Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 24 Février 2021
Sous les yeux de son petit frère Gentaro et d'une foule venue assister avec liesse à sa mise à mort, le "gubutsu" Shotaro comprend que son duel contre le représentant des "coeurs purs" Asaji est truqué: il a certes réussi à le toucher, mais le sabre qu'on lui a confié est émoussé, et il n'a donc tout bonnement aucune chance de tuer son adversaire ! Sa mort doit visiblement servir d'exemple, pour affirmer de plus belle la position de la secte des "coeurs purs" et la place de son dirigeant Rugi. Mais en voyant dans le public Kiyozo Asakura, l'homme qui l'a vendu puis l'a entraîné ensuite, Sho se doit de se remémorer ce qu'il a appris... Trouvera-t-il comment prendre le dessus sur son adversaire, et osera-t-il alors le tuer de sang froid ?
Réponse dans une première partie de volume rondement menée, de par son atmosphère sombre et tendue que le dessin très encré de Tsutomu Takahashi ne fait que renforcer. Mais c'est surtout l'évolution de Shotaro en elle-même qui happe: dans une époque en crise qi ne fait aucun cadeau a lui et à son frère, il n'a d'autre choix que de devenir plus fort pour survivre et sortir également Gen de là, ce qui passe forcément par un assombrissement de son état d'esprit: emploi d'une tactique un pue fourbe pour récupérer le sabre d'Asaji, besoin d'oser mettre à mort l'ennemi sans avoir d'état d'âme... Sho est obligé de franchir certaines étapes pour devenir un "samouraï", et en filigranes le mangaka continue ici de nous offrir une vision du samouraï bien éloignée de certains fantasmes. Mais en voyant l'issue de duel, quelle stratégie Rugi adoptera-t-il ?
La suite du volume tâche de répondre vite et bien à cela. Le temps continue de passer, et dans un contexte historique expliqué de façon concise avec son petit lot d'événements historiques clés (la Purge d'Ansei, l'assassinat de Naosuke Li...) accentuant la tension entre les nationalistes et les partisans de l'ouverture du pays aux étrangers, Sho et Gen doivent trouver leur voie, faire leurs preuves face à ce qu'on attend d'eux, ce qui passera encore par de nouveaux moments sombres où tuer ne leur fait désormais plus peur, quand bien même leur cible est accompagnée d'une femme et d'un enfant. Et si, entre Rugi et Kiyozo, on sent bien que les deux jeunes garçons restent manipulés et conditionnés par leur sombre parcours, la voie qui s'ouvre à eux promet d'être passionnante... même si elle risque de les emmener toujours plus profondément dans le chaos de leur époque.
Nouveaux enjeux, nouveaux compagnons... On sent alors que l'histoire des frères Yukimura prend un peu plus d'ampleur avec ce troisième volume qui commence à réellement faire décoller le récit. Sidooh ne fait que commencer, et le meilleur reste à venir.
Réponse dans une première partie de volume rondement menée, de par son atmosphère sombre et tendue que le dessin très encré de Tsutomu Takahashi ne fait que renforcer. Mais c'est surtout l'évolution de Shotaro en elle-même qui happe: dans une époque en crise qi ne fait aucun cadeau a lui et à son frère, il n'a d'autre choix que de devenir plus fort pour survivre et sortir également Gen de là, ce qui passe forcément par un assombrissement de son état d'esprit: emploi d'une tactique un pue fourbe pour récupérer le sabre d'Asaji, besoin d'oser mettre à mort l'ennemi sans avoir d'état d'âme... Sho est obligé de franchir certaines étapes pour devenir un "samouraï", et en filigranes le mangaka continue ici de nous offrir une vision du samouraï bien éloignée de certains fantasmes. Mais en voyant l'issue de duel, quelle stratégie Rugi adoptera-t-il ?
La suite du volume tâche de répondre vite et bien à cela. Le temps continue de passer, et dans un contexte historique expliqué de façon concise avec son petit lot d'événements historiques clés (la Purge d'Ansei, l'assassinat de Naosuke Li...) accentuant la tension entre les nationalistes et les partisans de l'ouverture du pays aux étrangers, Sho et Gen doivent trouver leur voie, faire leurs preuves face à ce qu'on attend d'eux, ce qui passera encore par de nouveaux moments sombres où tuer ne leur fait désormais plus peur, quand bien même leur cible est accompagnée d'une femme et d'un enfant. Et si, entre Rugi et Kiyozo, on sent bien que les deux jeunes garçons restent manipulés et conditionnés par leur sombre parcours, la voie qui s'ouvre à eux promet d'être passionnante... même si elle risque de les emmener toujours plus profondément dans le chaos de leur époque.
Nouveaux enjeux, nouveaux compagnons... On sent alors que l'histoire des frères Yukimura prend un peu plus d'ampleur avec ce troisième volume qui commence à réellement faire décoller le récit. Sidooh ne fait que commencer, et le meilleur reste à venir.