Sous la bannière de la liberté : Critiques

Koudo no Kishi no Moto

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 18 Février 2009

Dans la Chine des années 1640, la dynastie des Ming est, après deux cents ans de règne, sur le déclin. La population souffre de famine et crie aux injustices. Pour les sauver, deux homme se présentent et, bien qu'ils poursuivent le même but, utilisent des moyens opposés: le prince Li, partisan de la non-violence, et le général Chuang, chef d'une armée rebelle pillant les riches et partisan d'une lutte armée. Les deux hommes seront-ils capables de s'entendre et d'unir leur force ?

Plusieurs mois après l'excellent Pékin année folles, c'est avec plaisir que l'on retrouve enfin Natsuki Sumeragi en France. L'attente valait-elle le coup ? S'il est clair que oui, certains lecteurs amateurs de la mangaka pourraient tout de même être un peu déçus par un récit parfois longuet, ainsi qu'une narration et un découpage qui ont déjà été plus subtils et dynamiques dans d'autres oeuvres de l'artiste.

En dehors de ces quelques défauts, c'est avec plaisir que l'on retrouve les dessins si particuliers de la mangaka, qui, malgré une absence parfois marquante des décors, quelques problèmes de proportion et un aspect un peu trop statique, se révèlent toujours aussi fins et précis, et, de par leur style "ancien" rappelant les estampes, collent parfaitement à l'aspect historique du titre.

Au niveau du scénario, Natsuki Sumeragi pioche donc une nouvelle fois dans les récits historiques. Ici, elle s'attaque à la Chine du 17ème siècle et nous offre un bon récit, porté par des personnages principaux intéressants et un sujet peu banal. Sur le plan historique, l'ensemble paraît, une nouvelle fois, assez bien respecté, même si l'Histoire n'est ici que source d'inspiration.

Toutefois, dans sa postface, Sumeragi reconnaît elle-même qu'elle a eu des difficultés pour offrir une bonne structure à son histoire. Mais surtout, cette postface nous laisse penser que nous avons affaire ici à un récit inachevé. Mais si c'est réellement le cas, cela ne se ressent absolument pas lorsqu'on arrive à la fin du one-shot.

En conclusion, Sous la bannière de la liberté n'est sans doute pas le one-shot idéal pour découvrir le travail de Natsuki Sumeragi. Mais ceux qui connaissent déjà et apprécient la mangaka devraient retrouver ici une grand partie de ce qui fait le charme de ses oeuvres.

Au niveau de l'édition, c'est à nouveau du tout bon pour Delcourt. La traduction est impeccable et dans le ton du titre, l'impression et l'adaptation satisfaisantes, et le papier agréable. Les notes historiques en fin de volume et les deux premières pages en couleurs sont un plus non négligeable.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction