Six half Vol.10 - Actualité manga
Six half Vol.10 - Manga

Six half Vol.10 : Critiques

Six half

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 03 Mai 2016

Après avoir retrouvé la mémoire, l’ancienne et la nouvelle Shiori font à présent une et même personne. Cela a eu pour effet de clarifier les sentiments de l’héroïne. A présent, cette dernière a décidé de se consacrer exclusivement à son travail et de se distancer de son frère afin de mieux étouffer ses sentiments à son encontre. De son côté, Akio a pris également ses distances par rapport à ses sœurs, se convainquant qu’elles seront mieux prises en charge par leur réelle mère, revenue il y a peu. Shiori et Akio pensent tous deux faire le bon choix pour aider au mieux leur famille. Cependant, à force de régler leur problème sans consulter les autres, ils finissent par en oublier le plus important, Maho leur jeune sœur laissée toute seule auprès d’une mère aux intentions douteuses.

« Maintenant que j’ai retrouvé la mémoire, j’ai profondément réfléchi à ce que je devais faire... et surtout à ce que je pouvais faire. »

Jamais la famille Kikukawa se sera autant retrouvée séparée entre ses différents membres. Chacun semble suivre sa propre route à présent. Shiori se consacre à son boulot d’actrice et de mannequin. Akio, lui, se focalise sur ses études et sur sa vie en solitaire. Maho, pour sa part, reste toute seule en présence d’une mère quasiment absente et négligente. Toutefois, les trois se lient par une culpabilité et une triste solitude plus ou moins partagées. Cela nous dépeint donc un tableau quelque peu désolant et maussade. Si l’on ajoute à cela une mère qui semble n’être revenue que pour l’héritage de ses propres enfants, dans l’optique de se marier avec un homme louche et mystérieux aux intentions assez évidentes, les choses s’annoncent des plus mal pour nos fraternels. A nouveau, Ricaco Iketani n’a aucune peine pour nous happer dans son récit qui se veut mélancolique et déchirant, sans jamais tomber dans le pathos ou le mélodrame. L’auteure, comme à son habitude, trouve le ton juste entre tragédie et réalisme. Chacun tente de se trouver et de construire sa propre route, tout en ménageant ses êtres chers. Mais à force de ménager, on finit par avoir plus de regrets que de satisfactions. Pire, certains regrets se transforment en révélations. En effet, Akio se rend compte petit à petit des sentiments refoulés qu’il éprouve à l’encontre de Shiori, jusqu’ici retenus par un devoir moral forcé et douloureux. Shiori, de son côté, contrebalance entre ses réels sentiments et la préservation de sa famille. Maho, elle, découvre les véritables intentions de sa mère. Les Kikukawa tiendront-ils le coup ?

La famille est une notion commune et simple à se définir dans la vie de tous les jours. Pourtant, celle-ci se complexifie et devient floue dès l’instant où on s’intéresse à la spécificité des liens familiaux entre les différentes personnes qui la composent. Des liens uniques et profonds parfois difficiles à comprendre et à déterminer. Ces liens peuvent être à un moment donné aussi clairs que de l’eau de roche et, à un autre moment, être aussi troubles qu’un marécage. La mangaka nous dépeint tout cela avec une simplicité et une facilité déconcertantes. On s’attache, on s’émeut face à des protagonistes aussi fragiles que forts. L’auteure nous offre une fois de plus un opus sensible et haut en couleur où la notion de famille prend ici tout son sens. Six Half entame ici sa toute dernière ligne droite, pour notre plus grande peine ou joie. Après tout, la série est encore l’un des rares shojos de qualité à nous être présentée aujourd’hui.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
titali
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs