Sotsugyousei Vol.3 - Actualité manga

Sotsugyousei Vol.3 : Critiques

Dôkyûsei / Sotsugyousei

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 02 Avril 2018

Critique 2
Sajô est complètement épuisé entre ses révisions pour l’entrée à l’université et son inquiétude pour sa mère malade. Mais, il peut toujours compter sur Kusakabe pour le soutenir et être auprès de lui. Avec la fin d’année qui approche, Sajô réalise de plus en plus que son avenir est à l’opposé de celui qu’il aime. La remise des diplômes sera-t-elle synonyme pour eux de séparation ? Ou arriveront-ils à trouver une solution pour continuer leur chemin de vie ensemble ?
Nous voici au terme de cette courte série en trois tomes et l’auteur prend le temps d’aborder des sujets sérieux. L’intrigue tourne d’abord autour de Sajô et sa manière de vivre les événements difficiles qui se dressent devant lui. Même s’il n’est plus qu’à un pas de sa vie d’adulte, il reste encore fragile et se confie jamais sur ce qu’il ressent. Devoir prendre finalement le rôle de son père absent pour épauler sa mère face à un cancer n’est pas évident surtout qu’en parallèle, il doit continuer à être rigoureux dans ses études pour réussir à rentrer dans l’université qu’il a choisie. Tout en pudeur, Kusakabe est là à ses côtés et le pousse à ce qu’il s’ouvre un peu plus face aux difficultés qu’il vit.
En apportant toujours beaucoup de délicatesse et de fraicheur, l’auteur fait confronter deux visions différentes : Sôja préfère rester discret sur sa relation amoureuse à l’inverse de Kusakabe qui, sans aucun tabou, veut montrer son amour au grand jour. L’avenir de leur relation est l’élément clé de ce volume. Entre des aspirations de vie différentes après le lycée et leurs visions opposées de vivre leur relation sentimentale, nos deux amoureux sont chahutés. Mais à travers Kusakabe, l’auteur nous souffle un vent d’espoir et de liberté sur un amour délicat et qui tel le printemps éclot pour fleurir au grand jour.
Les années au lycée se terminent et l’auteur nous a complètement enchantées avec ce titre. Nous n’évoquerons pas les passages sur le professeur Hara qui ne sont que des fausses notes face à la pureté de la relation entre Sôja et Kusakabe.

Critique 1

M. Hara a bien compris qu'il ne s'emparera jamais du coeur de Sajô, déjà pris par Kusakabe, et il a donc choisi de s'écarter. Néanmoins, l'enseignant continuera de veiller sur son protéger et de la soutenir si besoin dans la toute dernière ligne droite de ses années de lycée. Mais même avec le cas de la jalousie de Hara écarté, et toujours occupé par ses révisions et par ses tourments concernant sa relation avec Kasukabe, Sajô doit désormais, en plus, faire avec le cancer qui a été détecté chez sa mère. Celle-ci doit se faire opérer, et le père doit revenir de voyage pour l'occasion. Qui plus est, avec son désir d'entrer en université pharmaceutique pour des études longues, le jeune homme commence à prendre conscience que la fin des années de lycée et l'arrivée à l'université pourraient marquer une prise de distance avec celui qu'il aime...

Maladie, fin de l'adolescence, avenir et amour sont autant de choses qui se mêlent dans l'ultime volume de Sotsugyosei. Des éléments qu'Asumiko Nakamura a pris le temps de laisser deviner et de peaufiner au fil de sa courte série, que ce soit sur la longueur avec par exemple l'amour naissant et se renforçant des deux héros, ou plus soudainement avec l'arrivée d'une maladie qui ne prévient pas. Et d'un bout à l'autre, la mangaka séduit complètement, car elle ne s'éloigne jamais de la tonalité assez quotidienne, calme, qu'elle a installée dès le début. Cela offre à son récit un rendu qui a quelque chose d'assez réaliste, et qui pourtant ne manque jamais d'émouvoir sans forcer, quand il le faut, notamment via quelques moments-clés qui en disent assez long sur l'état d'esprit des deux jeunes amants. Difficile, par exemple, de rester de marbre devant la brève scène où Sajô choisit le plus simplement du monde d'avouer à sa mère hospitalisée qu'il sort avec un garçon, ou face à tous les petits élans d'inquiétude communicatifs et parfois un peu amusant de Kusakabe ou même de Hara. Il est tout aussi délectable de voir Kusakabe déjà parler de mariage tant il est passionné par son Sajô, ou de suivre simplement les petites scènes de quotidien entre les personnages, petites scènes qui sont autant d'occasions pour eux (et pour nous) d'apprendre à se cerner un peu plus. Si bien qu'au bout de tous les événements, on a vraiment le sentiment qu'ils forment un beau couple en devenir.

Nakamura a toujours pour elle son trait fin et élancé, et surtout sa mise en scène tout en retenue avec quelques très beaux non-dits, ainsi que son découpage où, notamment, elle régale à quelques reprises en décortiquant très bien les gestes des personnages.

Quant à la toute fin juste avant le court chapitre spécial, elle est vraiment belle. Avec ce passage où Sajô et Kusakabe se retrouvent dans cette salle de classe où tout a commencé et où ils se créent un nouveau souvenir, on a une ambiance à la fois nostalgique autour des années de lycée qui s'achèvent, et clairement tournées vers l'avenir avec une relation qui se concrétise bel et bien.

Ainsi, la trilogie Doukyusei/Sotsugyosei se referme brillamment, Nakamura ne s'étant jamais égarée et étant restée fidèle à son style narratif et visuel savoureux, au service de personnages réussis. Prochaine étape : la série en deux volumes O.B., elle aussi parue en rance aux éditions Boy's Love en mai 2017, et qui nous permettra de retrouver encore les personnages de la série.

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Einah

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs