Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 22 Janvier 2009
On ne présente plus le génial Tsukasa Hojo, auteur de talent et conteur génial. Surtout connu pour ses grandes œuvres Cat’s Eyes et City Hunter et plus récemment Family compo et Angel Heart, il est également l’auteur d’œuvre plus courtes et plus personnelles qui ont quelque chose de féerique…c’est le cas de « Sous un rayon de soleil », titre en seulement trois volumes !
Paru après les titres l’ayant rendu célèbre, cette série apparaît plus personnelle, ici on ne trouve aucune violence, l’humour est beaucoup léger, moins gras, et surtout les histoires se veulent plus touchantes ! On sait tous à quel point l’auteur affectionne ce type d’histoire quelque peu larmoyante, cela se ressent au fil de sa carrière, son style évoluant de plus en plus dans ce sens, même dans sa dernière série où justement il s’y perd un peu, cette ambiance ne collant pas forcément toujours au ton de la série.
Quoi qu’il en soit ici on se retrouve avec une série vraiment rafraîchissante où l’on suit la vie quotidienne d’une jeune fille étrange pouvant communiquer avec les végétaux et semblant abriter une autre personnalité en son sein. Ici l’héroïne est la pureté même et la gentillesse incarnée mais le personnage n’est pas lisse pour autant, elle cache quelques chose, un lourd secret que l’on apprendra pas dans ce tome… Le jeune garçon qui deviendra son meilleur ami est un peu cliché mais tellement attachant : l’archétype du gentil garçon râleur mais gentil ! Mais ce qui marque le plus c’est le père de Sarah qui est un copier-coller d’Umibozu (City Hunter), une énorme brute impressionnante mais d’une gentillesse et d’une timidité insoupçonné (ajoutez à cela qu’il a le même design), c’est donc forcément un personnage qui fait mouche !
Le seul bémol, c’est l’instit qui adore prendre les jeunes filles en photo…c’est très borderline, peut être qu’au Japon ce genre d’humour passe, mais en Europe c’est déjà moins le cas.
Toutes les histoires sont d’une simplicité étonnante, ce qui ne les empêche pas d’être touchante, ou tout simplement belle. Il est évident qu’il faut être en condition pour lire ce titre, si on sort d’une partie de Resident Evil, il est clair que la beauté du titre risque de nous passer à coté…se serait vraiment dommage !
Il est à noter que l’on trouve déjà dans « Le temps des cerisiers », second recueil d’histoires courtes de l’auteur, le premier chapitre de « Sous un rayon de soleil », paru un an avant, on peu supposer que ce qui n’était qu’un histoire courte à la base a inspiré l’auteur pour une série un peu plus longue !
Un chef d’œuvre de simplicité et de poésie, tout simplement.