Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 22 Janvier 2020
Il se sera fait attendre pendant plus d'un an depuis la parution du premier volume, mais le voici enfin, ce deuxième tome de Stop!! Hibari-kun! ! Au vu du format assez épisodique de cette comédie, une telle attente n'est pas forcément problématique. Et puis, mieux vaut avoir une parution longue mais ayant permis une traduction travaillée: en effet, ce genre de comédie reste forcément complexe à traduire, avec ses nombreux jeux de mots et ses références, mais une nouvelle fois Aurélien Estager a su développer une traduction inspirée tout en ne dénaturant jamais l'oeuvre, et on peut même dire qu'il n'a honte de rien au vu de certains gags !
Nous attendent donc ici, une avalanche de nouveaux problèmes humoristiques pour Kôsaku aux côté de la belle Hibari, coqueluche faisant fondre tous les garçons du lycée alors qu'elle est elle-même de sexe masculin, et adorant courir après notre héros pour le séduire non sans de multiples taquineries. Ici, une nouvelle fois, Hisashi Eguchi ne manque pas d'idées pour proposer une comédie fleurant bon le shônen rigolo insouciant des années 1980, il va toujours jusqu'à se mettre en scène de manière improbable et à enchaîner diverses références (à d'autres mangas comme Kimengumi, La Rose de Versailles ou Sazae-san, mais aussi à des films comme la saga Majin avec sa statue de pierre géante), mais surtout il se fait plaisir dans l'exploitation des personnages secondaires souvent barrés qu'il a déjà mis en place ou qu'il fait apparaître. Ainsi, par exemple, retrouve-t-on un Mitsuo Kaji toujours aussi en forme pour tenter vainement et avec perversité de choper Tsubame, ou encore une Kaori Hanazono bien décidée à profiter du cours de natation ou de la classe verte pour tenter d'humilier et démasquer Hibari (en vain, forcément), sans oublier d'autres visages imbéciles récurrents comme le prof Amachi. Mais nombre de nouveaux personnages sont aussi au programme. Comme Jun Otori, élégante coqueluche du club de volley tombée amoureuse de Hibari (imaginez la situation: une fille amoureuse d'une fille qui est en réalité un garçon). Ou Kotatsu Suparuta, fils de Tatsu le spartiate, encore moins doué que son père pour tenter de rendre Hibari viril (d'autant que lui-même ne peut s'empêcher d'avoir un peu le béguin pour elle). Ou encore un jeune garçon tombant amoureux de Kôsaku. Sans oublier, bien sûr, Daisuke, ami d'enfance campagnard de notre héros qui va le mettre dans une situation plus délicate que jamais auprès de Hibari. Enfin, on appréciera aussi quelques mises en avant de personnages auparavant plus discrets, on pense surtout ici à l'aînée des soeurs de Hibari, Tsugumi, habituellement toujours si posée pour occuper un rôle de mère de substitution, mais se retrouvant ici dans une sorte de "Roméo & Juliette" version yakuza avec à la clé une vision légèrement touchante de ses sentiments, bafoués par un sale type qui n'avait que de belles paroles pour lui.
De manière générale, Eguchi n'a pas son pareil pour exploiter sa vaste galerie pour nous faire rire, surtout en faisant ressortir les défauts de ceux-ci jusqu'à gentiment les ridiculiser. Perversion des uns, jalousie des autres, côté beaucoup trop patriarcal du père de Hibari... Seule Hibari (et ses soeurs, aussi) semblent toujours bien s'en sortir, notre héroïne se tirant toujours des mauvais pas en ne perdant jamais de son charme ni de son côté taquin, ce qui en fait une héroïne toujours aussi réussie.
Et visuellement, en plus de ses qualités déjà vues dans le tome 1, l'auteur amène aussi, de temps à autre, pas mal de petites idées de mise en scène loufoque, on pense par exemple aux cases s'entremêlant quand il y a le tremblement de terre, ou au sous-titrage de la conversation entre Kôsuke et Daisuke.
En somme, la comédie culte d'Eguchi fonctionne toujours aussi bien ici. Avec l'aide de personnages farfelus réussis (anciens comme nouveaux venus), de nombreuses bonnes idées et d'un dessin vieillissant très bien, la recette fonctionne parfaitement.
Nous attendent donc ici, une avalanche de nouveaux problèmes humoristiques pour Kôsaku aux côté de la belle Hibari, coqueluche faisant fondre tous les garçons du lycée alors qu'elle est elle-même de sexe masculin, et adorant courir après notre héros pour le séduire non sans de multiples taquineries. Ici, une nouvelle fois, Hisashi Eguchi ne manque pas d'idées pour proposer une comédie fleurant bon le shônen rigolo insouciant des années 1980, il va toujours jusqu'à se mettre en scène de manière improbable et à enchaîner diverses références (à d'autres mangas comme Kimengumi, La Rose de Versailles ou Sazae-san, mais aussi à des films comme la saga Majin avec sa statue de pierre géante), mais surtout il se fait plaisir dans l'exploitation des personnages secondaires souvent barrés qu'il a déjà mis en place ou qu'il fait apparaître. Ainsi, par exemple, retrouve-t-on un Mitsuo Kaji toujours aussi en forme pour tenter vainement et avec perversité de choper Tsubame, ou encore une Kaori Hanazono bien décidée à profiter du cours de natation ou de la classe verte pour tenter d'humilier et démasquer Hibari (en vain, forcément), sans oublier d'autres visages imbéciles récurrents comme le prof Amachi. Mais nombre de nouveaux personnages sont aussi au programme. Comme Jun Otori, élégante coqueluche du club de volley tombée amoureuse de Hibari (imaginez la situation: une fille amoureuse d'une fille qui est en réalité un garçon). Ou Kotatsu Suparuta, fils de Tatsu le spartiate, encore moins doué que son père pour tenter de rendre Hibari viril (d'autant que lui-même ne peut s'empêcher d'avoir un peu le béguin pour elle). Ou encore un jeune garçon tombant amoureux de Kôsaku. Sans oublier, bien sûr, Daisuke, ami d'enfance campagnard de notre héros qui va le mettre dans une situation plus délicate que jamais auprès de Hibari. Enfin, on appréciera aussi quelques mises en avant de personnages auparavant plus discrets, on pense surtout ici à l'aînée des soeurs de Hibari, Tsugumi, habituellement toujours si posée pour occuper un rôle de mère de substitution, mais se retrouvant ici dans une sorte de "Roméo & Juliette" version yakuza avec à la clé une vision légèrement touchante de ses sentiments, bafoués par un sale type qui n'avait que de belles paroles pour lui.
De manière générale, Eguchi n'a pas son pareil pour exploiter sa vaste galerie pour nous faire rire, surtout en faisant ressortir les défauts de ceux-ci jusqu'à gentiment les ridiculiser. Perversion des uns, jalousie des autres, côté beaucoup trop patriarcal du père de Hibari... Seule Hibari (et ses soeurs, aussi) semblent toujours bien s'en sortir, notre héroïne se tirant toujours des mauvais pas en ne perdant jamais de son charme ni de son côté taquin, ce qui en fait une héroïne toujours aussi réussie.
Et visuellement, en plus de ses qualités déjà vues dans le tome 1, l'auteur amène aussi, de temps à autre, pas mal de petites idées de mise en scène loufoque, on pense par exemple aux cases s'entremêlant quand il y a le tremblement de terre, ou au sous-titrage de la conversation entre Kôsuke et Daisuke.
En somme, la comédie culte d'Eguchi fonctionne toujours aussi bien ici. Avec l'aide de personnages farfelus réussis (anciens comme nouveaux venus), de nombreuses bonnes idées et d'un dessin vieillissant très bien, la recette fonctionne parfaitement.