza fraîchement sorti de prison qui s'oppose à la récente sagesse développée par son clan, afin de lancer en douce ses propres affaires. On sentait alors que le personnage de Misaki deviendrait sa cible, et que l'intrigue ne pourrait donc pas se poursuivre dans une totale légèreté. L'entrée en scène de notre héros dans cette intrigue était imminente, mais on n'attendait de voir comment le mangaka allait développer cette affaire à l'intensité montante.

Dans un premier temps, ce sont bien les répercussions des actions de Kojima dont on prend conscience. Non seulement le bougre use de moyens peu dignes pour forcer la main à Misaki, personnage qui nous a été rendu aussi sympathique qu'attachant, mais en plus il amène la discorde au sein de la Mafia, un début de tempête qui pourrait opposer différentes factions à terme. Bref, Kojima doit être hors d'état de nuire, et c'est en ce sens que le rôle de « Fable » prend davantage d'ampleur dans ce récit.

Le protagoniste trahit-il sa promesse pour repasser à l'action ? Oui et non, l'enjeu restant pour l'ex tueur à gage de ne plus ôter la vie à qui que ce soit, aussi chacun de ses mouvements doit se faire sans effusion de sang. Là où les quatre premiers tomes nous avait habitué à une quiétude saupoudrée d'humour dans ce grand contexte yakuza, le cinquième volets se permet un peu plus d'adrénaline sans pour autant entrer dans le genre de l'action, via une micro enquête et des parcours de personnages qui se croisent astucieusement. Aussi les élans voyeuristes de Kainuma jouent même un rôle, permettant au caractère vicieux du collègue de Misaki d'être autre chose qu'un ressort humoristique. Et si on pourrait croire que le mangaka bouscule sa formule comme l'atmosphère de son titre, tout se fait dans une sorte de tranquillité presque déconcertante, en opposition avec les enjeux mafieux qui donnent à chaque fois un peu plus de noirceur à l'ensemble. The Fable conserve cette sorte de paradoxe d'ambiance, un point toujours aussi réussi dans l'œuvre de Katsuhisa Minami.

Ainsi, la suite du récit ne nous perd aucunement, bien au contraire tant l'intrigue gagne en force et la série demeure addictive par ses personnages et, dans le cas présent, ses placements narratifs. Il y a de quoi rester conquis, et attendre une nouvelle fois la suite avec hâte.
 
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

15.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs