Suicide Island Vol.2 - Actualité manga
Suicide Island Vol.2 - Manga

Suicide Island Vol.2 : Critiques

Jisatsutou

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 23 Mars 2012

Alors que les conditions de vie se font rudes, les jeunes exilés sur l'île du Suicide commencent à déplorer la mort de certains de leurs compagnons. Pire, l'hiver approchant, la pêche, source principale de nourriture, sera bientôt impossible à pratiquer... Se lançant un défi personnel, Sei décide de s'isoler du reste du groupe, pour partir, seul, à la chasse au cerf. Mais les connaissances qu'il a pu conserver de ses livres seront-elles si évidentes à mettre en pratique ?

Après un démarrage plutôt maladroit, Suicide Island redresse la barre de fort belle manière dans ce second volet autrement plus introspectif. S'écartant du reste de ses compagnons, notre narrateur, Sei, endosse vraiment le rôle d'un protagoniste fort, là où le premier opus manquait encore de développement. Au fil du volume, le jeune homme se livrera dans une profonde introspection, permettant de découvrir quelques pans de son passé, et de suivre ses hésitations dans son implacable traque au gibier. Ce pistage, très long, se veut plutôt didactique, bien que l'on puisse s'étonner que Sei ait conservé autant de détails de ses lectures passées. Cette lenteur assumée fait néanmoins monter une certaine tension surprenante, captivant le lecteur jusqu'à la dernière flèche lancée.

Plus que la chasse, c'est bien un combat contre lui-même que livre Sei. La traque, débutée de manière plus instinctive que raisonnée, le pousse dans ses derniers retranchements et, bien sur, à relativiser sur la valeur de la vie. Pourquoi lui, qui n'aspire qu'à mourir, aurait le droit d'ôter la vie d'un être qui ne demande qu'à vivre ? La pureté et la beauté de la nature rompt avec les questionnements existentiels de notre héros, pour offrir des réponses pleines de sens. D'ailleurs, notons la qualité graphique de la description des environnements et des animaux, là où le design des humains pâtit de son déséquilibre avec des visages toujours très longilignes. (Kouji Mori aurait-il quelques affinités avec le style de Leiji Matsumoto ?)

Malgré quelques moments de relâchement, ce second tome se dévore d'un bout à l'autre et parvient à nous captiver sur une intrigue pourtant très simple. C'est là tout ce qu'il fallait pour enfin trouver de la profondeur à Sei et s'attacher à ses errements. Et la problématique principale, dans tout ça ? La fin du volume semble s'orienter vers de nouvelles pistes plutôt énigmatiques, bien que classiques dans le genre de la survie en huis clos. A suivre, donc...


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Tianjun
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs