Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 29 Décembre 2014
Après une réinterprétation du conte du singe et du crabe à la sauce Sket Dance, le trio reprend ses missions quotidiennes et vont notamment devoir se confronter à une médium qui escroque le pays, retrouver une boîte de bonbecs pour sauve in extremis l’amitié d’une camarade, ou encore aider le professeur J-Son lors d’un rancard arrangé. Et au milieu de tout ça, un élève soupçonne une relation entre Bossun et Himeko…
Pas de grand arc narratif sérieux dans ce tome qui reste lui aussi dans les coutumes de la série, à savoir une succession d’affaire oscillant entre un et deux chapitres dans lesquelles Kenta Shinohara parvient toujours à se renouveler. On retrouve ainsi un nouveau délire propre à l’auteur qui reprend une nouvelle fois un conte oriental en remplaçant les protagonistes et l’ambiance par celle de sa série, à l’exception que cette fois-ci le délire nous atteint davantage et, par conséquent, fait rire. Vous rêviez de voir Bossun déguisé en bouse ? Le mangaka accomplit votre désir !
On remarque que l’auteur cherche toujours à se renouveler dans ses intrigues, ne serait-ce qu’en variant les protagonistes de chaque histoire. Si le Sket forme un tout, tous ses membres ne brillent pas à chaque récit. On apprécie donc que Switch tienne le rôle vedette lors d’un segment plus sérieux, long de deux chapitres, dans lequel il se confronte à une médium. Dans cette histoire moins légère que d’habitude, Kenta Shinohara nous captive avec réussite et parvient même à générer un twist en tenant compte des acquis de ses précédents volumes, preuve qu’un soin tout particulier est apporté à la réalisation de la série dans son ensemble. Puis, le Conseil des Elèves a droit aussi à son quart d’heure de gloire avec un chapitre purement comique les mettant en avant dans une émission culinaire. Et encore une fois, le tout s’avère drôle, car les caractères évidents de ces personnages secondaires parviennent à s’illustrer, chose que l’on voit assez rarement.
Dans ce volume, une petite touche d’émotion vient s’insérer par le biais de l’histoire de Chiaki qui va demander au Sket de retrouver une boîte de bonbons pour qu’elle puisse se réconcilier avec son amie qui est sur le point de quitter l’établissement. L’enquête en elle-même est basique, mais l’auteur cherche quand même un minimum sa mise en scène, notamment pour la conclusion. Dommage que les restrictions d’un format tankôbon aient limité les pleins talents du mangaka qui a dû utiliser une tactique, par le biais de la couverture, pour dévoiler toutes ses intentions en termes d’ambiance.
Sket Dance ne change donc pas sa recette et continue de jongler entre les tons et les personnages. Et si toutes les histoires de la série ne sont pas systématiquement des réussites, celles de ce douzième volume s’en sortent haut la main et parviennent à nous faire rire, nous attendrir ou même nous surprendre dans le cas de la confrontation entre Switch et le médium. Un tome classique de Sket Dance, donc, mais du bon Sket Dance.