Spriggan - Edition deluxe Vol.7 - Manga

Spriggan - Edition deluxe Vol.7 : Critiques

Spriggan

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 02 Décembre 2025

Tout en gérant tant bien que mal sa scolarité, Yu Ominae poursuit ses missions de spriggan pour le compte d'Arcam, en particulier ici deux affaires occupant la première moitié de cet avant-dernier tome d'environ 300 pages.

Dans l'une, le voici parti pour empêcher l'armée américaine de mener des expériences sur un cobaye avec la relique d'un crane en pierre affichant le schéma très précis de connexions neuronales inconnues de la neurochirurgie moderne. Ce qu'il n'avait pas prévu, c'est non seulement qu'il devrait faire équipe avec un ancien ennemi en la personne de Tony Benett, récupéré par la Marine alors qu'il était mourant et ayant rejoint Arcam sans pour autant que ses desseins soient très clairs, mais aussi que l'opération neurologique sur le cobaye a déjà eu lieu, en donnant naissance à un être doté d'impressionnantes capacités, à commencer par la génération d'illusions si fortes que leur pouvoir de suggestion peut blesser physiquement les gens.

Dans l'autre, notre héros est cette fois-ci accompagné de Tia afin de s'infiltrer sur un navire de Trident pour empêcher le transport de la mythique Arche d'Alliance, qui a été retrouvée. Mais là aussi les problèmes risques de rapidement se corser, entre la présence ici aussi d'un vieil ennemi qui a retourné sa veste, les agissements ambigus d'un agent double bossant à la fois pour Trident et Arcam, et les inquiétantes émanations se dégageant de la légendaire relique.

Bien que relativement courtes et rapides, ces deux missions ne laissent jamais le temps de s'ennuyer, tant les auteurs y maintiennent un rythme soutenu et jouent plutôt bien sur la part surnaturelle des capacités amenées par les reliques (l'humain étant décidément souvent peu de chose face à ces forces qu'il aimerait contrôler mais qui lui échappent), sur l'exploitation d'un petit paquet de personnages, et sur l'action rendue toujours aussi efficace par le dessin de Minagawa malgré certains raccourcis de découpage.

Toutefois, ces affaires semblent surtout être là pour accentuer ce qui était tranquillement préparé depuis un moment, à savoir les doutes envers Arcam. La place prise par Tony Benett puis l'agent double sont de nouveaux indices des changements qui s'opèrent au sein de l'organisation depuis l'arrivée de son nouveau président Henry Garnum, un homme que l'on voit enfin entrer en scène et qui n'augure rien de bon : sa façon de travailler et ses projets sont bien précis, et il n'hésitera pas à éliminer les agents qui risquent de lui faire obstacle... à commencer par les spriggans ! C'est là tout l'enjeu qui se construit dans une deuxième moitié de volume où, sous couvert d'enjeux autour de la pierre philosophale, les auteurs posent surtout les derniers pions de leur échiquier, échiquier fait aussi bien de nouveaux personnages via la nouvelle unité "Cosmos", qui s'annonce plus redoutable qu'aucune autre, que de vieilles connaissances comme Jean Jacquemonde et, plus encore, un personnage-clé prenant des allures de traître... Pourquoi celui-ci agit-il ainsi ?

Bien que tout ne soit pas parfait (l'affrontement contre le "traître" se rallonge beaucoup sans pour autant qu'on en saisisse encore tout l'impact, et le suspense sur la survie ou non de Jean est cassé d'emblée par le choix narratif de Takashige), néanmoins l'essentiel est largement accompli: on sent bien que les deux mangakas font entrer leur oeuvre dans son dernier acte, si bien qu'ils ont toute notre attention pour la dernière ligne droite dans le huitième et dernier volume !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs