Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 11 Novembre 2010
"Même s'ils sont jeunes et bêtes... on ne peut pas ignorer le public !"
Le groupe Take Five se prépare pour un nouveau duel musical, face au groupe de visual rock des DNA. Alors que So-Ri continue de parasiter les répétitions en jouant de manière trop brutale et énergique, Lee Joo-In se demande comment sa colocataire jouerait sans sa perruque. En effet, sans cet accessoire représentant sa rébellion, la jeune pianiste est beaucoup plus calme... Il ne reste plus qu'à lui faire tomber cette coupe afro, de gré... ou de force !
Pour ce dernier volume de Take Five, il n'y aura hélas que peu de surprise. You Sang-Jin continue d'effleurer les intrigues de sa série sans jamais aller vers une profondeur que nous devons extrapoler par nous-mêmes. Les progrès de Joo-In, le génie naturel de Tae-Su.... mais aussi et surtout l'opposition entre les deux personnalités de Yun So-Ri. Il ne faudra qu'une analyse psychologique de supermarché de la part de Joo-In pour qu'enfin, la demoiselle accepte de jouer à découvert. Frustration de ne pas jouer ce qui lui plait ? Opposition franche avec ses parents ? Véritable traumatisme ? Nous n'en saurons pas plus...
Le duel, quant à lui, joue la carte des extrêmes : d'un côté, la prestation de Take Five est remarquable d'un point de vue technique, sans débordements, et Joo-In a même le droit à un solo, qu'il exécute en nous faisant ressentir tout son feeling. Cependant, le public ne s'emballe pas devant ce morceau joué sans couacs. Inversement, le morceau de DNA est loin d'être exempt de défaut, mais cela suffit à embraser la foule. Alors, à quel groupe le directeur du lycée d'art Munhwa donnera-t-il la victoire ?
Après une morale des plus... démagogiques ? , nous retrouvons nos héros quelques années plus tard à l'aube d'une nouvelle carrière. A croire que les deux battles et quelques sessions d'entrainement sont suffisantes pour nous montrer le développement du groupe, ou tout simplement que l'auteur voulait absolument terminer sa série au cinquième volume... Dans tous les cas, cette fin ouverte donne surtout l'impression d'un travail bâclé, pour une série qui aura été juste sympathique, mais surtout très... "freestyle" !