Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 25 Août 2025
Après quelques années passées à veiller seule sur le corps de son grand frère, Shizuka peut désormais compter sur l'aide de Yûri Oboro, jeune femme qui l'a longtemps cherchée et qui souhaite, elle aussi, ressusciter celui qui compte tant pour elle. Ainsi, les deux filles ont entrepris de retourner à Gucheng, cette île qu'elles ont fuie il y a bien longtemps, en embarquant avec elle le corps de Nagi en vue de le faire revenir à la vie. Pour ça, elles ont un plan: il leur faut placer le corps de Nagi à côté de celui du Professeur, ce qui implique de retrouver ce dernier qui doit être sous la surveillance de Naozumi, et donc d'attirer l'attention de celui-ci en laissant Yûri jouer le rôle de Tank Chair II lors de missions nocturnes. Mais nos héroïnes devront également dénicher un chirurgien psychique suffisamment compétent pour séparer les âmes de Nagi et du Professeur, chose pour laquelle Yûri pense connaître la bonne personne, même si ça l'obligera à sa confronter à certaines des plus grosses douleurs de son passé.
Les enjeux principaux de ce tome sont rapidement et suffisamment bien posés, mais il va de soi que les deux jeunes femmes, dans leur objectif, seront confrontées à différents dangers et autres imprévus, car tout le monde ne voit pas forcément d'un bon oeil ce qu'elles veulent accomplir: entre certaines vieilles connaissances voulant éviter que Nagi se réveille car ça impliquerait le risque que le Professeur revienne aussi, et d'autres qui souhaitent justement faire revenir le Professeur en sacrifiant Nagi, l'action ne manquera pas de reprendre ses droits à quelques reprises, pour un résultat assez prenant, car même si la mise en scène des rapides affrontements restent simple et bien que le déroulement global reste basique et sans grosse surprise, l'auteur a toujours pour lui un trait assez vif, un rythme plutôt frénétique, des designs intéressants (coucou Makiri le croqueuse d'hommes - littéralement - ) et un casting globalement assez barré.
Reste que, derrière tout ça, on a surtout envie de retenir les petits développements toujours aussi expéditifs mais quand même suffisants de certains personnages: la confrontation de Yûri (qui, comme on l'espérait, prend vraiment une belle importance et vole la vedette aux Tahira à plusieurs reprises) aux vieux fantômes de son passé familial incarnés ici par Yûen, le besoin de Shizuka de se sortir de son sentiment de n'être qu'un parasite inutile pour les autres, les liens fort de cette dernière avec son grand frère, le souvenir de Tôko qui hante toujours Naozumi... sans oublier l'entrée en scène d'une bien surprenante petite fille en la personne de Nina, sans aucun doute la nouvelle venue la plus intrigante du tome, sur qui nous allons éviter d'en dire plus.
A l'arrivée, bien que la série ne soit toujours pas débarrassée de ses petites limites l'empêchant de franchir un pallier, Tank Chair reste une lecture suffisamment divertissante et prenante pour toujours donner envie de découvrir la suite, d'autant plus que les principaux rebondissements de ce volumes sont largement suffisamment importants pour ça.