Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 05 Août 2013
Fraîchement arrivés au lycée Shuei, Hayato Inukai et ses deux camarades n'ont qu'un seul but : faire échouer les meilleurs élèves de l'établissement aux prochains examens pour prendre leur place et, ainsi, obtenir une préinscription automatique à la faculté de leur choix. Et pour cela, le trio est prêt à tout. Hayato, lui, a déjà choisi sa cible : Arata, qui se retrouve empêtré dans un odieux chantage...
Après quelques escapades légères et autres situations désopilantes, Natsumi Aida revient ici à une histoire beaucoup plus dramatique. Un domaine où elle ne nous aura jamais vraiment convaincu jusqu'alors, et cette nouvelle mésaventure ne sera pas l'exception confirmant la règle. Pire : s'enlisant dans quelques imbroglios déjà utilisés par le passé, la mangaka n'a plus d'autre choix que d'aller vers de lourdes extrémités pour apporter un semblant d'originalité : vandalisme, vol, diffamation, harcèlement sexuel et même tentative de viol sur la personne de Nika. Hélas, malgré quelques tentatives pour afficher le traumatisme latent de notre héroïne, les conséquences de cet acte seront éludés au profit de la résolution de l'intrigue générale.
Car fort heureusement, cet escalade de violence trouvera rapidement une porte de sortie, basé sur le sempiternel principe de l'union faisant la force. Après des investigations rapidement éludés, la lumière est faite sur les derniers évènements et la seconde partie du volume ne consiste qu'en un dénouement téléphoné et naïf. Mais l'auteur contrebalancera la mièvrerie ambiante avec un châtiment bien plus glauque, qui nous est offert par Meika. Bien sur, cette sentence vengeresse est à prendre au dixième degré, mais tout bien réfléchi, avec ces sévices corporels infâmes, nos héros ne se rabaissent-ils pas au niveau de leurs agresseurs ? On rit jaune devant cette torture cartoonesque, en se demandant si là aussi, la mangaka n'a pas atteint certaines limites dans le trash...
Ce dix-huitième volume nous offre donc un épisode borderline, passant d'un extrême à l'autre entre le tragique et la niaiserie, et malmenant ses personnages pour mieux les rapprocher ensuite. En se prenant pour ce qu'elle n'est pas, la série patine et accumule les pires déconvenues. Pour retrouver une certaine justesse, il faudra attendre les toutes dernières pages du volume, annonciateur d'un nouveau cap pour nos héros... mais laissant craindre du pire au prochain chapitre !