Six destinées (les) Vol.4 - Actualité manga
Six destinées (les) Vol.4 - Manga

Six destinées (les) Vol.4 : Critiques

Gekka no Hazure Gedou

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 27 Décembre 2017

Critique 2


Près d'un an après le troisième volume, les Six Destinées revient enfin en France avec son quatrième volume... qui est aussi le dernier ! Une information est tombée il y a quelques mois, au moment de la parution japonaise du tome en février 2017, et qui ne peut qu'inquiéter un peu le lecteur au vu des assez nombreux éléments de scénario que Sayuki a pris soin d'installer jusque-là...


Quoi qu'il en soit, on retrouve ici les personnages de la série dans des situations très délicates ! Du côté de Rikudô, le chef en est désormais sûr : il y a forcément un traître au sein de leur petit groupe ! Et c'est dans ce climat de doute que Mutsuki et Minazuki ont été envoyés à la recherche de Miroku et de Hifumi, ne tardant pas à tomber sur Jirôbô et Tarôbô, des ennemis jumeaux espiègles faisant partie des tengus infernaux. Dans le même temps, le sanguinaire tengu Kurayama a éliminé Ukon et s'est débarrassé de Miroku. Désormais, seul Sakon, le deuxième garde protecteur d'Alice, semble pouvoir s'opposer à cet adversaire voulant éliminer la jeune fille. Mais le rapport de force s'annonce totalement déséquilibré...


Un peu plus de la moitié de ce dernier tome va alors se consacrer essentiellement aux deux affrontements qui ont lieu en même temps. Et dans les deux cas, on ne peut que saluer la maîtrise graphique de Sayuki qui, tout au long de son oeuvre, n'a jamais cessé de s'améliorer petit à petit. Désormais bien maîtrisés, ses designs expressifs sont pleinement au service de moments d'action très dynamiques et assez intenses, qui doivent également beaucoup à de nombreux angles de vue très bien trouvés (certaines contreplongées, en particulier, en imposent) et à des décors utilisés quand il le faut. Ceux-ci, parfois rares, permettent surtout à la mangaka d'accentuer les impacts des combats quand il le faut. Enfin, malgré son découpage classique toujours en cases bien carrées ou rectangulaires, la dessinatrice se permet quand même quelques petites originalités bienvenues.


En somme, on prend facilement son pied à la lecture, d'autant que la mangaka exploite assez bien ses personnages. Le combat contre les jumeaux permet de mettre un petit peu plus en avant les spécificités de Mutsuki et Minazuki. La destinée animale de Minazuki lui permet de créer ce qu'il veut, et donc chacune de ses billes a ses propres caractéristiques. Quant à Mutsuki, sa destinée humaine lui permet de rendre temporairement humains les gedôs, et donc de leur ôter leurs pouvoirs. Des spécificités utilisées ici vite et bien. Et du côté de la lutte contre Kurayama, la mangaka parvient à dégager pas mal de choses : la puissance qu'inspire l'ennemi, le sens du sacrifice de Sakon pour le bien d'Alice, les tourments d'Alice qui ne veut pas perdre le seul ami qui lui reste, la réaction assez forte de Hifumi devant cette jeune fille qui lui ressemble un peu... et, bien sûr, le rôle de Miroku. Par ailleurs, on appréciera assez que le jeune garçon ne soit pas idéalisé : il avoue que de son côté il se fiche de Sakon ou d'Alice, lui il veut juste que Hifumi redevienne humaine et vive heureuse.


Après ce long passage mouvementé plaisant, arrive donc la dernière ligne droite... qui va malheureusement confirmer notre appréhension quant à la fin, mais seulement en partie. En effet, il apparaît clair que les 3-4 derniers chapitres ont dû conclure un peu en catastrophe la série, sans doute faute de succès ou alors parce que Sayuki est partie sur un autre projet (Nirvana, également disponible en France aux éditions Doki-Doki). On sent bien qu'à l'origine l'oeuvre ne devait pas s'achever si vite, ne serait-ce que parce que Sayuki, juste après le combat contre Kurayama, propose encore quelques nouveaux petits éléments ne demandant qu'à être approfondis. Et certains autres signes ne trompent pas : que penser du combat final contre le grand méchant de la série, qui est beaucoup plus court que celui contre Kurayama, un simple "sbire" ? Enfin, le lecteur ne pourra ressentir qu'une grosse pointe de frustration une fois la dernière page tournée, au vu de la manière dont l'oeuvre s'achève en laissant une piste grande ouverte. Et pourtant, malgré cette pointe de déception, on sent constamment que Sayuki souhaite apporter à son récit une conclusion honnête, apte à limiter les dégâts. La mangaka reste très appliquée et impliquée jusqu'au bout, elle ne bâcle pas les choses malgré le caractère urgent de sa fin (sans doute a-t-elle été forcée de finir la série en un nombre très limité de pages). Elle apporte une conclusion ou une réponse convenable à certains éléments de son récit, comme l'identité du traître et ses motivations ou encore l'avenir de Hifumi (existe-t-il vraiment un moyen de la faire redevenir humaine ?), et a même le mérite de surprendre un peu sur certains éléments qui n'enjolivent pas la situation.


Bref, une fois ce dernier tome refermé, il y a forcément un arrière-goût de frustration, même si Sayuki a clairement fait de son mieux pour achever sa série dans les honneurs. Mais au vu de tous les éléments qui se mettaient en place et de la montée en qualité de chaque volume, on ne peut que regretter de voir se terminer si vite cette série qui avait tout pour continuer de s'améliorer. Reste alors, dans l'ensemble, un petit divertissement de bonne facture.


Critique 1


Nos héros sont en bien mauvaise posture: entre Miroku gravement blessé qui tente de revenir aider sa sœur, les membres de Rikudo dans le doute depuis l'annonce d'un traître parmi eux et et la pauvre Hifumi qui se transforme inexorablement en démon...la situation apparaît bien désespérée...pourtant l'espoir est sur le point de renaître... 


Ce quatrième opus se trouve être le dernier de la série...information qu'on ignorait encore à la sortie du troisième tome! Alors que la série commençait à prendre son envol, qu'on commençait à croire à son potentiel on se retrouve avec la désagréable surprise de sa conclusion! Donc bien évidemment, et cela ce ne sera pas une surprise lorsqu'on a compris que ce quatrième tome était le dernier, on se retrouve avec une conclusion bien trop hâtive, une fin qui n'en est pas une qui nous laisse sur un arrière goût amer alors qu'on pensait tenir un nouveau shonen de qualité... 


Comme il faut conclure rapidement, ce tome ne sera que combats et affrontements: face aux jumeaux maléfiques, face à Bishamon le puissant et redoutable Tengu et bien entendu face à Sutoku le chef des Gedos...autant dire que cela va un peu vite, trop vite même, notamment pour le face à face contre Sutoku! 


Si l'affrontement face à Bishamon tient la route et est bien mené, celui face au leader ennemi se trouve être survolé! Ce qui aurait dû être le point d'orgue de la série est torché en seulement quelques pages avec des révélations qui s’enchaînent à la pelle, ne permettant pas aux lecteurs de profiter pleinement de ce qui aurait du être des moments forts! 


Mais la plus grosse déception vient de la façon même dont l'auteur utilise son concept clé, celui donnant son nom à la série, à savoir les six destinées! On ne parlera pas de l'utilisation très sommaire de bien des personnages qui n'auront au final servi à rien, ni même de certaines pistes entamées qui ne seront pas exploitées, mais l'élément fort du titre, son concept bouddhiste qui aurait pu donner de belles choses, et qui n'a pas été réellement exploité sur les trois premiers tomes se trouve être la clé de cette conclusion bâclée, où, on le répète, toutes les révélations s’enchaînent bien trop vite! 


Malgré cela il faut reconnaître à l'auteur une volonté de ne pas nous laisser sur une fin trop abrupte et trop ouverte, il fait ce qu'il peut avec le temps qui lui reste (le nombre de pages) et il s'en sort au mieux! 


On est bien évidemment déçu de la tournure des choses mais la lecture de ce titre aura tout de même été très agréable, y compris durant ce dernier tome conclu bien trop rapidement et on devine chez l'auteur un certain talent qu'on espère retrouver rapidement! 


Un volume certes frustrant mais qui reste tout de même agréable à lire! 


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

14 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs