Tanya The Evil Vol.7 - Actualité manga
Tanya The Evil Vol.7 - Manga

Tanya The Evil Vol.7 : Critiques

Yôjo Senki

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 20 Mai 2019

L’heure de l’affrontement décisif à Norden est proche, l’armée impériale du Front Septentrional s’apprête à lancer son offensive hivernale au grand dam de Tanya qui voit dans cette décision le glas de l’Empire puisque l’Histoire a souvent démontré que ce type de tactique n’est jamais bénéfique. Pourtant, le général Rudersdorf a autre chose en tête et compte bien se servir des talents de notre Named aux Ailes d’argent. 


Mais avant de nous replonger dans le conflit qui oppose l’Empire et l’Alliance, Tojô nous propose de suivre un épisode flashback de la vie antérieure de Tanya qui nous permet d’en apprendre davantage sur sa mentalité et son esprit de logique implacable. Comme il l’a expérimenté dans son avancement dans la hiérarchie de l’armée impériale, l’ancien salaryman suivait scrupuleusement les règles de la société, et ce, dés son plus jeune âge. Il a vite compris que devenir un marginal équivaut à se barrer la route à une vie paisible et fructueuse, alors que de suivre le chemin que la société nous donne permet non seulement d’obtenir ce que l’on souhaite sur la durée, mais aussi d’obtenir la satisfaction personnelle d’avoir aidé à faire progresser ladite société. Ainsi la morale qui ressort en filigrane est qu’une société, selon le salaryman, doit obligatoirement être régie par des règles, chose comparable avec la société impériale de sa réincarnation. La mangaka nous offre également une planche toute symbolique où le salaryman espérait se marier et avoir une descendance qui est représentée ici par une petite fille à l’image d’une Tanya joyeuse sur les épaules de son père.


Revenons en l'an 1925 du calendrier unifié, par la convocation de Tanya auprès de Rudersdorf qui souhaite tester les compétences stratégiques de la jeune commandante du 203e bataillon de mages-volants. L’échange permet alors de dévoiler le véritable plan de l’Etat-Major, mettre l’Alliance à genoux par une opération commando dans le dos de l’ennemi. Et bien évidemment cette opération se reposera entièrement sur les épaules de Tanya. L’attaque aéroportée du bataillon devra être décisive, puisque le lieu de l’opération n’est autre qu’un fjord fortifié en bastion naval. Hors c’est bien un débarquement de grande envergure que Rudersdorf prépare, l’échec n’est donc pas une option pour le 203e bataillon qui combattra seul face à la garnison du fjord d’Os. 


Cependant Tanya nous explique bien que ce genre d’opération, bien que risquée, a déjà fait ses preuves dans sa vie antérieure. Grâce à des exemples historiques comme la prise de Singapour par les troupes japonaises lors de la Seconde Guerre mondiale, l’assaut du fjord semble possible. Mais comme à son habitude, Tanya souhaite décharger toute responsabilité en cas d’échec de l’opération pour sauvegarder sa position hiérarchique et son avancement militaire, chose propice, de nouveau, aux quiproquos routiniers de la série. Le volume nous présente alors les expressions faciales des Ailes d’argent changeantes suivant l’interlocuteur ou la pensée du personnage. Egalement Tojô nous surprend à nouveau en apportant une touche fantasy au chara-design de ses personnages ; notamment des marins de l’Empire présentés comme des vieux loups de mer ou des forbans de l’âge d’or de la piraterie. Un design qui fait écho aux touches farfelues de la mangaka, le meilleur exemple étant les mages François en armure médiévale. Mais dans ce volume on retrouve également un choix particulier, celui de l’équipement du Lieutenant König, armé d’un sabre en plus de son arme de poing. Ce genre d’excentricité artistique peut dénoter rapidement avec le sérieux de l’ambiance historique de la série, mais d’un autre côté cela apporte une certaine hétérogénéité qui donne de la couleur aux personnages de soutien afin de les démarquer du soldat basique.


Dernier détail qui mérite un développement singulier, c’est l’évolution de Visha qui s’est endurcie depuis ses classes sur le Rhin. Bien qu’elle reste l’élément le plus mignon du 203e après notre chère diablesse athée, elle montre désormais un esprit plus combatif, à la lisière de devenir une commandante accomplie. Mais ces développements sont encore peu visibles, Tanya reste prédominante sur les planches, même si l’on commence à voir apparaître plus souvent ses subalternes, Weiss en tête de liste. 


Critique 1 : L'avis du chroniqueur

16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs