Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 20 Juin 2025
La lutte se poursuit pour atteindre et arrêter "Yama", le mystérieux programme informatique ayant pris le contrôle du superordinateur "EARTH" et s'apprêtant à anéantir l'espèce humaine jugée nuisible. L'infiltration se poursuit en ayant déjà fait trop de morts, si bien que les esprits commencent à s'échauffer. Mais Yu et les mercenaires devront garder le contrôle d'eux-mêmes et tâcher de coopérer au mieux jusqu'au bout, car c'est le sort de l'humanité tout entière qui est en jeu ! Et au bout d'une quarantaine de pages marquée par une certaine intensité, par de nouveaux sacrifices et par de rapides réflexions sur les contradictions de l'espèce humaine, on peut dire que les auteurs amènent un point final assez convaincant à cette affaire... avant, bien sûr, que d'autres missions ne se profilent pendant les 300 pages et quelques de ce cinquième volume !
Atteindre et explorer une île réapparaissant mystérieusement de temps à autre sur les radars après une longue absence, pour empêcher la civilisation et les technologies folles qui s'y trouvent de tomber entre de mauvaises mains. Empêcher les nouveaux plans de conquête d'un certain Führer revenu d'entre les morts sous l'influence du plus célèbre calice du monde: le Saint Graal. Et, enfin, lever le voile sur certaines des plus avancées croyances et créations d'un vieux peuple du Mali.
Au fil de ces trois missions, le divertissement reste assuré. Côté dessin, Ryouji Minagawa met toujours son dessin immersif et hérité d'Otomo au service d'une action sans temps mort. Et côté scénario, même si certaines phases ont un gros goût de nanar (surtout autour d'Hitler), Hiroshi Takashige continue de nous balader astucieusement en différents recoins du monde pour exploiter des mythes et légendes liés aussi bien à des civilisations anciennes qu'à une Histoire plus proche (à l'image des croyances autour du clonage du Führer), mais aussi pour continuer de jouer sur sa galerie de personnages secondaires qui, nouveaux venus comme figures récurrentes, campent bien leur rôle: Larry Markusson le directeur de "Trident", Bowman qui a un lien très étroit avec Yu et ARCAM même s'il est désormais dans un camp adverse, la professeure McMahon, Tony Benett... sans oublier cette chère Yoshino Somei, l'intrépide pilleuse de ruines volant presque la vedette à Yu parfois et ayant même droit à un tout petit focus, ce qui a de quoi justifier sa présence au premier plan sur la jaquette du tome.
Dans l'ensemble, on a un divertissement toujours rythmé et facilement prenant. Et histoire d'éviter qu'une trop forte routine s'installe, les mangakas prennent à nouveau soin de distiller les éléments de menaces incarnés par "Trident" ou par l'armée américaine, ainsi que le parfum de doutes autour d'ARCAM qui n'est sans doute pas toujours du bon côté...