Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 15 Octobre 2024
Soldat d'élite de l'ARCAM, chargé de sceller les vestiges et reliques laissées par les anciennes civilisations afin qu'elles ne soient pas exploitées à des fins destructrices, l'adolescent Yu Ominae a fort à faire dans sa mission actuelle, où il lui faut à la fois libérer Kagaho, protéger sa soeur Hatsuho et tenter de sauver le père de celles-ci face à des hommes-jaguars "éveillés" par un redoutable ennemis prêt à tout pour exploiter le sinistre masque maya. Et après ça, notre héros ne sera pas en reste puis qu'il aura,au fil de ce deuxième tome d'environ 330 pages, deux autres missions à accomplir: tout d'abord empêcher l'armée américaine de mettre la main sur les pouvoirs de l'Arche de Noé qui a enfin été repérée, puis infiltrer le laboratoire où est gardé le Berserker, puissant monstre qu'il faut détruire au plus vite avant que les chercheurs anglais l'ayant retrouvé n'en fassent mauvais usage, le tout dans un temps imparti afin qu'il puisse ensuite tenir la promesse faite à Yayoi, une camarade de classe qui va bientôt déménager.
Tout comme dans le premier volume, la recette de base reste assez simple, en voyant Yu accomplir différentes missions globalement indépendantes, pour un résultat qui mise avant tout sur de l'action qui est assez brutale et qui reste plutôt bien servi par le dessin de Ryôji Minagawa, dont les designs acérés, les découpages vifs et les angles de vue souvent assez ambitieux pour l'époque restent bel et bien hérités de Katsuhiro Otomo. Le divertissement reste facilement assuré, d'autant plus que le scénariste Hiroshi Takashige continue efficacement d'exploiter à sa sauce des mythes/légendes/croyances de différents recoins du monde (les Mayas, la chrétienté, les épopées indiennes...),et qu'il enrichit légèrement son background à travers deux éléments: le contexte lycéen de Yu qui reste important puisque le lycée est son unique attache à la société normale, et l'installation de quelques nouveaux personnages secondaires d'envergure à l'image de Jean Jacquemonde, un autre spriggan qui, même s'il est dans le même camp que notre héros, a une vision des choses bien plus impitoyable que lui, en donnant déjà lieu à quelques confrontations de valeurs classiques mais prenantes.
Derrière sa formule classique, Spriggan affirme donc encore un peu plus son efficacité et son intérêt avec ce deuxième pavé. C'est divertissant, ça se lit tout seul, ça a plutôt bien vieilli via un rendu visuel qui a du cachet... Il n'y a vraiment pas de quoi bouder son plaisir à la lecture, en somme.