Gardienne des concubines (La) Vol.1 - Manga

Gardienne des concubines (La) Vol.1 : Critiques

Kôkyûhi no Kanrinin

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 09 Mai 2025

Théâtre de manigances et de complots, la cour impériale est secouée par un événement majeur : les fiançailles entre Yuran Gyoku, talentueuse marchande d’une grande lignée de commerçants, et Kogetsu Haku, le chancelier de droite de l’empire. Un honneur qui est pourtant loin de ravir la jeune femme qui, sollicitée au sein du harem impérial, va devoir s’investir aux côtés des concubines aux tempéraments variés. Son arme de prédilection : son talent pour la négociation qui peut lui permettre de se mettre certaines de ces dames dans la poche. Aussi, l’attention que lui porte son fiancé, Kogetsu, a de quoi la ravir. Mais voilà qu’elle découvre une double facette étonnante chez ce dernier…

Il est indéniable que Les Carnets de l’Apothicaire ont ouvert la voie à tout un sous-genre du manga, entre historique et fantasy, puisant dans le folklore de la Chine d’autrefois. Ainsi, Mana Books accueille en son sein La Gardienne des Concubines, manga de Shiori Hiromoto en cours depuis 2020 sur le site Flos Comic des éditions Kadokawa Shoten, dénombrant à ce jour 8 volumes au Japon. Comme la plupart des œuvres de ce registre, le titre adapte un light novel, en l’occurrence celui d’Aki Shikimi, illustré par l’artiste Izumi. Le roman fut lancé en 2019 et dénombre à ce jour 9 volumes, donnant de la matière au manga pour perdurer encore un bon moment.

Étant donné l’importance des Carnets de l’Apothicaire qui profite de pas moins de quatre versions et qui brille par sa mise en avant constante, il peut être difficile pour le lecteur de ne pas faire de comparaison avec les autres titres qui jouent dans la même catégorie. C’est pourtant un exercice nécessaire pour pouvoir apprécier chaque œuvre pour ce qu’elle propose, y compris pour ce premier opus de La Gardienne des Concubines qui a ses spécificités. C’est notamment le cas avec son héroïne, Yuran, qui doit son bagou à ses qualités de négociantes, le récit jouant très bien là-dessus pour développer ses relations avec les concubines et déjà la faire progresser dans le microcosme de la cour impériale. Une bonne partie du tome est ainsi consacré à ses rapports avec plusieurs des préférées de l’empereur, permettant une mise en avant rapide des complots qui peuvent se tramer à la cour. Rien de nouveau dans le genre, mais la chose est abordée avec cohérence vis-à-vis des éléments mis en place dans l’histoire d’origine d’Aki Shikimi.

Le récit se distingue néanmoins par un tout autre point. Le personnage de Kogetsu est un véritable énergumène au sein du récit puisque, d’un statut assez classique pour ce registre, le personnage gagne une posture ambiguë, ce qui propulse sa relation avec sa fiancée vers de nouveaux sentiers. À vrai dire, difficile de savoir totalement ce qui se cache sous ce choix scénaristique à ce stade, aussi on se doute que l’intrigue nous réserve quelques développements pour ses tomes à venir. Une sensation qui est d’autant plus forte que le tout est guidé par une sorte de fil conducteur lié à l’intégration de Yuran dans son environnement, ce qui est assez pour nous intriguer.

En dehors de ces éléments, le manga doit encore prendre le temps de poser ses éléments pour établir une véritable stature et ne pas être un ersatz de ce qui se fait à côté. Il est donc logique que l’éditeur Mana Books ait tenu à publier les deux premiers tomes d’un coup tant avoir un aperçu plus large est quelque chose de nécessaire et qui donne envie. Car ce premier tome a de bonnes petites idées, tandis que le tout est appuyé par le joli trait de Shiori Hiromoto. On se laissera donc volontiers guider vers le deuxième opus, déjà disponible !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14.5 20
Note de la rédaction