Tenpuru Vol.2 : Critiques

Grâce à Akemitsu, et non sans d'ultimes imprévus complètement barrés, Yuzuki est arrivée juste à temps à son rendez-vous arrangé, moment décisif qui doit potentiellement décider du sort du temple Mikazuki. Sur place, la jeune fille doit s'assurer de conclure un mariage arrangé avec l'abbé Hoan Kijiyo, en laissant derrière elle un Akemitsu plein d'abnégation et décidé à renoncer à ses sentiments pour elle afin de suivre une bonne fois pour toutes une voie d'ascète. Mais tout va-t-il vraiment se passer comme prévu ? Il va de soi que non, et que l'auteur va enchaîner à nouveau les gags, en jouant surtout ici sur certaines situations délicieusement ubuesques... mais aussi, de façon un petit peu plus sérieuse, en révélant le vrai but de Yuzuki dans cette rencontre, et en consolidant un nouvel objectif à atteindre pour sauver le temple.

Après un nouvel imprévu assez hilarant dans son genre lorsque Yuzuki et Akemitsu ratent leur train de retour et doivent passer une nuit au love hotel (avec tout ce que ça peut impliquer de moments gênants et drôles), c'est finalement avec une détermination accrue qu'ils rentrent au temple Mikazuki... mais ce n'est pas pour autant qu'ils pourront se reposer de leurs efforts, tant Kimitake Yoshiola va enchaîner de plus belle les problèmes. Ici, Tsukuyo se fait toute seule d'énormes quiproquos sur la relation de nos deux personnages principaux. Là, Mia réaffirme sa haine envers Akemitsu, pour un résultat où on découvrira surtout les origines farfelues de cette haine, la jeune fille gagnant mine de rien en importance en trouvant une place particulière. De son côté, Kagura, derrière son air sage, semble surtout se réjouir de ces situations délicates qu'elles ne manque pas de filmer. Quant à la jeune Kurage, bien qu'elle soit quasiment absente du tome, elle aura quand même droit à son moment dans un chapitre bonus assez rigolo dans sa manière de mettre en avant son désir de passer pour une adulte.

Entre, notamment, les tentatives de résistance d'Akemitsu face à ses propres désirs charnels, le contexte familial débauché de Mia et nombre de maladresses du héros aboutissant à du fan-service, l'humour de Kimitake Yoshioka reste généralement très orienté. Et bien que certaines séquences soient trop forcées vers le côté fan-service autour des ravissantes héroïnes, le fait est que la tonalité généralement bien barrée et débile rend avant tout la lecture délirante, encore plus sous le dessin expressif et excessif de l'auteur. Surtout, derrière tout ça, le mangaka n'oublie pas son fil conducteur autour du sauvetage du temple, puisque la dernière partie du volume, en plus d'entamer plus concrètement les exercices ascétiques et autres entraînements sous la houlette de Kiki, accentue déjà des enjeux imprévus sous l'impulsion de Hoan...

A l'arrivée, on a un deuxième volume très fun dans l'ensemble. Même si l'auteur a encore un peu de mal à bien équilibrer certaines choses dans son humour teinté de fan-service, l'atmosphère déjantée fonctionne très bien et les perspectives de l'histoire se développent correctement. En somme, après deux tomes, Tenpuru semble plutôt sur de bons rails dans son genre, et on espère que cela durera !