Swordgai Vol.1 : Critiques

Sword gai

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 05 Juin 2014

Depuis quelques temps, les éditions Tonkam sont particulièrement actives avec leur collection Young. Proposant des titres entre le shonen et le seinen, nous avons souvent droit à des mangas assez bourrins mais qui ont de quoi plaire aux fans du genre. Malheureusement on y trouve de tout, du bon mais aussi du moins bon comme Returners ou Momo the Beautiful Spirit qui n'ont vraiment pas séduit à la rédaction, il n'y a qu'à voir les critiques. Swordgaï fait-il partie de cette catégorie là ?

Dans une forêt, alors qu'elle est condamnée à la pendaison, une femme met au monde un petit garçon nommé "Gaï". Le bébé malchanceux se retrouve mordu par des serpents qui vont ainsi lui transmettre une sorte d'immunité. Gaï va être recueilli par Amon, un grand maître forgeron et dix ans plus tard, le jeune homme est contraint de se sacrifier le bras droit pour combattre le mal. Amon fait alors fondre l'épée enchantée, Shiryu, et la transforme en un bras artificiel pour Gaï...

Comme on peut le constater, Swordgaï nous propose un scénario assez classique, qui ferait même penser à un vieux titre. L'histoire nous emmène au Japon dans une époque similaire à la notre, où les villes côtoient les campagnes montagneuses. Gaï vit justement dans celles-ci chez son maître Amon qui l'a recueilli depuis qu'il est bébé et l'a initié à la forge pour faire de lui un forgeron. Cependant il y a de ces armes maudites dont il ne faut pas approcher sauf si on en a la permission, et le jeune homme va commettre l'erreur de vouloir s'approcher de Shiryu, un katana interdit, ce qui lui coutera un bras. Son maître Amon prendra cependant la décision de fondre l'épée afin d'en faire un bras artificiel pour lui, mais ce bras contient toujours l'âme de l'épée et semble peu à peu prendre le dessus sur le corps de celui qui le porte...

Globalement, le "truc" de la série, c'est des personnages qui fusionnent avec leur arme, voilà. Cependant fusionner avec une arme est dangereux, surtout quand celle-ci dévore l'âme de son possesseur pour finir par se transformer en busoma, un monstre avide de chair et de sang à l'allure très tranchante. Pour cela un genre d'équipe semble réguler ces monstres en envoyant combattre des gens qui ont réussi parfaitement à maîtriser l'arme qui est en eux.
Je reprends un exemple que j'aime bien mais qui montre bien mon avis : pour moi, si Swordgaï était un jeu vidéo ça serait un beat'em all. C'est bourrin, le scénario est minime et serre à lier un temps soit peu les éléments mais passe clairement au second plan, pendant que des personnages se battent avec des armes toujours plus farfelues contre des monstres toujours plus crades et sanglants.
Honnêtement à la fin de la lecture de ce premier tome, on sent le réchauffé à plein nez : ce n'est pas mauvais mais on a clairement déjà vu ça ailleurs et on sent que le potentiel de la série n'est pas très élevé, à tel point que l'on n'attend pas grand chose de la suite, d'autant plus que la série a toutes ses chances pour rapidement finir tant le thème risque de ne pas être passionnant su la longueur.

Si le dessin s'avère plutôt efficace et pas spécialement moche, là aussi on a du déjà vu, le trait ressemblant d'ailleurs fortement à d'autres titres de la collection Young ! Les monstres sont par contre plutôt riches en détails, tout comme les armes quand elles sont fusionnées aux hommes, au moins l'auteur ne nous berne pas sur ce point. La mise en scène elle s'avère plus plate par contre, elle aurait mérité un peu plus d'envergure et aller plus loin que ce qu'elle nous propose. L'édition du livre est plutôt correct dans l'ensemble, avec plusieurs pages couleurs et un papier de bonne qualité.

Pour un début, Swordgaï offre un résultat...classique ? Nous n'étions pas en mesure d'en attendre beaucoup de ce titre et au final le résultat est au niveau des attentes : ça se lit, c'est pas mauvais en soi, mais sans plus. Il faudra par contre redoubler d'effort pour offrir une suite au moins un peu plus intrigante !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Kiraa7
11 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs