Sun-Ken Rock - Edition Deluxe Vol.2 - Manga

Sun-Ken Rock - Edition Deluxe Vol.2 : Critiques

Sen Ken Rokku

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 16 Janvier 2019

Ken et les siens sont allés suivre un entraînement intensif au mont Ji-ri, une épreuve à côté de laquelle l'enfer semble paradisiaque. En dehors des exercices intensifs, la fine équipe tente de trouver du réconfort à sa manière... Mais ce qui ne change pas, c'est bien la détermination de Ken à gagner en puissance pour faire briller ses idéaux de justice et de liberté. Et, justement, il va trouver une occasion de faire régner le poing de la justice, à peine l'entraînement terminé...

Après une entrée en matière tantôt loufoque, tantôt explosive, mais avec son lot de moments particulièrement durs, Sun Ken Rock part sur une séquence on ne peut plus classique des mangas de combat : l'indispensable passage de l'entraînement. Fort heureusement, celui-ci ne s'éternise pas et ne représente qu'une petite partie de ce deuxième tome de l'édition deluxe, qui correspond aux volumes trois et quatre du manga original. Une séquence qui permet à l'auteur de se poser et de proposer plus de légèreté, bien que la finalité de l'entraînement se révèle prenante et classieuse visuellement. Le calme avant la tempête ? Clairement, car c'est sur la suite que ce second tome prend révèle toute sa puissance.

Avant de partir s'entrainer, Ken a dit au-revoir à Miss Yoo, et c'est elle qu'il retrouve à peine la tranquillité du quotidien retrouvé. Pour Boichi, c'est le moment de conclure le premier arc narratif de sa série et de marquer une première étape dans son récit. Alors, le combat contre le clan Gal-Ki est un passage aussi intense que poignant. L'auteur oppose alors la justice incarnée par Ken à un adversaire de la pire espèce, manœuvre assez manichéenne mais qui sied parfaitement au message de la série. Car la notion de liberté demeure omniprésente et est sublimée par un Ken juste, qui se bat pour son prochain et non pour lui-même. Au-delà du plaisir de suivre des affrontements entre gangs mafieux, mais bien cette pureté d'esprit qui prend aux tripes, amenant le premier arc vers une conclusion tout à fait satisfaisante, avec quelques pointes d'émotion.

La suite du tome ne perd pas de temps pour amener une autre intrigue, passionnante puisqu'elle met en avant Yumin. La crainte qu'on pouvait avoir en voyant le côté racoleur de Boichi et ses multiples scènes coquines, appréciables pour les plus frivoles des lecteurs mais pas indispensables, c'est le rôle de la jeune policière. Fort heureusement, celle-ci ne sert pas qu'à nourrir la love-story de Ken mais a un véritable background qui nous est déjà révélé. Cette première partie d'intrigue se révèle étonnamment riche par tout ce qu'elle apporte : le passé de Yumin rejoint subtilement celui de Ken, de véritables enjeux marquent le personnage qui se révèle bien plus fouillé qu'il n'y paraissait, et les moments présentés avec Ken sont d'un délice narratif, de part cette petite ambiance intimiste que Boichi dépeint. L'auteur a beau ne pas être très finaud dans les moments d'humour grivois, il sait se calmer et se poser quand il s'agit de nourrir le lien entre ses deux personnages, rendant la relation entre Yumin et Ken assez émouvante.

Et malgré un instant clé où la demoiselle se voit attribuée le rôle de princesse en détresse, Boichi parvient à dresser le portrait d'une femme forte de manière convaincante. C'est évidemment la suite du récit qui confirmera toutes ces bonnes impressions, mais force est de constater que l'auteur a brillamment ouvert la voie à une suite passionnante. L'intrigue autour de la famille de Yumin se révèle déjà saisissante, et ce parallèle fait entre les deux personnages, qui prendra très certainement une autre ampleur dramatique ultérieurement, apporte un piment plus qu'appréciable dans la série.

Boichi a beau être reconnu pour ses talents pour dépeindre des filles sexy, il livre un début de Sun Ken Rock toujours aussi habile, en cherchant à bien équilibrer le coquin et le sérieux, en donnant un véritable sens à son intrigue. Ça ne sera pas toujours le cas mais, dans l'immédiat, on savoure volontiers la lecture.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs