Stranger Case Vol.8 - Actualité manga
Stranger Case Vol.8 - Manga

Stranger Case Vol.8 : Critiques

Kyokou Suiri

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 11 Avril 2019

Kotoko pensait passer un agréable moment auprès de son petit-ami toujours aussi distant pendant les vacances estivales, mais l’arrivée inopinée d’un yôkai bouscule les plans de notre Déesse de la Sagesse. Un pantin ayant la capacité de se mouvoir terrorise une paisible bourgade en front de mer. Durant cette nouvelle médiation, Kotoko embarque Kûro en soutien.

L’apparition de cette nouvelle monstruosité n’est pourtant pas introduite par les dires de Kotoko mais par un nouveau personnage, Tae, une nantie à l’âge avancée qui trouve encore le plaisir d’entretenir sa santé. La première chose qui marque c’est qu’elle cohabite avec un yôkai, un bakeneko, monstre-chat doué de la parole que Tae a soignée précédemment. La vieille femme est alors mise au fait accompli, des bancs de poissons meurent à intervalle régulier et on pense déjà à une malédiction. La petite ville portuaire a en effet eue ces dernières années une recrudescence de visiteurs suite à une émission populaire mais cet afflux de touristes a causé moult incidents, dont la mort accidentelle d’un garçon venu rendre visite à son grand-père, Zenta.

La conscience générale des habitants se dirigent vers cet homme récemment décédé. Les derniers jours de sa vie détruite par la mort de son petit-fils, il les a passé à fabriquer un pantin à taille humaine. Tout s’accorde sur l’origine du monstre qui sévit chaque nuit, il est la représentation de la rancune et de la frustration de Zenta pour sa ville natale qui lui a arrachée un être cher à cause d’un relatif essor économique. Lors de l’arrivée de Kotoko et de Kûro chez Tae, une bonne partie des dialogues vont se concentrer sur la raison primaire de cette rancune et de l’origine de la mouvance du pantin qui demande une grande énergie psychique pour pouvoir se déplacer et attaquer tout être vivant qui daignerait à l’arrêter.

On a affaire dans ce volume à une histoire autoconclusive, ce que l’auteur du roman originel ne cache pas en postface. A contrario de l’arc de la Femme d’acier qui couvrait six volumes avec grande force scénaristique, ce volume manque d’originalité et d’enjeux. A l’exception bien sur de découvrir une ribambelle de nouveaux yôkai sur une toile de fond de vengeance et de rancune. Car non seulement on se concentre sur l’histoire de Zenta, mais les passages de Tae restent en corrélation jusqu’à la fin. En d’autres termes, ce n’est pas un personnage secondaire de façade mais bien une actrice indispensable pour la résolution et la compréhension de l’acte de Zenta.

En revanche on en apprend un peu plus sur la relation singulière de Kûro et Kotoko. Déjà bien ancré depuis le premier volume, Kotoko continue inlassablement de se rapprocher de son petit-ami, mais à chaque fois elle fait face à la froideur de Kûro. Pourtant cette « flegme assumée » et la froideur du mi-humain/mi-yôkai trouve une réponse logique par son dialogue avec Tae. On peut honnêtement penser que son immortalité et ses morts répétées l’ont lassé de la vie « d’humain banal ». Il se confie alors sur le fait que Kotoko l’a extirpée de son errance existentielle, grâce à elle, il a repris un léger goût à la vie en lui donnant un sens : épauler la Déesse de la sagesse dans ses médiations. Le cœur-de-pierre de Kûro s’attendrit un peu mais ne change pas le fait qu’il garde une distance de sécurité face à sa « fiancée » gonflée aux phéromones.

Mais on peut s’attendre à ce que la série s’ouvre sur un prochain arc décisif, c’est ce que nous promet Kyô Shirodaira dans a postface.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur

13 20
Note de la rédaction