Terra Formars - Asimov Vol.1 - Actualité manga
Terra Formars - Asimov Vol.1 - Manga

Terra Formars - Asimov Vol.1 : Critiques

Terra Formars Gaiden - Asimov

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 17 Juillet 2017

Critique 2


Un peu à l'image de L'attaque des Titans, autre gros succès sorti à peu de choses prés en même temps, Terra Formars voit se succéder divers spins off, et comme pour le titre précité, ces spins off se veulent de qualité inégale! 


Après Rain Hard consacré Adolf Reinhardt, voici venir Asimov, centré donc sur Sylvester Asimov, le leader de l'équipe russe! 


Composé de deux tomes ce titre accueille au dessin le célèbre Boichi, auteur notamment de Sun Ken Rock! 


La mission Bugs 2 s'est avérée être un échec, et l'U-Nasa prépare une nouvelle mission avec des représentants de différents pays! Sylvester Asimov doit être le représentant de la confédération russe, lui qui vient tout récemment de rejoindre cette patrie qu'il combattait vaillamment quelques années auparavant! 


Aux côtés de ses futurs compagnons à bord de "l'Annex 1" il se voit confier une mission avant le départ: enquêter sur des massacres qui seraient dus à une créature gigantesque, sans doute issue d'une opération MO illégale, une opération financée par la mafia locale... 


Il se pourrait bien que cette enquête le replonge dans un passé pas si lointain que ça! 


Après le très charismatique, mais sous exploité Reinhardt, c'est donc au tour de Asimov, tout aussi charismatique, d'avoir droit à son propre spin off. 


Si le précédent avait quelques défauts, il s'était montré assez intéressant dans l'ensemble, laissant supposer que celui-ci pourrait l'être tout autant...d'autant que le renfort de Boichi, possédant un trait remarquable, ne pouvait être qu'une plus-value...du moins espérait-on... 


Mais avant toute chose il convient de noter que l'introduction de ce premier tome de ce spin off repose le cadre de la série et explicite les événements antérieurs, une petite piqûre de rappel plus que bénéfique et appréciable. 


Ensuite on plonge dans le passé de Asimov, un passé guerrier, passé sur les champs de bataille, aux côtés d'un ami fidèle...qu'on retrouvera sans aucune surprise dans la suite du récit! 


A ce niveau, tout le déroulement de l'intrigue se veut des plus classiques, prévisible et sans la moindre surprise, l'auteur ne cherchant même pas à distiller le moindre suspens. Mais qu'importe, ce n'est pas le but recherché de Fujiwara qui va droit au but et préfère laisser la place à l'action...ce que Boichi met remarquablement en scène! 


D'autant que la relation entre les deux soldats, amis, se devant la vie mutuellement, devenus ennemis prêts à s’entre-tuer est assez forte et intense à défaut d'être original. Les auteurs parvenant parfaitement à faire ressentir la force de ce lien tissé sur les champs de bataille...C'est donc encore une fois très classique, mais efficace! 


Au cours de ce premier opus Asimov n'est pas seul et on retrouve des têtes connues de la série d'origine...notamment deux personnages qui ont leur importance ici, mais qui ne jouent que les seconds couteaux et ne sont pas développés plus que cela, alors que cela aurait pu être l'occasion d'en apprendre un peu plus sur eux!  


On retrouve Eléna et on découvre Tatiana, deux personnages féminins forts, mais que Boichi ne mettra en valeur que pour leur physique... Et c'est là qu'on touche une des grosses limites de ce tome, le fan service abusif d'un auteur pervers connu pour ça! 


Alors certes c'est agréable de regarder des formes généreuses, d'autant qu'encore une fois le trait de Boichi est remarquable...mais on repassera sur l'image déplorable des personnages féminins incapables de passer plus de 2 pages sans nous montrer leurs culottes...


Boichi fait donc ce qu'il fait de mieux, mettant en valeur à la perfection les personnages masculins forts et charismatiques, mais présentant les personnages féminins de façon navrante. 


Le final, s'il est fort au niveau de la relation entre les deux antagonistes, perturbe quelque peu au niveau de la transformation du personnage...on devine une surenchère qui donne une créature ne laissant aucunement transparaître de quelles espèces elle est issue et pourrait donc perturber certains lecteurs. 


Kaze de son côté, continue de faire de l'excellent travail avec une belle adaptation! 


Un premier tome sympathique, riche en action, mais qui pourrait perturber les fans de la saga qui pourraient ne pas s'y retrouver notamment du au fait d'un Boichi trop présent et s’appropriant trop une œuvre qu'il aurait du mettre en valeur et non l'inverse! 


Critique 1


Après avoir sorti il y a un an Terra Formars Rain Hard qui approfondissait le passé du personnage d'Adolf Reinhardt, Kazé Manga continue sur les spin-off de sa série seinen phare Terra Formars, en nous proposant Terra Formars Asimov, une série en deux volumes conçue en 2015-2016. Yu Sasuga et Ken-ichi Tachibana, les auteurs originaux de Terra Formars, laissent ici leur place à deux autres noms : ainsi, on découvre au scénario Ken-ichi Fujiwara, tandis que l'on retrouve au dessin un nom bien connu : Boichi, à qui nous devons Sun-Ken Rock, Wallman ou encore Sanctum !



Comme son nom l'indique, ce spin-off s'intéresse de plus près à Sylvester Asimov, le charismatique, puissant et musclé commandant de l'équipe russe dans Terra Formars. On le retrouve ici un peu avant le début de la mission sur Mars, alors qu'il a récemment intégré les rangs russes et qu'il assiste à la formation de certains de ses futurs coéquipiers dans l'espace. Tandis que le vaisseau qui servira à la mission "Annex 1" est en construction, le futur commandant de l'équipe russe va devoir prouver sa fidélité à sa nouvelle patrie en accomplissant une périlleuse mission confiée par le directeur de l’antenne russe de L’U-Nasa. Depuis quelque temps, une mystérieuse et colossale créature, visiblement conçue par une branche de la mafia, laisse des cadavres derrière elle, et tout laisse penser qu'il s'agit d'un homme ayant subi une opération M.O. illégale... Pour quelle raison ? Qui se cache derrière ce monstre ? Quel est son but ? Et, surtout, Asimov et les siens pourront-ils le stopper ?

Une qualité est à noter dès les premières pages du titre : assez brièvement, mais plutôt efficacement, le récit choisit de repose les grandes lignes du scénario de Terra Formars, en précisant rapidement les principaux concepts et l'historique des missions de terraformation de Mars. De ce fait, il est possible de suivre ce spin-off sans avoir déjà lu Terra Formars et en comprenant l'essentiel. Mais il est tout de même vivement conseillé d'avoir lu la série mère avant, car certains éléments sont quand même expédiés, et parce qu'ainsi on profitera beaucoup plus du charisme que dégage le costaud Asimov.

Le scénario proposé par cette courte série dérivée part sur des bases très simples, et dans son déroulement on peut même dire que le récit est parfois désespérément facile dans ses ficelles. D'une part, les avancées de nos héros pour découvrir la vérité concernant le monstre et l'objectif de ses "employeurs" sont plutôt simplistes, et le tout implique évidemment un lien avec les terra formars. D'autre part, le scénario choisit de développer une facette du passé d'Asimov via des personnages inédits dans la série mère (le dénommé Bvak Berzenko, et sa jeune fille Liliya), et là aussi le résultat est tellement cousu de fil blanc que Fujiwara n'essaie pas vraiment d'entretenir le moindre suspense concernant le lien qui se révèle entre le passé d'Asimov et l'identité du monstre. Et qui plus est, la construction de ce passé souffre aussi de quelques bonnes grosses facilités (laisser venir une gamine de 8 ans en terrain de combat, quelle idiotie).
Et pourtant, le tout se lit très bien, car on tient assurément une série B rythmée, qui cherche à aller à l'essentiel sans se traîner inutilement. Ainsi, on cerne l'essentiel sans problème, et l'on a notamment hâte d'assister dans le tome 2 à la suite d'une tragédie entre deux hommes s'affrontant alors qu'ils veulent protéger la même chose, mais qui ont pris des voies différentes pour ça.

Un autre point qui aurait pu être intéressant concerne certaines figures entourant Asimov. En plus des individus précédemment évoqués, on découvre rapidement une nouvelle tête dans les rangs alliés d'Asimov, à savoir Tatiana. Mais ce sont surtout les deux autres têtes qui nous intéressent : Ivan et Elena, un frère et une soeur que les lecteurs de Terra Formars connaissent déjà ! Le spin-off nous offre l'occasion de les découvrir un petit peu plus avant la mission "Annex 1"... mais malheureusement, on ne peut pas dire que cela soit très concluant sur l'ensemble du tome 1, car Ivan est un jeunot un peu bouffon pendant une grosse partie du volume, tandis que l'"approfondissement" d'Elena se fait surtout par l'incessante mise en valeur de ses courbes avantageuses... Evidemment, ça flatte très bien l'oeil, mais on pouvait en attendre un peu plus. A ceux-là, on peut ajouter quelques brèves apparitions d'autres personnages connus par les lecteurs de la série mère, comme Alexander.

Visuellement, on connaît Boichi pour ses talents dans la peinture de grandes gueules musclées, Sun-Ken Rock nous l'a bien prouvé, et on était donc forcément curieux de voir ce qu'il allait faire d'Asimov, tant le commandant russe était peut-être le personnage de Terra Formars le plus adapté à son style. Et sur ce point, autant le dire, le dessinateur ne déçoit aucunement : son Asimov, tout en restant fidèle dans les grandes lignes à celui de la série mère, en jette, dégage la force et l'impression de puissance nécessaires.
Les scènes d'action ne sont pas en reste, en pouvant notamment compter sur un rendu très dynamique et bourrin quand il le faut, ainsi que sur le design imposant du monstre et des autres ennemis quand ils se transforment... sans oublier les cafards mutants, joliment rendus eux aussi par le coup de crayon de l'artiste !
Pourtant, il y a des éléments qui pourront agacer certains lecteurs de Terra Formars, car malgré sa réappropriation d'un univers qui à la base n'est pas le sien, Boichi fait parfois beaucoup trop du Boichi. Comprendre par-là qu'il y a parfois des notes d'humour qui ne collent pas forcément à l'univers, mais qu'il y a surtout l'habituelle tendance de l'artiste à insister sans grande finesse sur les corps des personnages féminins. La mignonne Tatiana est ainsi plusieurs mises en valeur de façon très sexy, voire trop aguicheuse (comme quand elle se promène involontairement sans culotte, avec l'angle de vue qui va bien). Mais c'est surtout l'exquise Elena, déjà plutôt sexy dans la série mère, que Boichi exploite jusqu'à la surenchère dans son physique avantageux : combinaison moulante avec tétons qui pointent, angles de vue toujours choisi pour mettre en valeur ses seins, ses fesses ou ses jambes (souvent sans que ça se justifie), tenue de policière exagérément courte... le dessinateur n'en rate pas une. Le style Boichi, en somme, ce qui plaira ou non selon les goûts. Mais un style qui a tendance à se faire trop envahissant ici.

Au final, on a une lecture assurément efficace, mais qui ne va pas chercher très loin. A condition d'accepter que le style de Boichi imprègne totalement l'oeuvre au point de dénaturer quelque peu les bases de la série mère, ce spin-off se lit tout seul et propose un divertissement prenant, qui doit confirmer dans le deuxième et dernier volume.

Concernant l'édition, aucun problème à signaler, on est dans les standards de l'éditeur avec un papier souple et une impression honnête. Bien sûr, on retrouve à la traduction Sylvain Chollet qui officie aussi sur Terra Formars afin de rester cohérent, et qui livre un travail soigné. L'édition française bénéficie également de jaquettes retravaillées par rapport à l'édition japonaise, afin de mieux coller à ce qui a été fait sur la série mère.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

12.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs