The Fable Vol.2 - Actualité manga
The Fable Vol.2 - Manga

The Fable Vol.2 : Critiques

The Fable

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 27 Juillet 2021

Chronique 2 :

Fable et sa sœur factice, Yôko, prennent peu à peu leurs marques. Confiés au premier lieutenant du clan Maguro, ce dernier et ses hommes ne sont pas prêts d'accepter si facilement ces nouveaux arrivants, et n'hésite pas à mettre le tueur à gages à l'épreuve. Sans se douter qu'ils seront de nouveau les cibles des manigances des sbires d'Ebihara, Fable et Yôko se voient confier une mission étonnante : Adopter chacun un animal de compagnie !

Quelle belle surprise fut le premier volume de The Fable ! La série de Katsuhisa Minami (que nous avons découvert à l'occasion dans la francophonie) a su proposer une ambiance alléchante dès ses débuts, mêlant le récit mafieux à la tranche de vie, au suspense ainsi qu'à la comédie. Il était difficile de catégoriser strictement cette amorce de récit, dont le charme est indéniable.

Et après lecture de ce second tome, force est de constater que la formule demeure intacte. Le socialement inadapté Fable et sa « sœur » Yôko vaquent à un quotidien aussi nouveau que paisible, tout en restant les cibles du lieutenant Ebihara et de ses hommes de main. Ou du moins, seul le tueur à gages sera mis à l'épreuve, la demoiselle attirant l’œil de l'un des sbires qui a surtout craqué pour elle.

Alors, le mangaka croque toujours efficacement cette ambiance mafieuse teintée de règlement de comptes, tout en y apportant une sacrée dose d'humour. Dans cette suite, il y a une réelle cocasserie dans l'art qu'a Fable de jouer avec ceux qui le traquent. Bien conscient qu'il est leur proie mais ne devant pas faire usage de la violence, ses talents doivent lui servir à repousser la menace de la manière la plus pacifique... et hilarante pour le lecteur. Toujours dans cette dimension comique, toute la séquence autour de Yôko et de Takahashi tombe à point nommé. L'auteur véhicule un humour qui nous prend à dépourvu tant il fait passer du sbire de menace à objet de moqueries pour la jeune femme. Le basculement de l'ambiance est bien trouvé puisque celle-ci dévie vers une absurdité certaine, amenant une fin de tome drôle et prouvant que même l'acolyte de Fable peut devenir vectrice du ton du titre.

Pourtant, difficile de mettre de côté la séquence la plus intense du tome, celle où le tueur se confronte à Ebihara. Fort en suspense d'une part, ce moment rappelle aussi que l'artiste utilise astucieusement le tempérament de son protagoniste, un être complexe qui vit en tuant tout en développant un respect de la vie tout à fait personnel. Son rapport à la mort est particulier, et le contraste qui le caractérise continue de le rendre attachant et intrigant. Le tout croqué par la mise en scène posée et sombre de l'auteur, ce deuxième tome montre que la série en a dans le ventre.

Suite réussie donc, pour The Fable. Toujours assez atypique, l’œuvre de Katsuhisa Minami fait rire, étonne et nous tient même haleine lors de moments bien sentis. On se questionne évidemment sur la capacité du manga à se renouveler puisque celui-ci totalise 22 tomes, sachant qu'une suite directe vient juste de démarrer au Japon. Mais si la sauce prend à terme, on espère bien pouvoir profiter des péripéties du petit duo sur toute la durée, mais aussi de pouvoir découvrir le recueil d'histoires courtes et la séquelle. Mais n'ayons pas les yeux plus gros que le ventre, le récit n'en étant qu'à ses balbutiements chez nous.


Chronique 1 :

En compagnie de sa "soeur"/assistante Yôko, le tueur à gages de génie Fable est bien décidé à accomplir sans faillir la nouvelle mission que lui a confiée le patron, c'est-à-dire... se mettre au vert, pendant un an et sous le nom de "Satô", à Taihei, une ville (fictive) de la préfecture d'Osaka, en restant sous la "protection" du clan Magurô et en ne devant faire aucune vague. Mais alors que cette année sabbatique aurait pu être paisible, elle commence de façon un brin compliquée, ne serait-ce que parce que Fable, qui n'a jamais eu de vie normale, a tout à découvrir de cette "normalité". Mais surtout car Ebihara et son sbire Takahashi sont bien décidés à le percer à jour: le premier, peinant à croire qu'il s'agit vraiment de Fable et qu'il est vraiment là uniquement pour se reposer, commence à vouloir le tester, tandis que le deuxième engage des connaissances à lui pour tenter de percer à jour ses capacités. Alors quand, en plus, le patron de Fable et de Yôko les somme d'acheter un animal de compagnie, les choses risquent d'encore prendre des proportions inattendues...

On peut alors dire que ce deuxième volume de The Fable s'axe autour de trois éléments, en tête desquels le fameux achat d'un animal domestique. Quiconque connaît déjà un peu la licence ou a simplement observé la jaquette du tome 1 se doute déjà de ce qui attend notre héros à l'intérieur de l'animalerie, puisqu'il va flasher sur un animal bien spécifique lui rappelant sa précieuse arme à feu... et le moins que l'on puisse dire, c'est que les premiers instants passés ensemble par ce binôme sont déjà fort amusants, même s'ils sont brefs. Une chose est sûre: ce cher "Lieutenant" a déjà tout pour s'imposer en bonne mascotte de la série !

Les deux autres éléments importants de ce tome découlent des deux "éléments perturbateurs" installés dans le premier volume, à savoir Ebihara et Takahashi, qui sont bien décidés à percer à jour Fable. Dans un premier temps, cela donne lieu à une nouvelle scène d'"action" décalée, telle que Katsuhisa nous en a déjà montré avec talent dans le premier tome. Est cette fois-ci au programme, une "course-poursuite" assez improbable et drôle, où notre héros fait mine d'avoir peur, de fuir et d'être épuisé sans trop de talent, tandis que son poursuivant a la vague impression qu'on se fiche de lui...

Mais c'est bien dans la deuxième moitié du tome que les deux gaillards sont les plus prégnants.
D'un côté, Ebihara cherche plus personnellement à tester Fable en l'invitant à sortir avec lui pour aller accomplir une "mission", soit une tâche à l'opposé des directives du patron. Pour ce qu'il a à raconter, ce passage s'étire peut-être un petit peu trop, mais régale malgré tout pour ses quelques dialogues un peu décalés, ainsi que pour le découpage en doubles-pages où notre héros étale son adversaire en quelques secondes à peine. Et puis, au bout de tout ça, le lien entre le "tueur en congés" et le lieutenant du clan Magurô devrait enfin évoluer.
Et d'un autre côté, on retrouve un Takahashi en joie quand il se voit confier par Ebihara la mission de faire visiter la ville à Yôko. C'est censé être avant tout une opportunité de soutirer quelques infos à la jeune femme, mais il va de soi que Takahashi va surtout y voir le moment de montrer ce qu'il vaut à Yôko.... C'est-à-dire, potentiellement pas grand chose ? On s'amusera beaucoup des tentatives de Takahashi d'avoir l'air classe alors qu'il invite sa belle dans un resto de yakiniku pas cher, mais c'est surtout la dernière ligne droite du tome qui fera rire: s'il est possible que Yôko craque pour un "loser pas classe" comme Takahashi, ce ne sera certainement pas de la manière ni pour les raisons espérées par le jeune homme. On va éviter d'en dire trop, mais soulignons simplement qu'il y a de quoi beaucoup aimer la façon dont Yôko traite comme un petit animal mignon ce cher Takahashi complètement bourré...

Ajoutons à tout ça les différents traits d'humour déjà typiques autour de notre héros (sa passion pour le comique de troisième zone Jackal, sa façon de se promener à poil dans l'appartement...), et on obtient un deuxième volume qui confirme sans difficulté le charme de la série. Pour le moment, The Fable, ça fonctionne très bien. Et si l'on se demande toujours comment l'oeuvre se renouvellera sur la longueur, dans l'immédiat le meilleur semble à venir, au vu des dernières pages laissant présager d'une nouvelle avancée vers la vie active normale pour notre héros... Au vu de sa personnalité, ça risque de faire des dégâts !
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

15 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.75 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs