Sidooh Vol.5 - Actualité manga
Sidooh Vol.5 - Manga

Sidooh Vol.5 : Critiques

Sidooh

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 25 Mars 2021

C'est un spectacle bien chaotique et sanglant que les membres du Byakurentaï ont découvert en revenant à la blanchisserie, leur lieu de couverture: tous leurs alliés rebelles de Mito ont été sauvagement massacrés par les troupes du samouraï "traître" Tanabe, y compris les simples blanchisseuses dont Koharu, la jeune femme dont Ino s'était rapproché. La haine et la rage du groupe de Kiyozo n'en est alors que décuplée en vue de leur mission: couler le Washington, le "navire noir" où doit avoir lieu la petite fête réunissant les membres du bakufu et les "étrangers" du commandant Johnson...

C'est donc sur une ambiance encore plus sombre que prévue, du fait du massacre de la blanchisserie, que s'engage la fameuse mission, où il va falloir s'infiltrer sur le bateau et parvenir à l'incendier, tout en essayant d'échapper à la vigilance des ennemis comme Tanabe, ou alors en les combattant et les tuant si besoin est. Dès lors, il n'y aura aucune pitié au fil de ce tome où chacun(e) a son rôle à jouer.

En tête, c'est Mozu qui est particulièrement mise en avant au fil des pages, en ayant le rôle le plus important. De par son statut de femme et sa beauté, elle ne devrait avoir aucun mal à parvenir à ses fins, d'autant qu'elle sait jouer habilement sur ses qualités... mais elle a beau être aussi belle qu'astucieuse et fatale, l'hypnotique jeune femme risque malgré tout, elle aussi, d'être vite prise dans les dangers dus notamment à l'avidité masculine... Et pourtant, même humiliée et affaiblie, Mozu semble être de celles capables de se relever immédiatement pour aller quérir leur vengeance. D'autant plus qu'autour d'elle il y un allié fiable en Sho, prêt à tout pour la sauver...

Les autres personnages ne sont pas en reste. Tandis que Gen continue d'inquiéter en semblant prendre la mort comme un jeu, Same se doit d'utiliser son agilité et sa discrétion pour prendre le relais dans le saccage du bateau. Quant à Ino, les choses ont pris pour lui une tournure plus personnelle dès lors que Koharu a été lâchement assassinée, en accentuant son désir irrépressible d'en découdre avec Tanabe... pour quel résultat ?

Portée par le travail visuel très sombre de Takahashi, avec entre autres son aspect implacable et ses intérieurs du navire très encrés, la lecture est un régal d'immersion et d'ambiance d'un bout à l'autre, quand bien même elle défile très vite. Et si plus d'un personnage du Byakurentaï y gagne un peu, il y a toujours cette inquiétude qui règne quant au parcours des frères Yukimura, pris dans la tourmente de leur époque et dans leur vision de ce qu'est un samouraï. Le seul regret dans tout ça: que le rythme de parution de cette réédition, jusqu'à présent soutenu, soit visiblement voué à désormais se ralentir un peu, le tome 6 n'étant pas prévu avant la mi-mai.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs