Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 10 Novembre 2020
Sa terre d'adoption adorée Alexis, sa vaillante tante chérie Rosalia... Le prince rejeté Léonate a perdu ce en quoi il tenait face à l'invasion du royaume ennemi d'Admorf, et aurait alors pu déprimer, dépérir et tomber dans la déchéance au sein de cet Empire de Klaud rongé par la corruption des plus puissants, d'autant plus qu'il s'est retrouvé affublé d'un surnom péjoratif: "Nosferatu le prince vampire", si bien qu'on dit de lui qu'il est aussi sombre que violent. Mais loin de se laisser dépérir, le jeune homme, épaulé par Sheala et par d'autres hommes fidèles d'Alexis entre autres, est déterminé à reconquérir sa patrie... même si le chemin sera long, tant il faudra faire face à nombre d'ennemis dont, sans nul doute, les quatre patricien de Klaud ! C'est donc doucement mais sûrement, et bien aidé par le talent de sa précieuse stratège qu'il tâche de gagner la confiance de la population. Voici deux longues années qu'il combat des troupes de brigands pour mettre fin à leurs exactions, ce qui est le premier pas vers la revalorisation de son image, bien loin de son surnom de prince vampire. Deux années qui lui ont également permis de parfaire son art militaire et ses techniques de combat.
On aurait pu craindre, après le premier volume particulièrement efficace, que le récit s'enfonce avec ce deuxième tome dans de trop longues luttes contre des troupes de brigands. Fort heureusement, il n'en est rien: quelques pages, brèves mais intenses et brutales juste comme il faut, et sous l'observation d'une mystérieuse silhouette, suffisent à bien nous montrer la bravoure de Léonate et des siens faces aux bandits, mais aussi le sens du pardon de notre héros qui n'élimine que ceux devant l'être, suite à quoi la population chante toujours plus ses louanges. Et forcément, cela finit par arriver aux oreilles de certains hauts placés que cela agace: demi-frère de notre héros et deuxième prince de l'Empire de Klaud, Schardt, derrière son allure digne et sa réussite, ne peut supporter que son "moins que rien" de demi-frère s'attire les bonnes grâces d'une partie de la population. Dans les petits papiers du Duc de Dinkwood, un des quatre patriciens, celui-ci joue alors de son influence pour entamer un plan où il pourra décharger toute sa rage: soutenir la province de Krimeria dans la guerre qu'elle prépare sournoisement contre Eïdonia, la province gouvernée depuis peu par Alan, le grand ami de notre héros...
Après la découverte de la renommée grandissante de Léonate suite à ses actes face aux troupes de brigands, la préparation des enjeux autour du conflit entre Eïdonia de Krimeria constitue assurément l'enjeu principal de ce deuxième volume, et dans cette optique Yû Satô gère bien les choses, avec des développement narrés sans traîner et avec clarté. On n'a donc aucune difficulté à cerner que derrière le futur conflit entre les deux provinces, il y aura également une sorte de duel entre Léonate et son demi-frère Schardt, ce dernier étant efficacement (même si de façon caricaturale) présente comme une jeune homme particulièrement fourbe et jaloux derrière son allure noble et élégante. A côté de ça, le mangaka expose d'une façon similaire la sournoiserie et l'aspect tyrannique de Krimeria, l'arrogance et la brutalité détestables de son prince Keynes qui se croit tout permis... ainsi que, côté Eïdonia, tout le poids qui repose désormais sur les épaules d'Alan, jeune homme ayant pris la succession de son père à peine un an auparavant, ayant encore beaucoup de choses à apprendre (par exemple, ne pas oublier que derrière ses idéaux, il faut faire aussi attention à ses proches et à son peuple)... Et fort heureusement, il pourra compter sur des soutiens de poids, à commencer par sa soeur cadette Mireille, jeune femme que l'on adore déjà au vu de son caractère bien trempé !
A tout ceci, on peut ajouter un petit chapitre plus anecdotique mais apportant une pointe de légèreté plutôt bienvenue dans ce contexte, dès lors que Sheala fait des siennes pour essayer de séduire Léonate, l'amusante stratège étant complètement dingue de son dirigeant, pour un résultat doté d'une part d'humour pas forcément très subtile mais assez bien placée.
Ajoutons à cela le dessin toujours aussi dense et expressif, et on obtient un deuxième opus qui confirme sans mal les qualités de ce récit assez immersif. The Alexis Empire Chronicle se présente comme un divertissement très efficace, en attendant la suite de cette nouvelle partie qui devrait se faire plus intense et riche en action.
On aurait pu craindre, après le premier volume particulièrement efficace, que le récit s'enfonce avec ce deuxième tome dans de trop longues luttes contre des troupes de brigands. Fort heureusement, il n'en est rien: quelques pages, brèves mais intenses et brutales juste comme il faut, et sous l'observation d'une mystérieuse silhouette, suffisent à bien nous montrer la bravoure de Léonate et des siens faces aux bandits, mais aussi le sens du pardon de notre héros qui n'élimine que ceux devant l'être, suite à quoi la population chante toujours plus ses louanges. Et forcément, cela finit par arriver aux oreilles de certains hauts placés que cela agace: demi-frère de notre héros et deuxième prince de l'Empire de Klaud, Schardt, derrière son allure digne et sa réussite, ne peut supporter que son "moins que rien" de demi-frère s'attire les bonnes grâces d'une partie de la population. Dans les petits papiers du Duc de Dinkwood, un des quatre patriciens, celui-ci joue alors de son influence pour entamer un plan où il pourra décharger toute sa rage: soutenir la province de Krimeria dans la guerre qu'elle prépare sournoisement contre Eïdonia, la province gouvernée depuis peu par Alan, le grand ami de notre héros...
Après la découverte de la renommée grandissante de Léonate suite à ses actes face aux troupes de brigands, la préparation des enjeux autour du conflit entre Eïdonia de Krimeria constitue assurément l'enjeu principal de ce deuxième volume, et dans cette optique Yû Satô gère bien les choses, avec des développement narrés sans traîner et avec clarté. On n'a donc aucune difficulté à cerner que derrière le futur conflit entre les deux provinces, il y aura également une sorte de duel entre Léonate et son demi-frère Schardt, ce dernier étant efficacement (même si de façon caricaturale) présente comme une jeune homme particulièrement fourbe et jaloux derrière son allure noble et élégante. A côté de ça, le mangaka expose d'une façon similaire la sournoiserie et l'aspect tyrannique de Krimeria, l'arrogance et la brutalité détestables de son prince Keynes qui se croit tout permis... ainsi que, côté Eïdonia, tout le poids qui repose désormais sur les épaules d'Alan, jeune homme ayant pris la succession de son père à peine un an auparavant, ayant encore beaucoup de choses à apprendre (par exemple, ne pas oublier que derrière ses idéaux, il faut faire aussi attention à ses proches et à son peuple)... Et fort heureusement, il pourra compter sur des soutiens de poids, à commencer par sa soeur cadette Mireille, jeune femme que l'on adore déjà au vu de son caractère bien trempé !
A tout ceci, on peut ajouter un petit chapitre plus anecdotique mais apportant une pointe de légèreté plutôt bienvenue dans ce contexte, dès lors que Sheala fait des siennes pour essayer de séduire Léonate, l'amusante stratège étant complètement dingue de son dirigeant, pour un résultat doté d'une part d'humour pas forcément très subtile mais assez bien placée.
Ajoutons à cela le dessin toujours aussi dense et expressif, et on obtient un deuxième opus qui confirme sans mal les qualités de ce récit assez immersif. The Alexis Empire Chronicle se présente comme un divertissement très efficace, en attendant la suite de cette nouvelle partie qui devrait se faire plus intense et riche en action.
16/08/2023 