Six half Vol.6 - Actualité manga
Six half Vol.6 - Manga

Six half Vol.6 : Critiques

Six half

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 24 Août 2015

L’amitié entre Shiori et Kai est terminée à présent. Le jeune homme ne supporte plus en effet de gérer à la fois son amour à sens unique et sa jalousie de voir la femme qu’il aime s’exposer en photos de manière plus sexy à d’autres. Tout cela démontre à notre héroïne que la joie du mannequinat a ses limites. Cela ne l’empêchera cependant pas de continuer, même si pour cela elle doit faire face à une douleur d’un genre nouveau. Pendant ce temps, le couple formé par Akio et Mizuki semble commencer à battre de l’aile...

Pendant tout le tome, un drôle de paradoxe commencera à se former. D’un côté, Shiori prend tout doucement bien sa vie en main, même si rien n’est encore simple. De l’autre, Akio verra petit à petit sa vie de couple basculer. L’un commence à trouver le bonheur et l’autre commence à goûter au malheur. Tout cela nous montre que la vie, ça va, ça vient. Rien n’est figé dans la roche. Et cela est dû par les humeurs changeantes de l’Homme. Ricaco Iketani met en évidence que la complexité humaine a beaucoup d’emprise sur autrui. Tandis que Shiori fait face et trouve sa nouvelle joie de vivre, Mizuki doute, prend peur, fuit, pour finir par s’autodétruire. Effectivement, après qu’Akio lui ait révélé sa non-parenté avec sa ‘sœur’, la jeune fille brûle maintenant d’une jalousie et d’une haine furieuses à l’encontre de Shiori. Elle ne supporte tout simplement plus la présence de cette sœur qui n’en est pas vraiment. Vu la beauté et la bonne personne qu’est devenue Shiori, Mizuki ne peut plus s’empêcher d’imaginer qu’il y a forcément un lien amoureux entre Akio et sa ‘sœur’. En même temps, ses doutes ne sortent pas de nulle part non plus. Ses doutes la pousseront-ils à commettre l’irréparable ?

A nouveau, l’auteure nous met en haleine et maîtrise comme jamais et comme personne la complexité des sentiments et des humains. C’est également l’occasion d’en apprendre davantage sur Mizuki. Car, il faut l’avouer, la jeune fille n’est pas ce qu’il y a de plus attachant au premier abord. Au départ, elle nous paraît plus comme une fille qui essaie de se montrer comme une femme modèle en retrait, qui n’ose pas poser problème à son entourage. Mais, à force de cacher ses démons, son masque finit par se fissurer. L’approfondissement de son personnage nous permet de la voir d’une autre façon. On apprend ce qui la ronge et qui elle est réellement. On la voit petit à petit plonger dans ses soucis, dans ses démons. Ce qui nous amènera à avoir une vision partagée à son égard. Elle nous paraîtra tout autant attachante que détestable, mais profondément humaine. Après tout, notre héroïne est également passée par là. Ceci nous démontre bien que personne n’est parfait et que tout le monde peut être à un moment donné aussi sympathique que déplaisant. On est tout simplement humain.

Ainsi, Ricaco Iketani n’a pas son pareil pour nous dépeindre une réalité aussi simple que concrète, tout en mettant en perspective une humanité compliquée, mais ô combien fragile et ambivalente. La vie n’a en soi pas de couleur, c’est l’homme qui la lui donne, selon son humeur et sa volonté. Cela, la mangaka nous le fait bien comprendre.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
titali
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs