The Breaker - Ultimate Vol.2 : Critiques

Si Shinwoo a repris son quotidien tranquille, il reste instable à cause de l'Ilwolsindan, le médicament que Lee Shi-Ho lui a donné, son Ki pouvant exploser au moindre coup brusque. Seulement, ce dangereux remède a été dérobé à une puissante pègre qui compte bien retrouver le ravisseur... tout en s'inquiétant du retour de « Gumunryong ». Le concerné, Chunwoo, a bien conscience du danger que représente son élève pour lui-même. Après avoir empêché une dangereuse altercation avec les harceleurs du garçon, il décide de prendre son entrainement sérieusement en main...

Après un premier volume efficace dans son genre, on attendait de voir ce que The Breaker a dans le ventre. De ce côté, difficile d'être déçu par cette suite qui entre dans le vif du sujet, de manière plus frontale, tout en élargissant l'écart avec GTO, titre avec lequel on était tenté de comparer le manhwa sur ses premiers épisodes (et qui a possiblement inspiré l'auteur de la série, Keuk-Jun Jeon.

Alors, quand bien même le cadre lycéen fait son retour sur les premières pages, il n'est clairement pas représentatif de la grande partie de l'opus qui connecte davantage la progression de Shinwoo avec la grande intrigue mafieuse déjà montrée. En plus de la crainte de Gumunryong, le mentor du héros, il y a aussi le rôle grandissant de Lee Shi-Ho qui se fait, elle aussi, ennemie de la pègre. A ce programme vient s'ajouter une mission toute particulière dans laquelle le protagoniste est entrainé de force, un passage de course-poursuite intense, à l'enjeu qui titille notre curiosité, et qui va permettre une première vraie incursion de Shinwoo dans l'univers de l'ombre de l'œuvre. Dans toute cette séquence, Jin-Hwan Park a l'occasion de montrer tout son talent de conteur tant son dessin explosif se couple à un découpage des plus habile dans cette maîtrise de l'action.

En termes de spectacle, une belle part de ce deuxième tome de l'édition Ultimate de ce Breaker assure indéniablement. Mais outre le divertissement, c'est tout l'apport de ce passage au background de la série qui vient nous scotcher un peu plus. Avec un mot précis, le « Murim », c'est presque une mythologie qui vient se créer dans The Breaker. Le scénariste dresse un monde d'arts martiaux bien ficelé et qui ne cesse de s'enrichir, de quoi justifier le fait que l'œuvre soit devenue une saga en plusieurs grands chapitres, dont cette première série en cinq volumes n'est que le premier grand segment.

Un développement réjouissant donc pour The Breaker, toujours plus prenant et grandiloquent au fil que son intrigue progresse. Loin d'un ersatz de GTO, nous sommes désormais bien dans un manhwa d'arts martiaux à l'univers riche, et qui a de quoi nous captiver pendant un bon moment. En ce sens, difficile de ne pas avoir envie de se ruer sur le troisième tome, ne serait-ce pour le classique mais efficace cliffhanger proposé !