Sun-Ken Rock Vol.9 - Actualité manga
Sun-Ken Rock Vol.9 - Manga

Sun-Ken Rock Vol.9 : Critiques

Sen Ken Rokku

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 09 Septembre 2010


Ken est devenu le boss de l'un des plus puissants gangs de la Corée. Mais notre héros est fatigué de devoir cacher la vérité à Yumin, la femme qu'il aime et pour laquelle il est venu en Corée. Aussi, décide-t-il de... démissionner ?! En effet, Ken a l'opportunité de devenir le road manager de Sun, une célèbre idol star de la chanson. Ken pense avoir enfin trouvé un bon travail paisible... mais ce qu'il ignore, c'est que la compagnie dans laquelle il s'est engagé fait partie de son gang... et donc, que le tout lui appartient !

Avec ce neuvième tome, Boichi se fait encore plaisir en explorant une nouvelle voie: celle du monde impitoyable du show business et de la chanson. On suit donc le nouveau job de Ken, qui, après un heureux hasard, se retrouve road manager de la jolie Sun. Un travail qui, contrairement à ce qu'il pensait, est loin d'être de tout repos, entre des nuits très courtes, et des supérieurs tyranniques, parfois réellement détestables car profitant sans vergogne des idols. Mais dans le monde du show business, la hiérarchie se doit d'être strictement respectée pour éviter tout problème, et c'est un Ken obligé de se plier aux règles que nous retrouvons ici.

Avec ce tome, Boichi dresse donc un portrait acerbe du milieu du show business, entre des supérieurs évacuant leur pression sur leurs employés, d'autres encore n'ayant aucune considération pour les rêves et les talents des jeunes filles et cherchant simplement à faire du fric, et d'autres encore allant jusqu'à profiter du corps de ces demoiselles sous prétexte qu'elles doivent être prêtes à tout si elles veulent réaliser leur rêve... Face à ces diverses situations dont certaines que Ken ignore encore, on se demande comment notre héros, désireux de protéger avant tout les rêves des jeunes filles, réagira par la suite.

Ici, malgré quelques notes d'humour toujours présentes mais plus en retrait, Boichi n'est pas tendre, et son coup de crayon non plus. Le volume est vendu sous plastique, et l'on comprend facilement pourquoi: l'auteur n'est jamais allé aussi loin dans l'érotisme depuis le début de sa série. Quand cela sert l'histoire, ça peut être pertinent en plus de flatter les yeux des lecteurs, d'accord. Quand il s'agit juste d'en remettre une couche, comme c'est le cas avec une Sun cherchant du réconfort à sa solitude en s'exhibant devant notre héros, cela devient vite plus indigeste, encore plus quand c'est mal amené, et c'est le cas ici.

L'auteur ne trahit donc pas son style, et le pousse même encore plus loin: au beau milieu de cette critique sans véritable finesse mais assez jouissive dans son genre du show business, le goût pour l'érotisme est toujours là, de même que l'intérêt de Boichi pour la cuisine. Le problème reste que le mélange est assez mal dosé.

Une autre question nous titille, une question que l'on a déjà eu l'occasion de se poser à quelques reprises auparavant: où Boichi va-t-il nous emmener dans la suite de son manga ? Quand on voit ici à quel point l'oeuvre dévie de son sujet mafieux de base, on se pose de plus en plus la question.

Avec ce tome, on sent que Boichi se fait à nouveau plaisir en abordant les thèmes qu'il a envie d'aborder, ici le show business, et en mettant toujours en scène, parfois de manière trop poussée, les éléments qu'il apprécie tant, comme l'érotisme et la cuisine. Le lecteur appréciant plus le style de l'auteur que la logique du fond de son histoire mafieuse resteront comblés, et les autres s'interrogeront sur la capacité qu'a le mangaka à faire partir son oeuvre dans tous les sens.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
12 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs