The Eminence in Shadow Vol.4 - Actualité manga
The Eminence in Shadow Vol.4 - Manga

The Eminence in Shadow Vol.4 : Critiques

Kage no Jitsuryokusha ni Naritakute

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 30 Mai 2022

L'académie de Midgar a été attaquée par des terroristes se faisant passer pour Shadow Garden, et il est évident que notre héros ne peut laisser passer ça ! Ainsi, après avoir laissé son identité de Cid Kagenô comme mort aux yeux de tous, il a pu reprendre son identité de Shadow, pour jouer à fond sa carte d'Eminence de l'ombre, guidant notamment la gentille mais maladroite Shelly pour aller sauver les otages, et ne se faisant pas prier pour s'opposer aux ennemis. Quoi de mieux pour celui qui voue sa vie à tirer les ficelles dans les Coulisses ! Seulement, deux détails pourraient créer encore plus de remous dans ses plans. Tout d'abord l'hostilité que l'usurpation d'identité des terroristes pourrait provoquer à l'égard de Shadow Garden, puisque les ennemis veulent rejeter toute la faute de leurs odieux actes sur notre héros et les siens. Ensuite, l'identité même de l'instigateur de cette attaque, un autre homme qui tâche de tirer en coulisses les ficelles de ses desseins...


Assez bien menée dans le tome précédent en jouant bien souvent sur son côté humoristique et sur son détournement de poncifs derrière des ficelles classiques, l'attaque de l'académie vient trouver sa conclusion assez vite dans les premières dizaines de pages de ce quatrième opus, pour un résultat où les principales limites restent décidément encore non seulement un dessin certes clair mais manquant un peu de panache et de richesse dans les moments plus intenses, mais aussi un rythme si rapide que l'on sent bien qu'il est parfois un peu précipité. Et autant dire que dans ce tome en particulier, on aurait clairement aimé qu'Anri Sakano, justement, puisse prendre un peu plus son temps, car du coup certaines scènes censées être assez fortes sur le papier manquent un peu de tension dramatique, on pense surtout à ce qu'implique l'identité de l'ennemi pour l'attachante Shelly. Pourtant, à part ça, il n'y a pas vraiment de quoi bouder son plaisir, car les auteurs parviennent à offrir quelques retournements assez efficaces (en tête l'identité de leader des terroristes, même si par la suite on se demande pourquoi il lâche aussi facilement à Shadow toute la vérité sur des plans qu'il a pris soin de cacher pendant des années, ce qui est un peu stupide), mais aussi parce qu'ils ne perdent jamais de vue les particularité de leur héros, Cid/Shadow continuant toujours d'agir par le prisme de ses désirs d'être une Eminence de l'Ombre. Ainsi, par exemple, accorde-t-il peu d'importance à la possibilité que toute la faute soit rejetée su Shadow Garden puisqu'il n'a jamais prétendu être un gentil ou un méchant (il n'est pas aussi manichéen), et tâche-t-il de ne pas se montrer trop conciliant devant la tristesse de la touchante Shelly, lui qui s'efforce de ne s'attacher à rien.


A l'arrivée, cet arc s'avère facilement prenant dans l'ensemble, d'autant qu'il présente quelques conséquences supplémentaires, que ce soit dans la décision finale de Shelly ou dans les tergiversations sentimentales d'Alexia. Mais une nouvelle fois, tout ça est très, très vite passé en revue pour rapidement laisser place à un nouvel arc où notre héros, sur invitation de la présidente du conseil des élèves qui se fourvoie toujours autant sur le plan amoureux, se retrouve propulsé à Lindblum, le berceau de la Sainte parole, la plus grande religion de ce monde. Suivant de nouveaux plans d'Alpha, le jeune garçon est censé assister sur place à une fête locale, l'Epreuve des Déesses, mais les festivités vont lui réserver plus d'une surprise: des choses sombres qui semblent se préparer dès lors que l'archevêque est secrètement assassiné, des retrouvailles avec certaines sbires de Shadow Garden qui ont enfin droit à un tout petit peu plus de présence entre Beta et Epsilon qui font toutes les deux des leurs, et l'obligation de bien vite reprendre son identité mystérieuse de Shadow pour certaines raisons... Et même si, à nouveau, ça va très vite, il y a ici un mélange assez réussi entre les nouveaux enjeux un peu nébuleux qui s'installent d'un côté, et de l'autre côté les notes d'humour tirant bien parti de certaines situations: le fait que notre héros se retrouve devant l'assassin de l'archevêque tout à fait par hasard, les bastons de regard de beta et de la princesse, le fait que les filles de Shadow Garden pensent que Shadow a un plan rigoureux et précis alors que pas vraiment...


Au bout du compte, on reste sur une lecture qui se suit de façon agréable, mais dont on se dit qu'elle pourrait vraiment être encore mieux en gommant certaines limites. Les romans d'origine semblent avoir beaucoup de potentiel au vu de l'exploitation du concept de base toujours intrigante, mais pour le moment le rythme souvent expéditif ainsi que le dessin assez propre mais plutôt lambda empêchent cette version manga de se hisser un cran au-dessus, chose que l'on aimerait pourtant beaucoup. Ne boudons toutefois pas trop notre plaisir !



Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs