The Dog and Waning Moon Vol.1 - Actualité manga
The Dog and Waning Moon Vol.1 - Manga

The Dog and Waning Moon Vol.1 : Critiques

Inu to Kake Tsuki

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 28 Mars 2019

Paru en France aux éditions Boy's Love en novembre 2017, The Dog and Waning Moon - La passion du ring est le tout premier titre sorti dans notre langue d'Unohana, mangaka officiant depuis déjà quelques années, dont la carrière est déjà riche de plus d'une dizaine d'oeuvres, et que l'on a ensuite pu retrouver avec On entend son cri... (toujours chez Boy's Love) et Ginza Neon Paradise (chez Taifu Comics), en attendant son retour en mai 2019 avec Les caprices du jaguar. Adaptée en drama CD au Japon, cette oeuvre a été initialement prépubliée en 2014-2015 dans le magazine Marble des éditions Tokyo Mangasha, et ce fut le tout premier manga de l'autrice sorti chez cet éditeur. Dans la foulée, l'oeuvre, dont le tome 1 pouvait se suffire à lui-même, a connu une suite, également sortie en France en ce mois de mars 2019 sous le titre très logique de The Dog and Waning Moon 2.

Ici, on suit Kazuya Shôji, un ancien boxeur prometteur qui, suite à un inquiétant décollement de la rétine, a dû mettre fin à sa carrière plus tôt que prévu. A présent, il est devenu entraîneur dans son club, et a pris en charge Gaku, un jeune boxeur promis à une belle carrière et qui semble lui vouer une véritable admiration. Admiration qui ne laisse pas Shôji indifférent... Si bien qu'un jour, juste avant un match important, alors qu'il cherche tous les moyens pour faire perdre à Gaku les quelques grammes qu'il a en trop pour rester dans sa catégorie poids plume, Shôji choisit de le raser, puis de le taquiner un peu trop jusqu'à perdre le contrôle, ses désirs prenant le dessus sur le reste... Quelles seront les conséquences de cet acte ?

Si Unohana promet de nous plonger dans un univers assez intéressant, à savoir celui de la boxe, il faut malheureusement souligner que tout compte fait l'autrice n'exploite jamais à fond ce sujet qui aurait pu offrir plus d'unicité à son manga. La boxe a bien sûr son importance, ne serait-ce que parce que la vie des deux héros tourne constamment autour d'elle, mais la mangaka reste toujours en surface, y compris dans les matchs qui sont toujours expédiés en quelques cases.

La mangaka préfère en réalité se concentrer sur une relation assez classique dans son genre, entre un jeune boxeur prometteur et peut-être un peu naïf qui voue un culte à son idole, et un entraîneur à la carrière écourté et jonchée de regrets qui place alors ses espoirs dans son poulain, en plus de lui montrer un désir de plus en plus fort. Via quelques dialogues assez forts, Unohana fait plutôt bien ressortir le ressenti de ses deux personnages principaux, autant sportivement que sentimentalement. Et cela, même si généralement elle se contente de quelques grandes étapes qui vont parfois un peu vite, et ce dès le début quand Shôji perd pied en voulant le faire avec Gaku, élément paraissant un peu soudain car peu préparé.

Reste donc un récit tout compte fait assez classique, plutôt basique dans son déroulement et dans l'évolution des sentiments, mais qui dans l'ensemble fait assez bien son office, d'autant plus qu'Unohana propose un coup de crayon certes parfois inégale dans les corps, mais qui a de quoi charme dans les visages assez marqués, anguleux et élancés qui collent plutôt bien au récit. Sans forcément proposer de gros coups d'éclat, la mise en scène et le découpage s'avère très fluide et accompagne sans souci la lecture jusqu'à sa conclusion... qui n'en est donc pas totalement une, puisque même si quelque chose est conclu sur le plan sentimental, l'oeuvre a eu droit à un tome 2.

En attendant de voir ce que le deuxième volume aura à proposer, ce tome 1 de The Dog and the Waning Moon est donc une lecture plutôt classique mais assez plaisante à parcourir.

Concernant l'édition, on a un papier et une impression honnêtes, ainsi que 4 premières pages en couleur et une traduction assez limpide d'Aline Kukor. Sous la jaquette, Unohana n'est pas avare en petites anecdotes sur les coulisses de son oeuvre, ce qui est toujours plaisant à découvrir.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13 20
Note de la rédaction