Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 18 Décembre 2019
Mika et Moeko étant portées disparues, Tsubaki est désormais seule pour échapper à ses ennemis et découvrir la vérité... Seule ? Pas tout à fait. En effet, Kei, qui cherche lui aussi la vérité sur la mort de sa soeur Anna dix ans auparavant, est là pour l'épauler. Et c'est ensemble que tous deux décident d'aller directement voir Gondô dans sa tour. Ils semblaient attendus, et l'heure est donc venue pour notre héroïne d'apprendre tout la vérité... mais est-elle prête pour ça ?
Strange Fruit se conclut avec ce quatrième volume où les plus grands mystères se dévoilent enfin: les origines de la ville de Jumonji, pourquoi tout le monde prend soin d'en cacher les plus sombres secrets, ce qui s'est passé exactement 10 années auparavant, ce que nos trois héroïnes ont vécu à l'époque avant de l'oublier, les ambitions de Gondô, l'implication du père de Moeko... et, surtout, les circonstances de la mort de la petite Anna Yamazaki.
Toutes les grandes lignes scénaristiques sont là et trouvent des réponses, et le scénariste Atsushi Asada s'applique à rendre certaines révélations vraiment sombres, dérangeantes, et particulièrement difficiles à encaisser pour Tsubaki et pour Kei, si bien que l'on suit cela assez facilement... mais est-ce suffisant pour convaincre ? Malheureusement non.
La faute, en premier lieu, à un déroulé extrêmement linéaire. C'est bien simple: la quasi totalité de ce dernier tome n'est qu'un enchaînement linéaire des révélations essentielles, à travers de longs moments de flashback ponctués de quelques réactions des personnages dans le présent, le tout sans véritables ambitions. Un enchaînement classique pour des révélations qui, parfois, auraient mérité d'être un peu plus impactantes.
Le principal problème reste toutefois que le récit conserve certaines petites facilités et petits raccourcis comme on a déjà pu en voir auparavant, et que malgré le flot de révélations il reste plusieurs petites zones d'ombre, ne serait-ce que le fait que certains personnages aient finalement un rôle moins important que prévu, voire qu'on ne sache même pas ce qu'ils deviennent. Certains petits éléments, notamment autour de Mayo et de Grossman, auraient pu piquer la curiosité s'ils n'étaient pas aussi expéditifs.
Enfin, que penser de la conclusion et de l'épilogue ? La conclusion n'est satisfaisante qu'en partie dans la mesure où elle laisse pas mal de petites choses en plan. Quant à l'épilogue, il y a une idée intéressante, mais il pourrait clairement décevoir dans sa finalité. En somme, on appréciera dans tout ça que les auteurs aient cherché à offrir une fin très loin d'être idéale, car même si nos héroïnes connaissent enfin la vérité celle-ci restera sûrement à tout jamais camouflée aux yeux du reste du monde. Mais dans la manière dont ceci est mené, c'est peu convaincant.
Même si l'essentiel de ce qui devait être révélé est bien là, au bout du compte le dernier tome de Strange Fruit peine à vraiment convaincre, la faute à trop de linéarité dans les révélations, à trop de petites facilités, à un aspect un peu expéditif... Saluons tout de même le fait que Doki-Doki ait pu sortir en version papier ce dernier tome (qui plus est avec une jaquette dessinée par Ishikawa spécialement pour l'occasion), celui-ci n'étant jamais paru en relié dans son pays d'origine.
Strange Fruit se conclut avec ce quatrième volume où les plus grands mystères se dévoilent enfin: les origines de la ville de Jumonji, pourquoi tout le monde prend soin d'en cacher les plus sombres secrets, ce qui s'est passé exactement 10 années auparavant, ce que nos trois héroïnes ont vécu à l'époque avant de l'oublier, les ambitions de Gondô, l'implication du père de Moeko... et, surtout, les circonstances de la mort de la petite Anna Yamazaki.
Toutes les grandes lignes scénaristiques sont là et trouvent des réponses, et le scénariste Atsushi Asada s'applique à rendre certaines révélations vraiment sombres, dérangeantes, et particulièrement difficiles à encaisser pour Tsubaki et pour Kei, si bien que l'on suit cela assez facilement... mais est-ce suffisant pour convaincre ? Malheureusement non.
La faute, en premier lieu, à un déroulé extrêmement linéaire. C'est bien simple: la quasi totalité de ce dernier tome n'est qu'un enchaînement linéaire des révélations essentielles, à travers de longs moments de flashback ponctués de quelques réactions des personnages dans le présent, le tout sans véritables ambitions. Un enchaînement classique pour des révélations qui, parfois, auraient mérité d'être un peu plus impactantes.
Le principal problème reste toutefois que le récit conserve certaines petites facilités et petits raccourcis comme on a déjà pu en voir auparavant, et que malgré le flot de révélations il reste plusieurs petites zones d'ombre, ne serait-ce que le fait que certains personnages aient finalement un rôle moins important que prévu, voire qu'on ne sache même pas ce qu'ils deviennent. Certains petits éléments, notamment autour de Mayo et de Grossman, auraient pu piquer la curiosité s'ils n'étaient pas aussi expéditifs.
Enfin, que penser de la conclusion et de l'épilogue ? La conclusion n'est satisfaisante qu'en partie dans la mesure où elle laisse pas mal de petites choses en plan. Quant à l'épilogue, il y a une idée intéressante, mais il pourrait clairement décevoir dans sa finalité. En somme, on appréciera dans tout ça que les auteurs aient cherché à offrir une fin très loin d'être idéale, car même si nos héroïnes connaissent enfin la vérité celle-ci restera sûrement à tout jamais camouflée aux yeux du reste du monde. Mais dans la manière dont ceci est mené, c'est peu convaincant.
Même si l'essentiel de ce qui devait être révélé est bien là, au bout du compte le dernier tome de Strange Fruit peine à vraiment convaincre, la faute à trop de linéarité dans les révélations, à trop de petites facilités, à un aspect un peu expéditif... Saluons tout de même le fait que Doki-Doki ait pu sortir en version papier ce dernier tome (qui plus est avec une jaquette dessinée par Ishikawa spécialement pour l'occasion), celui-ci n'étant jamais paru en relié dans son pays d'origine.
27/11/2019 