Stigmata - Les empreintes de la passion Vol.2 : Critiques

Vivant actuellement chez l'inspecteur Kuroiwa, l'agent Asako est profondément troublé par la situation: dans ce cadre parfois très intime et où Kuroiwa montre lui-même des gestes un peu ambigus, il se sent toujours plus attiré par son supérieur, mais se demande si ces sentiments sont bel et bien les siens ou s'ils proviennent des stigmates de la défunte Mari, l'ex-femme de l'inspecteur. Pendant ce temps-là, l'enquête sur l'assassinat de Mari fait du surplace, au point qu'Asako doute également de son utilité, puisque me^me s'il ressent les stigmates de la morte, rien de ce qu'il avance ne peut être considéré comme une preuve. C'est dans ce contexte délicat qu'une photo retrouvée dans les affaires de Mari va interpeller les enquêteurs, jusqu'à, peut-être, leur faire remonter la piste du meurtrier ou de la meurtrière...

Après un premier volume particulièrement intrigant dans son ambiance de polar froid et ans son petit concept surnaturel autour du don d'Asako, il faut bien avouer que la suite et fin de l'enquête pourrait décevoir un petit peu, dans la mesure où tout finit par avancer un peu facilement, tout compte fait sans énorme surprise et sans exploitation plus poussée du pouvoir de l'agent, alors même que ce pouvoir aurait facilement pu être plus développé et amener des possibilités plus amples. Et il en est malheureusement de même concernant l'intrigue sentimentale qui s'est mise en place entre nos deux personnages principaux : si le traitement des sentiments troubles d'Asako reste très honnête en contribuant réellement à la curiosité du récit (lui qui est dans le doute sur la "véracité" de ce qu'il ressent pour Kuroiwa), l'évolution amoureuse de Kuroiwa apparaît, en revanche, bien plus soudaine. Néanmoins, malgré le côté plutôt basique de l'issue de cette affaire de meurtre et des avancées amoureuses, l'oeuvre a pour elle, jusqu'au bout, cette ambiance assez froide et vraiment digne d'un polar que le dessin de Takahashi rend bien, ainsi que quelques très belles planches quand Asako ressent les stigmates et a ses visions, et enfant un abord rapide mais convaincant du lien qu'ont pu avoir les deux hommes avec la défunte Mari, entre Asako qui aura été troublé par la façon dont la défunte a "vécu" en lui via les stigmates, et Kuroiwa qui va devoir faire le deuil du premier amour de sa vie.

A l'arrivée, on pouvait attendre un peu plus de ce deuxième et dernier tome, où l'enquête et les avancées amoureuses restent basiques. Mais Stigmata - Les empreintes de la passion n'en reste pas moins une petite lecture intéressante, grâce à son concept initial, à la patte graphique assez personnelle et adéquate de Hidebu Takahashi, et au désir de la mangaka d'entremêler polar, fantastique et romance avec suffisamment d'efficacité.