Skip Beat! Vol.23 : Critiques

Dans la série BOX’R’, les rivalités continuent et même s’intensifient. Kyoko n’avait jusqu’à alors pas tout à fait construit la Natsu réellement sans pitié, totalement dénuée de sentiments. Il manquait encore une dimension qui n’était pas encore présente. Mais maintenant que Chiori l’a poussée dans les escaliers, par jalousie pour la capacité de Kyoko à se détacher de Mio, la chose est faite. Et quand Natsu est là, le tournage prend une dimension bien particulière. Parce que Chiori sait que Kyoko sait que c’est elle. Pire, Kyoko en tant que Natsu se sert de la réelle Chiori et de ses faiblesses pour jouer son personnage. En fait, on ne parle même plus de Kyoko mais bien de Natsu, puisque seule cette dernière existe dans ce tome, Kyoko n’ayant qu’un rôle de figurante comme si c’était deux personnes totalement différentes. S’ensuit alors une scène particulièrement remarquable, quand Chiori tente de se révéler dans son personnage mais joue avant tout pour elle-même. On ne sait même plus si c’est elle ou son personnage, qui elle est, pourquoi et pour qui elle joue. Bref, un instant magistral qui sied bien à notre héroïne et à ses grandes qualités d’actrices, que dis-je ses qualités exceptionnelles.

Seul ombre au tableau : il nous manque Ren. Et si le prochain thème semble évidemment centré sur le trio amoureux de la série, grâce à la St Valentin, on savoure donc encore un peu la démonstration de force scénaristique de Kyoko. Parce qu’il est rare dans un shojo, de voir autant de violence réussie, de torture aussi finement réalisée. Un grand moment, sans aucun doute. Et Natsu, par son rayonnement, nous permet de découvrir un personnage secondaire qui nous semblait jusque là un peu fade, classique dans son évolution et dans sa jalousie. Une fois de plus, Nakamura nous reprend là où on pensait l’attendre. Respect, l’artiste.