Sword Art Online - Progressive Vol.4 : Critiques

critique 1

L’assaut sur le boss du second étage de l’Aincrad est sur le point d’être lancé et la bataille s’annonce plus difficile que prévu. Même pour Kirito, « beater » au sein de Sword Art Online, la victoire ne sera pas aisément acquise. Mais au-delà de ça, c’est la contrebande à laquelle Nezha a été mêlé que l’Epéiste Noir va chercher à déstructurer… mais à quel prix ?

Avec ce quatrième volume, l’intrigue liée à la contrebande des armes des joueurs dans SAO touche à sa fin et ceci en même temps que l’ascension du second étage. A ce propos, on pourrait reprocher à la série d’être très lente, ce qui est paradoxal sachant que l’arc Aincrad originel, lui, ne s’attardait que peu sur la progression des différents personnages. Toutefois, à travers cette lente épopée, c’est bien l’aventure telle que nous aurions voulu la vivre dès le départ qui nous est présenté.

Ce tome se focalise en très grande partie sur la bataille contre le boss du second étage et propose ainsi une très grande dose d’action. Le calme du tome précédent n’est plus et le récit se montre cette fois très dynamique et efficace, la bataille étant montré d’un point de vue de grandes ampleurs alors qu’il ne s’agit que l’un des premiers boss du jeu. Ceux qui ont demandé de l’action sont alors servis sans compter que les rebondissements sont légion. Si la première part montre plutôt un combat stratégique dans l’optique d’un mmorpg, le dernier segment du volume n’est pas avare en rebondissements et en grand moments d’héroïsme qui rendent la lutte particulièrement éprouvante pour les joueurs… et palpitante pour le lecteur ! Dans tous ces instants, le dessin de Kiseki Himura fait quelques merveilles. Le mangaka insiste très souvent sur de grands plans et des illustrations imposantes lors des moments de grande envergure et sur le plan statique, ces planches sont de véritables plaisirs à l’œil. Néanmoins, étant donné le talent de l’auteur, on aimerait peut-être que celui-ci aille davantage vers l’action, surtout par rapport à sa mise en scène, ce qui permettrait au récit de prend une toute autre ampleur et de faire d’amener le souffle épique à un autre niveau.

A côté du côté explosif du volume, une grande place est accordée aux personnages et aux sous-intrigues. Si Asuna ne se dévoile véritablement qu’en fin de volume, son évolution reste particulièrement plaisante et cohérente et c’est petit à petit que l’on voit naître l’une des plus robustes guerrières de Sword Art Online. Kirito n’est pas non plus en reste tant le personnage apparaît pour la première fois appréciable dans toute la saga, d’abord parce qu’il n’en fait jamais trop contrairement aux autres parties de l’intrigue, mais surtout parce qu’il est doté d’une facette particulièrement amusante. Argo, elle, continue d’être le troisième personnage phare de la série et occupe son poste d’informatrice à la perfection, même si on aimerait que plus de profondeur soit accordée à la demoiselle.

L’enquête sur la contrefaçon des armes s’achève en même temps que le donjon, un moment clef de ce tome puisqu’il fait ressentir la multitude de possibilités offertes par l’univers. En soi et du point de vue de l’Aincrad en général, cet instant est anecdotique, mais explore assez bien les mécaniques du jeu tout en gardant une facette positive qui nous évite de tomber, pour l’heure, dans une noirceur qui marquera des événements ultérieurs de la quête de l’Aincrad. Et maintenant que cet « arc » est terminé, l’aventure d’Asuna et Kirito peut se tourner vers de tout autres horizons. Mais ce simple tome quatre apporte déjà un certain bilan puisque la relation entre les deux futurs tourtereaux a bien évolué et se dirige doucement vers l’idylle que l’on connaît dans le chapitre Aincrad du light novel, de l’anime et du manga. Sword Art Online Progressive fait son office avec toujours beaucoup d’efficacité, gommant même tous les défauts qui peuvent entourer l’adaptation animée.

Critique 2

Tandis qu'Asuna et Nezha tentent de remplir leur quête en brisant le rocher sans arme, Kirito par rejoindre les autres joueurs pour affronter le boss du 2ème étage, Général aux allures de taureau. Sur place, il retrouve les leaders Lind et Kibaou, ainsi que les énigmatiques Braves Légendaires, mais s'associe plutôt au groupe d'Agil pour combattre un ennemi qu'en tant que bêta-testeur il est le seul à avoir déjà vu... Cela devrait lui donner un avantage. Mais depuis la version bêta, des mises à jour sont eu lieu, et les joueurs se retrouvent face à un ennemi bien plus dangereux que prévu... Sans Asuna, Kirito a-t-il la moindre chance de l'emporter ? Et comment s'achèvera la quête de la jeune fille et de Nezha ?

Dans une première partie de volume qui se lit vite, l'affrontement contre le boss du 2ème étage démarre fort avec des imprévus liés à la puissance inattendue de l'ennemi. Et bien que le rendu de l'action se limite à de grands coups basiques allant à l'essentiel, Kiseki Himura compense cette petite lacune par un trait qui fait très bien le job. Dès sa première apparition, l'ennemi à tête de taureau en impose par son gigantisme et l'impression de rage et de puissance qui s'en dégage, le trait conserve toute sa précision sur les personnages, et l'encrage accentue aisément l'immersion.
Dans cette déferlante d'action, on retient un Kirito un brin amusant dans sa façon d'appeler instinctivement Asuna en renfort alors qu'elle n'est pas là. Mais cela est surtout la preuve que la jeune fille est devenue une combattante indispensable à ses côtés, et qu'il se sent un peu perdu sans celle, par ailleurs pas uniquement pour les combats...
L'un des principaux enjeux de la suite de l'affrontement est d'ailleurs d'affirmer toute la complémentarité que Kirito et Asuna ont noué l'un envers l'autre. Malgré leurs petites rixes parfois presque jalouses et leur façon de se taquiner un peu, ici on ressent bien l'osmose qui les unit face à l'adversaire, et le combat contre le deuxième boss est ainsi un excellent moyen de concrétiser la relation de confiance qui est née entre eux.

Mais avant d'en arriver là, il est également intéressant de suivre le passage concernant la quête de la belle aux côtés de Nezha. Concrètement, le déroulement est très classique, et on se doute très bien de la façon dont va s'achever la quête sitôt que le taureau apparaît, mais Himura sait mettre en avant Asuna, que ce soit dans sa prestance face au taureau, ou dans la ruse qu'elle affiche pour achever la quête.

Enfin, il y a la fin du combat contre le boss du 2ème étage, qui vient concrétiser efficacement l'affaire liée à Nezha et aux Braves Légendaires menés par Orlando. Tandis que l'on découvre un Nezha qui a bien évolué entre son gain de talent au combat et sa volonté de se repentir, l'heure est aussi venue de jauger la fiabilité du dénommé Orlando et des siens, et le résultat est là aussi plutôt convaincant même si rapide.

En résulte un tome qui reste sur la très bonne dynamique des trois premiers volumes. Au fil du combat contre le boss du 2ème étage et de la quête parallèle du côté d'Asuna, l'affaire Nezha trouve un point de chute globalement satisfaisant, la relation entre Kirito et Asuna continue de se consolider de façon convaincante, et, surtout, Asuna montre des facettes d'elle aussi diverses que plaisantes : de la force, de la prestance, du charme, de la ruse, et même un petit zeste de manipulation malicieuse envers Kirito, en font une héroïne qui y gagne décidément beaucoup dans ce reboot pour l'instant réussi.