Sounds of life Vol.10 : Critiques

Le club de koto est passé sous la tutelle d’Akira Dôjima, actuelle élève de l’école Hôzuki dont les traumas du passé semblent liés à ceux de Satowa. Bien décidée à accomplir une sorte de revanche en enseignant le koto à la bande de lycéens, elle se confronte ainsi aux événements d’autrefois au même titre que Satowa. De son côté, le club décide de tirer tout ce qu’il peut de cet apprentissage sévère.

Soulevant des enjeux forts, tout l’épisode lié à l’arrivée d’Akira en tant que tutrice du club de koto touche à sa fin avec un dixième volume dans la lignée du précédent. Mieux encore : il sublime l’intrigue lancée précédemment avec un aboutissement plus que marquant de ce nouveau personnage d’abord rendu horripilé, mais dont la complexité narrée parvient à sincèrement nous toucher.

Une écriture qui va de pair avec celle de Satowa lors du fameux concours national d’autrefois, un événement pour lequel nous n’avions qu’un son de cloche et par lequel la principale concernée s’est elle-même remise en question tout récemment. Dès lors, Akira nous apparaît comme une musicienne sincère, mais meurtrie comme celle qu’elle hait au plus haut point a pu l’être. Amu, la mangaka, balaie le mieux possible le supposé manichéisme introduit avec Akira pour développer une intrigue dramatique et bouleversante. Si le koto, et par conséquent la musique, a souvent été montré comme un exutoire et un moyen de nouer des liens avec les débuts de l’œuvre, sa capacité passionnelle à faire sombrer l’esprit humain est tout aussi importante actuellement. Il ne tient alors qu’aux concernés à se relever et se battre, une direction narrative très classique, mais que ce dixième tome exécute brillamment.

Un récit déjà particulièrement fort et poignant, donc, et que l’autrice combine à une véritable progression des membres du club. Pourtant un tantinet en retrait, ces derniers ne manquent jamais de niaque pour nous émerveiller et pour devenir toujours plus attachants… et talentueux. Si l’idée était de créer une étape d’entraînement en vue des qualifications pour le concours national, alors la série l’a honorée le mieux possible. Un opus qui permet à Sounds of Life d’atteindre le cap symbolique des dix volets, et qui pousse encore plus loin la maestria émotionnelle de l’œuvre.