Space Travelers Vol.4 - Actualité manga

Space Travelers Vol.4 : Critiques

Robo to Usakichi

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 16 Mars 2016

Robin, Usa et les autres fuyards de Corona ont décidé de se rendre sur Uranus, dont le peuple bastetoïd (félin, en gros, comme le laisse devine le nom de Bastet) des Crocs est le seul du système solaire à continuer de s'opposer à l'armée de SOL. Nos deux héros espèrent y trouver refuge, mais à peine arrivés, le roi et la reine de la planète les font prisonniers en attendant d'en savoir plus sur eux, car à leurs yeux ils restent pour l'instant des monstres. Mais pendant que tous deux sont prisonniers, les "Sept Rouges", l'élite des combattants de l'armée de SOL chargée de capturer le Fils des Etoiles et que Momo vient d'intégrer, s'approche d'Uranus avec la ferme intention d'accomplir son objectif, quitte à tuer quiconque se trouvera devant eux, y compris femmes et enfants...

Depuis le début de Space Travelers, il y a une petite tendance chez Kazue Kato à passer trop vite en revue certaines choses, tandis que d'autres font du surplace ou que les événements principaux se rallongent. Ce problème ne fait ici que se renforcer, malheureusement, tant on a une impression de remplissage difficile entre le début et la fin de ce tome, où concrètement les choses sérieuses avancent peu. En effet, tandis qu'il faut attendre la dernière partie du tome pour voir l'attaque des "Sept Rouges" prendre réellement de l'ampleur, la mangaka s'attarde sur des Robin et Usa qui n'évoluent quasiment pas, car ils restent encore un bon moment cantonnés à ce qu'ils sont. Ainsi, on se contente de constater que Robin souhaite à nouveau devenir plus fort parce qu'il se trouve faible (c'est dit comme ça dans le livre, vive les dialogues ultra basiques), et que pour cela il doit se confronter à l'image de monstre qu'il renvoie, le problème étant que ces éléments qui étaient déjà largement répétés dans le volume 3. Et même topo pour Usa, qui en plus d'être très secondaire dans ce volume, n'a droit qu'à quelques très vagues focus sur son passé, sur sa relation d'avant avec Obito... choses qu'on avait déjà comprises auparavant.
Les choses paraissent alors longues, n'évoluant que très peu, et n'étant guère aidées par des scènes de combat pauvres, autant dans le dessin que dans le découpage et la mise en scène, à l'image de celui de fin de tome qui était pourtant censé être un climax. C'est d'autant plus dommage qu'à côté de ça, certains designs animaliers et décors de la capitale d'Uranus bénéficient d'un certain soin propre à rendre la lecture plus immersive. Et quelques détails viennent chagriner: par exemple, il est dit à un moment que Mana a été envoyée sur Corona 4 ans auparavant, puis quelques pages plus loin on nous dit que c'était il y a 3 ans...

Les éléments les plus prenants sont finalement à chercher du côté de deux autres personnages.
Tout d'abord, Momo, qui prend conscience de la barbarie des "Sept Rouges" et chez qui, sans grande surprise, on devine peu à peu un changement. Malheureusement, son cas est plutôt expédié en quelques pages.
Ensuite, la dénommée Mana, petite fille bastetoïd de 10 ans vaguement aperçue auparavant, et qui s'avère en réalité être la princesse d'Uranus. Retrouvant les siens, elle va devoir, à partir de l'invasion de SOL, faire face à une succession d'épreuves concernant son protecteur Zagan, ses parents, ce qu'elle pense de Robin qu'elle voit comme un véritable monstre... On a du mal à être vraiment pris par la plupart des rebondissements difficiles la concernant, en tête son lien avec Zagan, car tout est rushé, mais la fillette possède un petit caractère fonceur et déterminé qui la rend plaisante, au point qu'elle volerait presque la vedette à Robin...
Mais à part ces deux-là, les autres personnages secondaires manquent cruellement d'intérêt. Billy se contente de nous agacer avec son caractère cliché de folle, les "Sept Rouge" sont juste des psychopathes sans charisme, le roi et la reine d'Uranus font plus de la figuration qu'autre chose...

Il reste particulièrement difficile de réellement se passionner pour cette lecture qui, sans être réellement mauvaise, s'avère pauvre et mal équilibrée. Et impossible d'être rassuré au bout de ce tome, qui ne laisse pas vraiment envisager de conclusion dans le prochain volume...


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
8.5 20
Note de la rédaction