Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 02 Janvier 2025
Seuls face aux bols qu'ils ont achevés et sur lesquels ils échangeaient leurs points de vue, c'est avec le plus grand naturel qu'Aoko et Tatsuki ont vu leurs visages se rapprocher petit à petit, jusqu'à se toucher pour échanger un baiser. Après ça, c'est toutefois une sorte de gêne qui s'installe entre eux: ils ne savent plus comment se parler naturellement, Aoko a même peur d'aller plus loin et de prendre le risque que les choses se passent comme avec Kumahei autrefois... Du moins, jusqu'à ce que Tatsuki, pour fêter la finalisation des bols, propose à Aoko de fêter ça, en l'invitant à manger chez lui. Sur quelles nouvelles évolutions sentimentales cette invitation festive aboutira-t-elle ?
La réponse à cette question, on vous laisse évidemment la découvrir plus en détails par vous-même. mais ce que l'on peut assurément dire, c'est qu'après la beauté des dernières pages de son tome précédent, Yuki Kodama ne faiblit aucunement dans sa subtilité. Subtilité des dessins, tout d'abord, tant la mangaka brille encore et toujours dans la finesse des expressions, qui laissent transparaître les sentiments plus ou moins contenus. Mais aussi subtilité dans l'écriture, car l'autrice excelle encore dans certaines symboliques liant les sentiments de ses personnages et leur art de la céramique. Ainsi, il est difficile de ne pas faire un parallèle entre l'attachement profond de Tatsuki pour le soliflore d'Aoko, et ce qu'il peut éprouver pour la jeune femme elle-même. Et tout comme il ne peut plus se passer des motifs peint par notre héroïne, on sent bien qu'il ne peut plus se passer d'elle-même.
Le volume ne se limite toutefois pas à cela. Et après une première partie ravissante et réservant encore certaines choses que nous n'allons pas spoiler entre nos deux personnages principaux, c'est un nouvel enjeu professionnel qui se présenter à eux, dès lors que Kô, un ami d'enfance d'Aoko dirigeant désormais une entreprise, émet le désir de les voir, Tatsuki et elle, concevoir un mug dont les influences seraient à mi-chemin entre Japon et Occident... le problème étant que, si Aoko accepte immédiatement et avec joie ce nouveau travail, son entrain fait qu'elle oublie de demander son avis à un Tatsuki beaucoup moins enthousiaste. A l'heure où la relation entre eux deux semblent un petit peu plus compliquée, c'est aussi l'inspiration d'Aoko pour trouver un motif qui en prend immédiatement un coup. Mais derrière cette apparente froideur soudaine de Tatsuki, qu'y a-t-il en réalité ? La réponse pourrait être bien plus mignonne et immature qu'on ne le pense !
Si on ajoute à ça les notes d'humour apportées par un Kô peu perspicace, la place discrète mais essentielle que Shinobu a encore auprès d'Aoko, ou même les gestes d'attention que Tatsuki peut montrer envers Aoko et chez lui derrière son apparente froideur, on obtient à nouveau un vrai petit délice en termes de visuels et d'écriture.