Super Lovers Vol.1 - Actualité manga

Super Lovers Vol.1 : Critiques

Super Lovers

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 28 Mai 2013

Voilà que sort une nouvelle série dans le catalogue de Taïfu, ça nous change un peu et puis c’est un titre que l’éditeur met en avant en sortant de manière conjointe les deux premiers tomes. Et le mieux, c’est que l’histoire promet d’être intéressante et même complexe. En feuilletant les deux premiers tomes on peut même voir une chose intéressante : pas de scènes sensuelles ! Hm, ça promet. Comment Taïfu va réussir à nous passionner avec une série qui commence, sans sexe ? On rencontre donc Haru Kaido, un jeune japonais qui rentre au Canada de façon urgente suite à un message mensonger lui apprenant que sa mère naturelle est à l’article de la mort. Pendant quelques temps, on le découvre pendant ses vacances à la rencontre d’un petit garçon nommé Ren, que sa mère biologique a pris son sous aile dans un orphelinat. On le lui présente donc comme son « petit frère », mais ce sauvageon n’a rien de très civilisé. Il marche pieds nus, ne mange jamais lors de ses escapades dans la nature et se goinfre le soir, dort avec des chiens loups. Mais Haru ne l’entend pas de cette oreille, et après un moment il réussit à lui faire porter des chaussures et lui préparer des paniers repas. Ren parvient même à communiquer avec lui, et le petit garçon s’attache énormément à ce grand frère inespéré et inattendu. Ren a vécu un grand traumatisme et personne ne sait qui sont ses parents, ses origines, et il remplace tous ses souvenirs perdus par la présence chaleureuse d’une nouvelle maman un peu spéciale et un Haru qui n’avait rien demandé mais qui endosse la seule arme qu’il connaît, l’amour.

Et là, après une carte postale du bonheur entre deux jeunes gens très lointain en âge, bim, quelques années plus tard. On retrouve Haru qui fait l’host dans un club japonais pour s’occuper et payer les frais de scolarité de ses deux jeunes frères. Il est beaucoup plus sérieux qu’auparavant et ne pare que de ses deux petits frères. On entend pas parler de Ren … Et un peu plus tard, on apprend que Haru a eu un accident avec ses parents adoptifs quand ils sont venus le chercher à l’aéroport, lors de son retour du Canada où il a justement rencontré Ren. Ses parents sont morts, ce qui fait que ses deux petits frères ont quelques difficultés à lui pardonner, au début. Mais surtout … Surtout Haru a perdu une partie de sa mémoire, soit tout ce qu’il s’est passé pendant ses vacances. Il en a oublié jusqu’à l’existence de Ren, ce petit garçon qui débarque en revendiquant son droit de vivre avec lui. Et c’est parti pour une cohabitation adorable entre un grand dadais déjà bien occupé et son nouveau petit frère qui ne veut causer de tort à personne mais qui n’a nulle part d’autre où aller. Commence alors une relation très exclusive et vraiment touchante entre un gamin qui ne sait pas comment exprimer ses sentiments, et un grand frère responsable qui tente de faire du mieux qu’il peut pour ne pas montrer ses sentiments ambigus pour un gamin. Alors oui, certains diront que c’est du shota, d’autres non. Ses frères sont tout ce que Haru a dans la vie, ce pour quoi il va travailler le soir et pourquoi il fait des efforts. Alors Ren, abandonné et dépendant uniquement de lui dans un pays qu’il ne connait pas et une ville aussi impressionnante après le calme d’une forêt canadienne, représente désormais une partie importante de sa vie.

On s’émeut facilement devant les efforts de Haru et devant sa facilité à aimer Ren même en ayant tout oublié de lui. L’auteur arrive à nous séduire vraiment avec son histoire sur les liens de parenté, sur la filiation et la fraternité de deux êtres qui ne se connaissent pas vraiment autrement que pendant une période de vacances hors du temps. Les graphismes sont travaillés, on identifie bien les protagonistes ainsi que leurs émotions. Ren est merveilleusement travaillé dans la non expression, les arrières plans sont là tout comme les détails. Alors oui, on a envie de savoir comment tout cela va se dérouler, quelle relation va naître entre nos héros. Comment ils vont réussir à approfondir leurs liens de base en se consolant l’un l’autre de leur solitude malgré une famille d’adoption auparavant unie. C’est avec plaisir que l’on découvre l’acidité de la narration de ce premier tome et que l’on ira voir la suite. Voilà clairement un bon coup de poker dans l’épuisette de l’éditeur, même si au début on a du mal à se situer dans le temps du manga.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs