Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 21 Octobre 2010
Pour le lycée d'art Munhwa, c'est l'heure de la rentrée ! Un évènement qu'avait complètement oublié Lee Joo-in, mais heureusement pour lui, Yun So-Ri a pensé à tout : inscription, uniforme,.. tout est prêt ! Mais qui dit rentrée dit aussi nouvelle rencontres, pas toujours amicales : alors que Keon-jin provoque une bagarre avec le groupe des "Blues Chauves", Yun So-Ri voit là une occasion de régler ce différent par un battle musical ! Quelque chose nous dit que cette vie lycéenne ne sera pas de tout repos pour notre héros...
Ce volume trois du manhwa Take Five se lance donc directement dans un rythme effréné, mené par le duel musical annoncé qui arrive sans grande préparation, sinon de dévoiler quelques détails sur le groupe adverse. Encore une fois, les protagonistes ne jugent pas utiles de répéter avant... et s'en sortent de manière magistrale. Comme quoi le jazz, c'est magique, il suffit de faire n'importe quoi, de taper sur la batterie à un rythme effréné, avec ou sans baguettes, de jouer du piano en rafale pour emballer le groupe, et de se laisser porter par le courant. Mais l'euphorie ne durera qu'un temps !
Notons que le manhwa est toujours à l'image de cette performance : désorganisé, complètement freestyle, et nous déroutant complètement. Il y a pourtant quelques bonnes idées comiques, comme le faux groupe rival qui foire son entrée en scène à de multiples reprises. Mais l'auteur devrait apprendre qu'il y a quelques règles à respecter dans la narration et dans le non-abus du SD pour ne pas perdre ses lecteurs. Certains nouveaux personnages savent néanmoins nous intriguer, et le jeu des relations sentimentales semblent même se développer en fin d'ouvrage. Cependant, où est passé l'aspect initiatique de ce genre de récit ? Hormis une référence à Stevie Ray Vaughan (de la bouche du héros, qui est censé ne rien connaitre, c'est fort !), nous n'en saurons pas plus sur les subtilités du blues ou du jazz, sinon d'un bazar musical complètement désordonné. Est-ce vraiment l'image que You Sang-Jin veut donner à ce style si noble ?
Au bout de trois volumes, nous ne savons toujours pas ou le récit veut aller, les héros enchainant les péripéties sans une progression scénaristique évidente. Néanmoins, la fin du volume semble un peu plus prometteuse sur ce point... réponse dans les épisodes suivants.