Sidooh Vol.20 - Actualité manga
Sidooh Vol.20 - Manga

Sidooh Vol.20 : Critiques

Sidooh

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 24 Février 2023

En ce mois de décembre 1867, sur ordre de maître Katsu, les frères Yukimura viennent tout juste de parvenir à tuer Ryoma Sakamoto et Shintaro Nakaoka, lors de ce qui est resté dans les livres d'histoire comme la Bataille d'Omiya à Kyoto. Et ici, Tsutomu Takahashi joue particulièrement bien son coup, non seulement parce que, comme très souvent, il reste fidèle aux faits historiques, mais aussi parce que l'identité des meurtriers de Sakamoto et de Nakaoka n'a jamais pu être réellement déterminée. On peut donc très bien imaginer que Shotaro et Gentaro, s'ils avaient vraiment existé, auraient pu faire le coup...

A présent que ces deux figures historiques ont péri, l'étape suivante est simple sur le papier pour les deux frères: débusquer Rugi, leur pire ennemi, et enfin mettre fin à sa vie. Pour ça, ils peuvent compter sur Ryan, le prince de Ryukyu, mais aussi sur une aide plus surprenante: celle de Saigo Takamori, qui est certes le général en chef d'un han ennemi puisqu'il vient de Satsuma, mais qui a un lien étroit avec Ryan. Le plan est assez simple sur le papier: utiliser Saigo pour pousser Rugi à sortir de sa tanière, la forteresse du Byakushinkyo, et offrir ainsi une opportunité à Shotaro et à Gentaro d'abattre leur cible... mais tout va-t-il se passer si facilement ?

Rugi n'est effectivement pas bête, et sent bien que quelque chose se prépare quand il accepte de faire entrer Saigo dans sa forteresse pour parlementer. Mais le principal antagoniste de la série est de ceux qui n'hésitent pas à prendre des risques pour retourner une situation à leur avantage, chose qui nous laissera même sur des dernières pages très intenses dans ce tome. Mais avant d'en arriver là, il y a bien d'autres choses à retenir, à commencer par les nouvelles merveilles visuelles que nous offre Tsutomu Takahashi, ne serait-ce que sa pleine page en plongée sur la forteresse de Rugi qui donne une belle vision d'ensemble. On retiendra aussi les nouvelles manipulations de Rugi à ses propres fins sous prétexte de rendre le Japon heureux, les nuances données à la figurine historique de Saigo qui est ici désavoué par ses pairs de Satsuma mais qui suit le plan malgré tout, la découverte un peu plus précise du lien unissant ce dernier à Ryan, ou encore l'énigmatique silhouette de la dénommée Shizuku.

La lecture reste donc riche autant dans ses dessins que dans ses avancées scénaristiques, jusqu'à gagner soudainement en intensité dans les dernières pages. Voila de quoi nous happer toujours aussi facilement, à l'heure où Sidooh semble petit à petit entrer dans sa dernière ligne droite.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.75 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs