Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 21 Septembre 2010
Le groupe des Take Five est enfin constitué ! Lee Joo-In n'espérait surement pas intégrer un groupe aussi rapidement après sa fugue, mais le voilà intégré au quatuor composé de la pianiste So-Ri, du trompettiste Tae-So et du batteur Keon-Jin. Mais alors qu'ils commencent à peine à jouer ensemble, un incendie s'embrase dans l'appartement de Yun So-Ri !
Ce deuxième volume de Take Five met l'accent sur les sentiments naissants qui lient les personnages entre eux, à commencer bien sur par le héros, Joo-In, qui se sent souvent à l'écart des trois autres membres, à la fois dans la mentalité, mais aussi dans le talent. Après tout, il n'a intégré le groupe que par hasard, mû par son envie de jouer de la basse, le contexte important peu. La schizophrène So-Ri se remet également en question : l'impressionnante musicienne, qui a depuis toujours bénéficié d'un milieu aisé, décide de manifester son envie d'indépendance et de se débrouiller par ses propres moyens. Mais elle décidera de marquer le coup d'une manière... assez exagérée !
Oscillant toujours entre passages délirants en super-deformed et réflexion sur ses ados qui se cherchent, la série peine encore à convaincre, et manque d'oublier totalement le fond de son récit : le jazz. L'aspect initiatique est passé sous silence, ou presque, puisque selon Yun So-Ri il suffit de "jouer comme on le sent". C'est ainsi que la bande s'engage vers son premier show case sans aucune répétition. Fort heureusement, la fin du tome nous fait espérer une amélioration sur ce terrain-là avec l'apparition d'une enseignante assez caractérielle et qui devrait arriver à dompter nos chiens fous.
Malgré ces quelques pistes, ce second volet se lit assez rapidement et manque sérieusement d'impact. Les personnages sont attachants, mais rapidement noyés dans le flot humoristique, et on a du mal à distinguer le vrai du faux. Notons également un chapitre bonus en fin de volume, allant étonnamment sur un registre de la science-fiction... mais se révélant rapidement anecdotique. A l'image du groupe, Take Five est une série qui a du potentiel mais qui sait bien mal le maitriser, semblant improviser les évènements au fur et à mesure...