The Eminence in Shadow Vol.5 : Critiques

Lors des Epreuves des Déesses qui ont lieu une fois par an à Lindblum et où chaque participant(e) doit invoquer un être à affronter, Cid a accidentellement fait apparaître Aurora, qui n'est autre que la sorcière de l'apocalypse. Pour lui qui veut toujours rester dans l'ombre, voici qui est plutôt embêtant ! Mais heureusement, il a pu s'en sortir par une pirouette en tant que Shadow et a fini par s'enfuir en laissant tout le monde en plein mystère. Néanmoins, notre héros a désormais la surprise d'être comme traqué par une... porte. Et en finissant par l'ouvrir, il tombe bientôt nez à nez avec celle qu'il a affrontée juste avant, Aurora, enchaînée contre un mur. une fois celle-ci libérée, les voici tous les deux en route pour essayer de s'extirper de ce sanctuaire, un véritable labyrinthe où les pouvoirs magiques sont bridés. Cid/Shadow ne sait alors pas encore que, de l'autre côté du sanctuaire, plusieurs de ses sbires de Shadow Garden, alors en pleine enquête, sont sur le point de confronter l'archevêque par intérim à ses propres exactions...

Nous voici alors face à une premier moitié de volume assez rythmé, et d'ailleurs peut-être même trop rythmée puisque, comme toujours dans la série, la principale limite vient du fait que tout va trop vite à tel point que certains moments censés être assez importants n'ont pas forcément la puissance espérée. Mais comme souvent avec The Eminence in Shadow, à partir du moment où l'on passe outre cette impression de rapidité, on ne s'ennuie jamais grâce à la part humoristique d'un récit continuant de détourner certains poncifs. Et de ce côté-là, on est plutôt gâtés tout au long du tome entre le déroulement incongru de la bataille contre l'archevêque, l'impression que Cid/Shadow s'est retrouvé là par hasard (mais est-ce vraiment un hasard ?), les frasques d'une Delta qu'on est plutôt heureux de voir un peu plus à l'oeuvre (on découvrira même, très brièvement, comment elle est arrivée au sein de Shadow Garden), les lubies d'Epsilon au sujet de son corps ainsi que ses provocations puériles envers Beta, et surtout le nouvel objectif de notre héros lors du tournoi de Bushin qui commence en dernière partie de volume: participer sous une fausse identité en se faisant passer pour le plus nul des tocards, afin de mieux surprendre en l'emportant de façon mystérieuse !

Bref, l'humour bat son plein, mais ce n'est pas pour autant que les auteurs oublient, au fil des péripéties, quelques détails de fond assez intrigants et parfois prometteurs, notamment les conséquences de l'affaire du sanctuaire chez les princesses qui veulent s'unir, les petites informations sur les 12 chevaliers de la table ronde et l'ordre de Diabolos, l'acte que commet apparemment la présidente du conseil des élèves, et surtout la révélation sur l'identité réelle d'Aurora.

Vraiment, après 5 tomes, il ne manque principalement au mangaka qu'un peu plus d'intensité visuelle (car parfois il se relâche trop, malgré l'expressivité de son trait) ainsi qu'un rythme un peu moins précipité, car concrètement il n'y a jamais de quoi s'ennuyer à la lecture de The Eminence in Shadow, petit divertissement se révélant toujours aussi amusant dans sa façon de détourner les poncifs du genre.