Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 28 Août 2025

Peu de temps après le très chouette Mai Favorite, les éditions Hot Manga nous font le grand plaisir, en ce mois d'août, de publier en France Sweethearts, un autre ouvrage coquin de Gunma Kisaragi qui est sorti au Japon chez l'éditeur Core Magazine en 2011, donc quatre ans après Mai Favorite et quatre ans avant Love Contest (un très sympathique hentai paru en France en 2019 chez Niho Niba, rappelons-le).

Riche d'environ 220, cet assez copieux ouvrages réunit cinq histoires que l'auteur a conçues en 2009-2010 pour le magazine Comic Hotmilk, et dont la première est la plus longue puisque, en comptant l'épilogue en toute fin de livre, elle s'étire à elle seule sur environ la moitié du bouquin. On y découvre une école un peu particulière en matière de cours d'éducation sexuelle, où certains élèves masculins triés sur le volet selon des critères établis et les gouts de leurs futures partenaires sont chargés de faire découvrir les bases et applications du coït à celles qui le souhaitent. Les trois heureux élus ont alors la surprise de constater que cinq beautés de leur classe sont désireuses de se former aux joies du sexe auprès d'eux, et ils ne vont pas forcément se faire prier en découvrant qu'il y a dans le lot certaines filles qu'ils admirent, dont ils sont amoureux ou sur lesquelles ils ont longtemps fantasmé.

Tout naturellement, cette situation va amener des parties de jambes en l'air totalement débridées, mais de ce côté-là les autres récits du recueil, bien que plus courts, ne sont pas en reste entre une présidente de conseil des élèves qui a beaucoup trop de fantasmes/rêves érotiques derrière son air sérieux, une lutte acharnée entre filles pour remporter le prestigieux concours de beauté du festival du lycée, une déclaration d'amour d'un jeune qui a la surprise de voir sa dulcinée refuser pour plutôt lui proposer de devenir son sexfriend, et une jeune enseignante décidée à faire oublier à son élève ses déboires amoureux.

Ce qui est agréable chez Gunma Kisaragi, au-delà de son dessin rond et expressif où ses ravissantes héroïnes sont toujours bien mises en valeur sous toutes les coutures via des cadrages variés, c'est que ses scènes d'ébats sont très souvent décomplexées et bon enfant: aucun personnage féminin comme masculin n'est farouche en matière de relations et de sexe, tous montrent beaucoup de curiosité et d'ouverture vis-à-vis de la chose, l'ensemble vise surtout le fun où tout le monde prend son pied dans des relations tantôt standard tantôt orgiaques et où les pratiques sont assez diverses... la seule petite limite étant qu'à force de multiplier souvent à bon rythme les héroïnes, le mangaka n'a pas forcément le temps de toutes les exploiter suffisamment alors même que certaines dégagent un charme assez caractéristique (rien avec l'exquise Yuki dans l'avant-dernier chapitre, vraiment ? ). Reste que dans des cadres toujours scolaires (ce créneau-là restant une des spécialités de l'auteur), Kisaragi a facilement l'occasion de jouer sur différents fantasmes propres à ce type de microcosmes, entre les tenues variées (uniforme, maillots de bain scolaire, pom pom girls, maid café de la fête de l'école...), les lieux (sexe en classe, dans la cour, à l'infirmerie...) et les différentes personnalités des nombreux protagonistes.

On ressort alors, une nouvelle fois avec un ouvrage de ce mangaka, facilement ravi par le spectacle qui nous est offert. Vivement Giri Giri Sisters, un autre titre du maître qui fut lui aussi annoncé par Hot Manga il y a un certain temps, mais qui reste toujours sans date pour le moment !

Côté édition, enfin, rien de spécial à redire sur la copie de Hot Manga qui est satisfaisante, avec une bonne qualité de papier et d'impression, un total de huit pages en couleurs sur papier glacé, une traduction correcte d'Yves Bohmler, un lettrage assez soigné de la part de Florian Morala, et des onomatopées qui ont bien été sous-titrées.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction