Sket Dance - Le club des anges gardiens Vol.15 : Critiques

Saya la pimbêche entre en scène ! Du moins, la demoiselle aimerait abandonner cette étiquette, mais elle ne peut s’empêcher de se comporter ainsi, surtout auprès des garçons. Le Sket va devoir tout mettre en œuvre pour aider la jeune fille, sans oublier de préparer le futur voyage scolaire…

Le cœur du volume est sans aucun doute l’introduction de Saya que Kenta Shinohara prend le temps d’introduire en vue d’amplifier son rôle au fur et à mesure de l’avancée de l’arc du voyage scolaire. On sent clairement que le mangaka cherche à en faire un personnage secondaire plus important que les autres puisque malgré son côté excentrique, Saya présente déjà une évolution en tant que personnage, de telle manière à ce que le lecteur s’attache à elle et s’attendre à la voir souvent à l’œuvre dans les aventures du Sket. Cela n’empêche pas la série d’exploiter sa recette classique en alternant des chapitres délirants et d’autres qui se penchent davantage sur l’exploitation du personnage et bénéficient ainsi d’une ambiance plus posée et apaisante.

L’entrée en scène de Saya n’est finalement que la face cachée de l’iceberg puisque l’auteur avoue clairement avoir voulu l’intégrer avant l’arc du voyage scolaire qui commence dans ce volet et trouvera très certainement une conclusion dans le suivant. Pour l’instant, l’heure est aux gags potaches, voire d’un goût douteux par moment, tout ce qu’on aime dans Sket Dance en l’occurrence. Bien que Saya soit présente, elle n’occupe pour l’heure qu’un rôle minime, ce qui n’empêche pas ces quelques chapitres d’être très drôles grâce aux idées saugrenues trouvées par Kenta Shinohara, tellement débiles qu’on se demande où le mangaka peut aller les chercher. La mention spéciale revient au résumé de débuts de chapitres de l’arc du voyage, contés par des hurluberlus d’origine diverse pour amplifier l’absurde des situations.

En début de tome, on retrouve toutefois quelques chapitres n’appartenant ni à l’histoire de Saya, ni au récit du voyage scolaire. C’est par exemple le cas du très drôle et mignonnet chapitre 127 qui réécrit l’œuvre en présentant les personnages à la maternelle, ou encore le récit des déboires de Tsubaki qui tente tant bien que mal d’inventer ses propres motifs de t-shirt. En alternant idées farfelues et en jouant sur les psychologies construites des personnages et leurs rapports entre eux, Sket Dance reste très divertissant en ne changeant jamais sa recette.

La routine de la série se rompt avec une succession de chapitres très liés les uns aux autres, sans pour autant oublier les gags stupides toujours remarquables, preuve de l’imagination débordante de l’auteur, mais aussi une adaptation de qualité qui parvient à retranscrire l’humour de la série à sa juste valeur, sans jamais buter face aux gags typiquement japonais et donc difficilement traduisibles. Ce tome 15 nous laisse ainsi sur une note encore une fois positive, et même sur un petit cliffhanger sachant qu’on reste curieux d’apprécier le dénouement de cet arc narratif.