Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 31 Janvier 2011
Terrible nouvelle ! Le lycée Hakushensan est passé second derrière le lycée Kokusen au rang des établissements les plus prestigieuses ! Afin de retrouver la première place, la Special A est désignée pour trouver une nouvelle idée de bâtiment qui pourrait se rattacher à l'école et augmenter sa réputation. Seulement, la classe ne sait pas encore que ce nouvel édifice remplacera la serre, qui n'est autre que leur précieux lieu de réunion ! Une autre solution est-elle possible ?
Terrible nouvelle oui... mais après tout, qu'est-ce qu'on s'en fout ! Sous prétexte qu'il s'agit là d'un lieu de souvenirs pour ses personnages, Maki Minami joue encore le jeu du luxe, des apparences et de la popularité. Les différentes propositions sont d'ailleurs à l'image de cette situation : grotesques. Mais après tout, en douze tomes, les a-t-on vu étudier ne serait-ce qu'une seule fois, ces petits génies, trop occupés par être éblouis par leur propre image ? Enfin, cette polémique retombe comme un soufflé (comme d'habitude) pour finalement laisser place à ce que l'auteur a toujours exploité : la rivalité, dans un tournoi opposant plusieurs écoles. Du moins, les deux écoles précitées, les autres étant tout simplement transparentes. Si l'auteure ne maitrise ni son rythme, ni ses personnages, c'est encore dans l'univers annexe qu'elle échoue le plus lamentablement, se contentant de placer ses protagonistes dans un univers vide et rajoutant des bouts de décors quand ça l'arrange. Le "tournoi" vire à la parodie et disparait aussi vite qu'il est apparu. Et n'évoquons même pas les pseudo-relations amicales entre Kei et Ryu...
La deuxième partie du volume se concentre quant à elle sur le milieu familial de Kei et Hikari. On découvre d'ailleurs soudainement que l'héroïne a un grand frère (ou alors était-il tellement transparent avant qu'on y faisait pas attention), très protectionniste envers sa sœur... ce qui ne manque pas de susciter la jalousie de Kei ! Jalousie également au sein de l'autre côté, ou le petit frère de ce dernier rivalisera avec Hikari pour être celui ou celle qui se fera le plus cajoler par le héros. C'est vraiment ça, l'amour façon Maki Minami ? Un désir de possession exclusif ? Qu'en sera-t-il alors, avec cette nouvelle venue fraichement débarquée d'une jeune londonienne ?
Bien sur, on peut aussi mettre tous ces défauts de côté (pourtant nombreux) en se disant qu'il ne faut y chercher que le divertissement... Mais même là, il n'y a plus grand chose à sauver, malgré le bon travail d'adaptation de Tonkam sur la série. Les chapitres sont noyés, surchargés de dialogues et de trames dégoulinantes de fleurs et de petits reflets. En fait, le plus drôle dans la série reste sans doute les free-talks de l'auteur, qui affirme que "dessiner des fruits, c'est très amusant !" (woah) ou qu'elle désire "donner plus de complexités aux personnages dans ce volume" (ah ah..).
Bref, après un volume 10 imparfait mais pourtant plein de promesses, l'auteur recule soudainement vers les mauvais démons de la série, en faisant preuve d'aussi peu de courage que son héroïne quand il s'agit d'arrêter les futilités et de parler de sentiments. Plus que cinq tomes à tenir...