Spiritual Princess Vol.1 - Actualité manga
Spiritual Princess Vol.1 - Manga

Spiritual Princess Vol.1 : Critiques

Machi de Uwasa no Tengu no Ko

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 17 Janvier 2018

Publiée au Japon de 2007 à 2014 sous le titre Machi de Uwasa no Tengu no Ko, Spiritual Princess nous vient d'un magazine de prépublication beaucoup trop rare en France, le très bon Flowers des éditions Shôgakukan, où ont aussi été publiées, entre autres, les oeuvres Kids on the Slope, Kamakura Diary, 7 Seeds... ou encore, très récemment, le one-shot Voyage au bout de l'été (2 mangas de ce magazine qui arrivent en France à quelques jours d'intervalle, c'est presque un miracle). Signée Nao Iwamoto, une mangaka que l'on découvre pour la première fois en France, la série arrive en étant auréolée d'une jolie réputation, suite à plusieurs récompenses obtenues dans son pays : Prix Flower Comic (2004), Prix du Meilleur shôjô au Grand Prix Shogakukan (2009), Prix des Libraires...


L'oeuvre nous immisce dans un coin de campagne japonaise, aux côtés d'une héroïne plutôt particulière. Jugez vous-mêmes : Akihime Osakabe, qui s'apprête à faire son entrée au lycée, a pour particularité d'avoir pour mère une humaine et pour père un tengu, Kotôku, qui veille sur la montagne du village. Secrètement amoureuse depuis un an de son camarade de classe au collège Takeru (un beau garçon sociable et gentil qui plaît beaucoup), et poursuivant son quotidien auprès de ses amies dont la petite-fille du maire Midori Matsunaka, l'adolescente souhaite mener simplement une vie d'humaine comme les autres, même si dans le village tout le monde sait qu'elle est la fille du tengu de la montagne Ryokuhô, et que son statut lui vaut d'avoir une force largement supérieure à la moyenne. Seulement, alors que sa mère fait tout pour qu'elle reste humaine, son père veut faire d'elle son héritière à la protection de la montagne. Et son ami d'enfance Shun, qui travaille dur pour lui-même devenir un tengu, la harcèle pour qu’elle suive également l’apprentissage.


Démarrant vite, le récit installe plutôt bien ses premiers éléments, autour du statut mi humaine mi-tengu de l'héroïne, de tous les éléments folkloriques qui en découlent, et de la poursuite de sa vie lycéenne par la jeune fille. Il en résulte une ambiance assez intéressante, à mi-chemin entre la tranche de vie adolescente en province et la plongée dans une face du folklore nippon. Et alors que ce dernier aspect aurait pu être un peu complexe auprès de certains lecteurs, il faut saluer le travail de traduction d'Anaïs Koechlin, qui est très limpide et est ponctué d'assez nombreuses petites notes tout aussi claires autour de termes folkloriques spécifiques.


Si le design des personnages peut régulièrement apparaître un peu inégal et maladroit (voir étrange pour certains designs), il s'en dégage une expressivité suffisante et, surtout, une grande clarté. Couplée à des décors souvent présents et crédibles sans être surchargée, cette clarté sert très bien l'ambiance quotidienne et fantastique qui s'installe autour de la vie de l'héroïne.


Une héroïne qui, mine de rien, devient facilement attachante. Peu à peu, au fil des premiers événements de sa vie de lycée (l'examen, la rentrée, le stage pour faire connaissance...), on apprend à découvrir son caractère, celui d'une adolescente qui souhaite être normale et a des rêves de son âge (comme vivre un amour avec son Takeru, ou profiter de ses amies), mais qui doit aussi composer avec son père et son ami d'enfance, et aimerait cacher sa nature dans son lycée où tout le monde ne la connaît pas. Autour d'elle s'installe une petite palette de personnages assez prometteuse : Shun est assez intéressant dans son comportement vis-à-vis de son amie d'enfance, Takeru a quelque chose d'intrigant (surtout en fin de tome). On retient aussi Midori, la meilleure amie de notre héroïne, demoiselle maladroite développant une amitié forte et bénéfique avec elle, et on remarque volontiers un bref élément qu'elle a en commun avec Akihime : elle n'aime pas, à juste titre, être simplement qualifiée de "fille de" (petite-fille du maire dans son cas, et fille du tengu pour l'héroïne).


Doucement, mais sûrement, Nao Iwamoto installe un petit univers plaisant où, entre tranche de vie et folklore, on a facilement envie de voir quel parcours attend l'héroïne et son entourage dans leur adolescence.


Notons que ce premier volume est un peu écourté, après 160 pages, pour laisser place à une histoire courte d'une trentaine de pages.


Rien de spécial à dire concernant l'édition de Kazé Manga : on a droit au petit format shôjo habituel de l'éditeur, avec un papier souple, et une impression correcte.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs